Concours : beau bijou GAS, bon-cadeau Amazon et panier gourmand Fauchon

Une blogosphère sans concours, c’est comme Pâques sans crise de foie, un tiroir sans polichinelle dedans, un pet sans odeur.

Alors, le Comptoir de Change Opéra ou CCO, dinosaure des bureaux de change depuis 1955 (toute mon enfance puisque je passais devant en allant au boulot de mon père), a pensé à toi, Madame, Mademoiselle. Ensemble nous avons décidé de sublimer ta beauté extérieure de richesse, histoire de montrer à tes mioches que leur prochain collier de Barilla de mai, ce sera de la roupie de sansonnet.

Nous te proposons donc de gagner une magnifique paire de boucles d’oreille GAS, marque de haute fantaisie que j’adore. Voilà pourquoi j’ai choisi celle-ci pour toi.

C’est chouette, non ?

Fais pas des « ah ! », « des oh ! », « Jamais ne te lasse », il y a deux autres cadeaux en jeu : du cadal culturel et du cadal gastronomique !

Lire la suite

J’ai troqué Biolay contre Cerino (avec interview et concours)

Ok, c’est pas tout à fait vrai  mais Benjamin, il me fait pas parvenir son dernier CD, lui ! Le salaud.

J’ai toujours rêvé d’être productrice et découvreuse de talents. D’être Orlando avec ma Dalida (l’avait pas cherchée trop loin, sa vedette, Orlan…). Ce sera mon seul coup d’essai : je voudrais pas finir avec la gueule tirée d’un Pékinois.

Cerino sera ma Dalida. Souhaitons-lui de vivre plus longtemps et de ne pas loucher en dedans…

Le géographe de la comédie musicale Le Petit Prince, Cerino, est l’auteur/compositeur/interprète de L’épopée des figurines, un CD 22 titres aux accents de BO d’Almodovar et de Didier Sustrac, entre autres. Du tango au calypso avec des détours par la Bossa Nova, du jazz ou encore l’interprétation de La vie en rose ; outre le français, Cerino manie la langue de Shakespeare ou l’espagnol comme je manie le manche de mon Légionnaire, c’est-à-dire fort bien (quand je suis en forme).

Lire la suite

Mes expériences de l’allaitement

J’ai lu il y a quelques années sur le net qu’il fallait choisir d’allaiter ou de ne pas allaiter en connaissance de cause ; comme s’il fallait avoir une bonne raison pour donner le nibard ou le biberon. Comme si tout devait être calculé et que la façon de nourrir son lardon n’était pas avant tout une question d’envie et de feeling.
Pis entre les hérétiques du sein d’un côté et les fachos du lait en poudre de l’autre, nous étions bien barrées, nous les femmes !

Lire la suite

L’allaitement du Grognard: C’était que… du malheur !

Suite de « Mes expériences de l’allaitement »

Alors, pourquoi c’était pas que du bonheur – loin de là – l’allaitement du Grognard. Voyons voir ce qui n’était pas très rigolo (en dehors du fait que j’adorais cette relation sensuelle) et qui va parfois à l’encontre des arguments donnés généralement pour motiver les mamans à allaiter… Parce qu’on oublie un peu qu’un bébé c’est pas une machine ou un clébard répondant à des stimuli et qu’il peut avoir notamment un très gros appétit que tu as du mal à satisfaire. Ou être très chiant tout simplement.

-Peu de lait j’avais, du bromure infecte je bus et en diverses potions me ruinai.
– 10 fois plus je mangeai car affamée j’étais.

C’est simple, l’argent que j’avais pas dépensé dans les boîtes de lait en poudre, je l’investissais en plaquettes de chocolat de 10 kilos, chips, pizza, Fenugrec, Galactogyl etc.
Mon Légionnaire il crut que j’étais devenue boulimique comme Lady Di (y m’avait déjà acheté une couronne royale pour poser sur ta tête). Il vérifiait que j’engloutissais pas les plaquettes de beurre en loucedé.
J’étais censée avoir suffisamment de lait pour nourrir mon rejeton (si, c’était la Leche League qui l’avait dit) sauf que vu ses hurlements de faim bien identifiables, je pris conscience qu’on n’avait pas tous la même définition de « suffisamment » (ou rassasiant ?). Le Grognard, il lui fallait plus que les autres, voilà. D’ailleurs il grossissait très très bien ; ce qui me poussait à poursuivre.

En revanche, à l’arrêt obligatoire de l’allaitement car le Grognard fit grève quasiment du jour au lendemain, j’avais tant stimulé mes nénés que je me retrouvai trois semaines avec des pastèques douloureuses…

Lire la suite

Week-end famille en Corrèze – nuitée en roulotte

Un matin de printemps, un fax mystérieux parvient au Comité Départemental du Tourisme de Corrèze.

« Bonjour Alexandra et Nicolas,

Votre mission si vous l’acceptez sera de recevoir un forumeur photographe accompagné de sa famille ainsi qu’une blogueuse répondant au nom de La Mère Joie, elle-même suivie par son Légionnaire et ses deux morveux pour un week-end.

Vous devrez leur faire visiter quelques lieux typiques adaptés aux enfants, leur trouver un logement et de quoi se restaurer.

Vous tiendrez également à jour sur la page Facebook de Corrèze Tourisme les informations relatant ces trois jours.

Pour vous assister dans votre entreprise, Nono le petit robot Arnaud le big boss d’Adrider, l’Ulysse blogosphérique sera présent.

Concernant La Mère Joie, nous vous prévenons qu’habitant la campagne toute l’année, il faudra lui montrer qu’en Corrèze on retrouve le calme, le repos et la nature mais que tout comme chaque ville est différente, toutes les campagnes ne se ressemblent pas et que notre belle région rurale mérite le détour.

Dans l’attente de croquer prochainement une pomme avec vous, je vous souhaite bon courage.

Jacques C.

PS : Ce papier s’autodétruira dans quinze secondes si Bernadette me lâche la grappe. »

Ainsi, la troupe et moi-même roulons heureux en cette chaude soirée du vendredi 21 mai sur le récent (enfin récent pour nous qui avons toujours un tracteur de retard) tronçon de l’A20. Le Grognard tente un suicide en enlevant les bretelles de son siège auto et en s’excitant sur la poignée de la porte de la bagnole. Saint Christophe m’adresse un clin d’œil « T’inquiète LMJ, je veille ! ».

Lire la suite

Bon plan sur le site de Natiloo (bien être bio du bébé)

30 % de réduction sur les articles en promo pour les soldes privées de Natiloo

dès demain 7h00 et jusqu’au 29 juin 2010 inclus !

(NDLR : voir plus bas comment y accéder)

Bio ou naturels, de la grossesse aux trois ans (essentiellement mais il y a aussi par exemple quelques habits  ou  des joujoux pour les enfants plus âgés) de ton mioche, retrouve sur le site de Natiloo :

  • Des couches lavables,
  • de l’alimentation pour bébé,
  • des produits de toilette pour le bébé, la grossesse et l’allaitement,
  • des vêtements, peluches, chambres et jouets en bois pour bébé/enfant,
  • une gamme pour la promenade et la sécurité. Zieute un peu les écharpes de portage ainsi que les ponchos de grossesse et de portage, y a de sacrées affaires à faire, moi j’dis !

Un site bien foutu comme je les aime, des marques que j’affectionne – Douce Nature, Lavera ou Weleda, un paiement sécurisé et des frais de ports peu coûteux (voire offerts à partir de 70 euros d’achats) pour une livraison ultra rapide.

Ca valait le coup de te faire partager l’info, à toi ô bien aimée lectrice, qui va devenir une cliente VIP en créant un compte et bénéficier en plus de 10 % de réduction supplémentaire sur tous les prix malins en insérant au moment du paiement le code merejoie01 ! Achtung, pour rappel la durée est limitée !

Voilà pourquoi j’ai accepté, au regard des avantages qui te sont proposés et parce que j’ai été séduite par le contenu du site, cet article en partenariat.  J’ai, à ce titre, choisi un joli chariot élévateur en bois pour le Grognard.

PS : Bon moi aujourd’hui, je commence à courir partout sur les trottoirs parisiens et ce journal est en pilotage automatique.

Mademoiselle Commandante raconte son expérience de testeuse de stylos

Avec en exclusivité, les commentaires de sa vieille mère !

17 juin 2010

14h30

Dring dring ! C’est l’facteur !!!

[Jusque-là, rien de bien anormal..]

Lire la suite

Cheese Ice Cream – ma recette exclusive au Kiri !

Hello, hello !

Aujourd’hui, c’est atelier cuisine !

Que du bon pour les enfants avec du calcium et des fruits dans une coupe estivale ! N’aie pas peur : j’ai pas mis cette fois de moutarde à la violette.

Voici une recette ludique, originale, très simple à réaliser avec tes gastronomes en culotte courte (profites-en pour les mettre de corvée vaisselle après) ; recette de mon cru à retrouver sur le site de Kiri « Le Klub des gourmands et de leur maman » (tu pourras lire là-bas plein d’autres recettes à essayer avec tes mioches ou des recettes à base de Kiri plus élaborée).

C’est qu’on peut en faire des trucs avec le fromage Kiri de Bel !

Je dois t’avouer que ça a été un vrai challenge pour moi de concocter quelque chose de sympa  sans cuisson parce que j’avais pas mal d’idées déjà mises en ligne et je me devais d’innover.

Donc au départ, nous (car du coup j’ai mis toute la famille à contribution pour la conception d’une recette Kiri) étions plutôt partis sur une verrine fraîcheur méditerranéenne très facile également. Mais était-ce réellement des saveurs adaptées aux lardons ? Pourtant je pense que ça doit être délicieux…

Or, le but du jeu, c’était que tous les enfants puissent savourer un plat confectionné de leurs petites mains sales.

Aussi, j’ai pensé à une glace avec l’arrivée des beaux jours.

J’ai souhaité donner à celle-ci un goût de cheesecake grâce au Kiri et en relever les saveurs par l’acidité des framboises.

Pour 4 personnes, il faut :

  • 20 cl de crème liquide
  • 4 portions de fromage Kiri à la crème de lait (parce que si tu prends du Kiri au chèvre, là ça va être mauvais…)
  • 2 cuill. à café de vanille liquide
  • 3 cuill. à café de sucre
  • Coulis de framboise

=> Mélanger les quatre premiers ingrédients dans un bol et battre avec un fouet pour obtenir une chantilly.

=> Verser dans des ramequins et mettre au congélateur pendant 3 h au minimum.

=> Ajouter le coulis de framboise au moment de servir.

Et voilà le résultat : une réussite à six mimines

(celles de Mademoiselle Commandante, de mon Légionnaire et les miennes)

Dévorée par quatre bouches gourmandes !

J’ai mis en évidence une déco girly romantique mais tu peux aussi dessiner un smiley plus rigolo par exemple avec une poche à douille.

Malgré un batteur électrique avec un fouet légèrement défectueux…

(Pas mal l’idée du Légio de protéger les alentours

avec un torchon qui se prend dans les fouets !)

Ps1 : J’aimerais bien maintenant essayer sans le coulis et en incorporant un peu de cannelle ou de pralin ou encore de pistaches concassées. Qu’est-ce t’en dis, toi ?

PS2 : Si tu as une recette Kiri innovante, n’hésite pas à la poster dans le « Le Klub des gourmands et de leur maman » !

Article sponsorisé

Je deviens une blogueuse rayon beauté (un jour)

Le paquet m’attendait depuis début août à la poste de mon village. Un jour de plus et il retournait chez son expéditrice.

J’avais accepté quelques semaines auparavant de jouer les cobayes pour ce modeste journal, en indiquant par rapport à une liste, les gammes qui me séduisaient le plus ou m’intéressaient particulièrement.

Le 16 août, je revins les bras chargés  : il y avait dans le colis XL bien plus que ce que j’avais demandé. Pis j’avais pas anticipé le polichinelle dans le tiroir ; ce qui posa souci comme nous le verrons…

Revue des produits et impressions :

Lire la suite

Ton mioche est nul en classe ? La MAIF est dans la place !

Article sponsorisé

Avant que nous parlions de l’Assistance Scolaire Personnalisée de la MAIF, j’aimerais que tu regardes cette petite vidéo.

On en conclut que :

1. Je devrais me tenir droite, on verrait moins que j’ai pris sept kilos (et que j’ai le dos vouté par les années, les soucis et le portage intensif de Légio sur les épaules).

2. Je kiffe les sapes rouges en ce moment. Par quel mystère, on ne sait pas… Je hais cette couleur.

3. Mademoiselle Commandante a une voix qui peut porter.

4. Les rideaux devraient être changés rapidos. Quelle honte !

Mais on en conclut aussi que la MAIF se remue pour nos enfants. Oui, on m’a suggéré de parler de la MAIF, pas de moi et de mon intérieur…

En effet, parce que tous les élèves en difficultés n’ont pas toujours la possibilité de bénéficier de cours particuliers ou d’être aidés par leurs parents, la MAIF, fière d’une expérience de 10 ans en ASP (Assistance Scolaire Personnalisée) en ligne auprès de ses sociétaires (en partenariat avec Rue des écoles, Editeur indépendant) propose en 2010 de mettre, à disposition de tous, l’ensemble de ses contenus pédagogiques de révision et d’entraînement gratuitement et sans engagements. (NDLR : Qu’est-ce que j’écris bien ! On dirait du Zola, tiens !)

De la maternelle à la terminale, il est possible de trouver un soutien dans plusieurs matières, celui-ci entièrement conforme aux programmes de l’Education Nationale, pour chaque niveau scolaire et pour lequel quatre-vingt professeurs ont participé à la réalisation.

Comme je suis comme Saint-Thomas et comme VGD75, Mademoiselle Commandante et moi avons donc testé le service proposé, comme tu as pu le constater. Evidemment, ça ne pourra jamais remplacer une présence humaine empathique et passionnée transmettant son savoir. Evidemment, pour les classes de maternelle (parce que j’ai également zieuté par rapport au Grognard), il ne s’agit pas de gaver encore le mioche après l’école (moi, je suis déjà contre les devoirs au primaire…) mais de lui proposer de petits exercices extrêmement ludiques pouvant l’occuper agréablement le week-end ou durant les vacances scolaires plutôt que de lui payer des cours de poney d’où il tombera et se cassera les deux jambes et les deux bras.

C’est une solution très acceptable pour remotiver un gamin dans le creux de la vague sur un support qu’en général les enfants aiment bien, l’informatique, tout en lui permettant une certaine autonomie.

La Fräulein a vraiment trouvé le lexique en français très utile et apprécié le site.

A savoir, ce dernier n’est pas destiné qu’aux seuls élèves mais également aux enseignants grâce à une banque de ressources pédagogiques pour préparer et animer leurs cours, avec la possibilité d’utiliser un outil de gestion pour inscrire des élèves et suivre leur travail au quotidien. Note à moi-même : en toucher un mot à mon Légionnaire.

Pour favoriser l’accès à l’éducation pour tous : www.assistancescolaire.com !

Partage propulsé par Wikio

Concours naissance avec Bébélicieux, site tout beau/tout doux

Le concours d’aujourd’hui est le fruit d’un grand coup de foudre pour Bébélicieux, un site proposant des cadeaux de naissance et baby-shower (la petite fête pré-accouchement où on se gave de brownies un après-midi avec la future daronne) originaux, esthétiques (les présentations sont topissimes !) et  à des prix très abordables (c’est la fauchée qui parle). Que moi j’ai dit à la Madame qui s’en occupe : « Madame, j’aime beaucoup ce que vous faites et je voudrais mettre un truc en place avec vous pour vous aider à vous faire connaître tout en gâtant les lectrices ! ».

La charmante dame qui débute sur le net a accepté, m’a fait confiance et j’en suis touchée.

Lire la suite

Grand concours : Mood kit, magazines Egg pour les femmes enceintes et produits de beauté bio Copaïba pour tous

Tu vas voir plus bas dans le billet, pour gagner un Mood Kit c’est pas compliqué : une photo par mail et le tour est joué !

Alors là les enfants (depuis que j’attends mon troisième, je suis devenue très « maternaliste »), je vous propose un concours de compèt’ grâce à Fanny la créatrice de mode qui a des méga couilles pour laisser tomber un job de productrice télé et faire ce qui lui tenait à coeur tout en fédérant autour de ses projets une équipe et des sponsors sans se verser actuellement le moindre salaire (lire son interview très intéressante chez Maman@home). Moi, je suis admirative de son énergie (faut la voir en vrai, la Fanny, une pile Wonder !), de son inventivité, de son courage et de sa sympathie. Voilà, c’est dit (Fanny, je le répèterai pas.) !

Donc concours de compèt’ où on va procéder d’une façon un peu particulière. Ouais ouais ouais.

Lire la suite

Concours Mood kit : les participations et les votes

LES VOTES SONT TERMINES

ET LES RESULTATS AFFICHES SUR LA PAGE FACEBOOK DU BLOG

 

Les images pour le concours Mood kit sur le thème de la maternité sont arrivées lentement mais sûrement. Et là, j’ai fait « Wahou ! » : il y avait de l’original, du tendre, du touchant, du beau, du créatif, de l’amusant, de la prise en compte de la paternité comme moteur de la maternité, de l’homme qui participe pour sa petite femme et des filles pour une amie.

Voilà ce qui m’a rendue heureuse : de l’application, de la recherche, de la créativité et de la générosité. Et j’avais plus d’hémorroïde non plus : ça compte ! Alors à tous, bravo bravo et encore bravo !!!

Mais il faut faire un choix et départager les concurrents ; ce qui ne va pas être facile au vu de la qualité des  vingt-neuf productions…

Qui gagnera le Mood Kit dans la couleur de son choix et qui gagnera un lot de quatre magazines Egg ?

Lire la suite

La Bal(l)ade des gens heureux

Article sponsorisé

Si je m’appelle la Mère Joie, ce n’est pas pour rien. Je n’ai pas une vie plus facile que les autres – ni moins facile d’ailleurs – toutefois j’essaie de prendre le bonheur là où il se trouve et au final, du bonheur, il y en a un peu partout pour qui prête attention à la simplicité, à ceux qu’il aime, à ses émotions…

Le bonheur, on y est davantage attentifs en congés parce qu’on prend plus le temps d’être à l’écoute de soi, d’autrui et de son environnement. Accessoirement, y a pas de distributeur de boisson chaude en panne, de photocopieuse déchiqueteuses de papiers urgents- trop importants et de patron-fout-la-pression (genre, il te laisse pas bloguer en paix, le naze !).

Un site dont la marque restera un mystère dans ce journal (Eh eh eh !!! Nan je dirai rien même sous la torture mentale ou la flatterie intempestive. Mais tu peux toujours essayer quand même la flagornerie) regorge de petites leçons de bonheur en vacances avec de très jolis instants partagés entre amis, en couple ou encore en famille. C’est gai et plein de vie ! Ca rayonne ! Ca donne envie !

Et la mienne d’expérience de sérénité, alors ?!

(Le 1er à trouver le lieu gagne un filet garni avec un bazooka dedans)

En vacances, j’aime par dessus tout découvrir de nouveaux endroits bucoliques avec ma troupe et notamment partager avec les enfants mon amour de la nature.

Pas question de faire la morue desséchée et huilée au filtre Bergasol sur le même sable bondé d’Homard-plage . Un jour à la mer, un jour à la montagne. Mais toujours de l’action et de la nouveauté ! [Entre nous, on me surnomme aussi Lara Crotte.]

Crapahuter en short en mêlant endurance physique individuelle, soutien collectif et ascension commune (ok, la dernière fois j’étais loin derrière. Mais j’étais enceinte !!! De deux semaines…).

Etre dépaysée au fil de la progression de la randonnée : ici une cascade, là une vallée et au bout de l’effort le lac reposant dans lequel les cieux se reflètent sous la petite brise montagnarde. Voir le Grognard courir à pleins poumons dans la verte prairie, observer Mademoiselle Commandante prendre aussi son indépendance en confiant au bord de l’eau ses secrets à sa copine E. emmenée pour l’occasion.

Déjeuner ensemble d’un repas frugal en plein air. Se laisser parfois tenter par la tarte aux myrtilles et la bonne bière fraîche du refuge qui apaisera nos joues rosies par le soleil et le souffle coupé.

Laisser les minutes devenir des heures sans s’ennuyer sous la contemplation de ces chaînes sauvages.

Regarder tous ensemble dans la même direction…

Partage propulsé par Wikio

Monoprix, multibruits autour de sa nouvelle campagne

Article sponsorisé

Tiens, l’autre fois je faisais mes courses (y avait plus de jus de pommes. Je suis devenue une experte en jus de pommes : tu me bandes les yeux et je sais reconnaître rien qu’à l’odeur le nectar de la pink lady du nectar de la gala. Je suis la chaude bouillante de la gastronomie. J’aurais joué dans Elle ouvre la cuisse que ça m’étonnerait à moitié. Du reste, j’écrivais tantôt sur Twitter « A quoi ça sert d’arrêter de boire de l’alcool si les jus de fruits sont aussi chers que du vin blanc de base, hein ?! »), je me disais que la campagne Non au Quotidien Quotidien (j’y avais participé aussi ici) avait su faire beaucoup parler d’elle.

Ah, ça on a bien rigolé (enfin surtout moi) sur les réseaux sociaux et sur les blogs à voir les experts en herbe de la publicité à s’essayer au Mountain Bomb (l’attaquant, penché, attrape l’adversaire qui court en saisissant une des jambes avec ses deux bras et tombe en arrière projetant l’adversaire sur le dos) dans la bouse ! Y en avait qu’avait mis leur plus beau string à paillettes pour l’occasion et bien recoiffé leur chignon ! Au fait, c’est pas au collège qu’on aime le catch ???

Et on attendait tous là, pendus à nos Iphones, (enfin surtout toi) pour savoir qui se planquait derrière l’e-flash mob qui invitait sur Facebook à se mobiliser contre le train-train trop cucul…

« Eh c’est qui ? Eh c’est qui ? Eh c’est qui ??? » qu’on entendait crier partout sur la toile.

Et c’était Monoprix, pardi !

« Et pourquoi ? Et pourquoi ? Et pourquoi ? » qu’on entend maintenant beugler dans tous les sens.

J’T’EN POSE MOI DES QUESTIONS, OH ?!

Mais je vais répondre quand même car j’ai la bonté de Ruquier, Ardisson et Fogiel réunis et l’humour de mes pères spirituels Mister Bean et Jean-Marie Big’. Bref, je suis « doux, dur et dingue ».

Monop’, il a tout fait qu’à changer ses packagings pour apporter de la bonne humeur dans notre… QUOTIDIEN QUOTIDIEN (ah, je ris de t’agacer un peu encore avec cette expression et de voir ton air si bête dans le miroir).

Et je dis banco pour le pop art, l’identification simple du produit, les petits slogans drôlissimes et surréalistes.

CHA-PEAU.

(Ceci n’est pas du marketing)

(Si ma mère-grand en avait, on aurait peur du loup)

(Moi, quand je m’ennuie, j’appelle Thomas)

Une dernière pour conclure ?

NON AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN !!!

Tous les nouveaux packs sont à découvrir sur la page Facebook de Monoprix !

 

Partage propulsé par Wikio

Vis dans un sous-marin jaune (avec concours)

Ca, c’est la nouvelle poussette Mac Laren YELLOW SUBMARINE (qui n’est pas le cadeau à remporter, je le dis de suite à la lecture des premiers commentaires déçus), sportive et légère (ligne fine et épurée, pas le gros char d’assaut),  la formule 1 en fait de la poussette.

A découvrir impérativement en mettant cette bande-son.

Lire la suite

Kambly : concours

Au Q.G., ce sont mon Légionnaire et Mademoiselle Commandante qui gèrent les desserts. C’est d’ailleurs un peu la honte parce que si je dois inviter quelqu’un à goûter (qui a plus de dix ans mais goûte quand même. Punaises de conventions sociales !) ou apporter un gâteau quelque part, ce sont eux qui me préparent une tarte ou un fondant au chocolat la veille. Et à un moment donné, lorsqu’on me réclame la recette, je dois bien admettre que je n’y connais que pouic ; mon imposture est alors démasquée.

Mais je me démonte pas : j’ai signé pour être mère de famille. Pas cuisinière à domicile.

Des fois je me retrouve en rade (Ah les bonnes excuses : « J’ai pas le temps maman ! », « J’ai pas le temps, chérie ! ». On peut faire confiance à personne dans cette baraque !!!) et pis je préfère aussi les petits biscuits aux gros machins pleins de crème sur lesquels j’ai vu traîner les doigts sales de la Fräulein. Donc j’achète dans ce cas un paquet de biscuits à l’Inter du coin.

Et tu me croiras si tu veux, mes biscuits préférés ce sont les Kambly, ces biscuits suisses hyper fins au délicieux nappage de chocolat au lait, aux amandes effilées et caramélisées etc.

Est-ce que tu connais ? Sinon, tu loupes quelque chose !

Est-ce que tu connais ? Sinon, tu loupes quelque chose !

Je suis pas très gueule sucrée mais les Kambly, ils passent tout seuls !

Cette année, ce sont les 100 ans de la marque. Sur le coup, ça fait peur. Tu te dis que tu manges peut-être dans les paquets des vestiges de noisettes qui ont un siècle… Mais non, tu fais confiance à la qualité de Kambly et au respect de l’hygiène du maître confiseur !

Bref, à l’occasion de cet anniversaire, en te rendant sur le Kambly : Créateur de saveurs, en votant pour ta saveur préférée au choix parmi des listes allant des saveurs originales comme le réglisse aux saveurs fleuries comme la lavande et en proposant une recette de biscuit en 300 cents caractères (de ta création ou que tu aimerais voir réalisée), tu as la possibilité de gagner plusieurs très beaux cadeaux.

Sont en jeu jusqu’au 31 mars 2011 :

  • 5 séjours en Suisse (3 jours et 2 nuits, hébergement à Berne et transports aller-retour en train au départ de Paris compris. De plus, tu passeras une journée guest star à l’Atelier Kambly).
  • 10 dîners de chefs à domicile pour 4 personnes.
  • 100 ans de Kambly soit un panaché de 8 paquets de biscuits.

Un bon plan à ne pas hésiter à partager sur Twitter ou Facebook !

Et en parlant de biscuits, quels sont tes préférés à toi ?

As-tu une recette extra perso que tu pourrais dévoiler ici en commentaire

et que je ferais cuisiner par mes commis attitrés?

Billet sponsorisé par Adrider

Concours : caméscope pour enfants Kidizoom

Article sponsorisé

Au Q.G., nous avons reçu à tester la semaine dernière la caméra KidiZoom de  VTech. Un caméscope numérique 4 en 1 donc que j’avais choisi bleu – modèle garçon – destiné aux 4/10 ans, hyper résistant grâce à sa coque en caoutchouc, avec écran couleur et possibilité de visionnage directement sur l’appareil ou de téléchargement sur PC et télévision.

KidiZoom vidéocam sema un peu la zizanie entre les deux petits Bleus.

« C’est à moi !!!

– Non, Grognard, donne-le moi-euh !!! »

Cela prouva que l’article avait ravi la troupe…

Et en interrogeant Mademoiselle Commandante samedi, j’eus l’occasion de découvrir pourquoi elle avait été de suite enchantée par l’engin.

Interview.

Quand tu as su que tu devais recevoir une caméra pour enfants, à quoi t’attendais-tu ?

J’avais déjà vu le produit sur un catalogue de jouets…

(Vas-y, fous mon ITW en l’air de suite !) Et alors, tu en avais pensé quoi ?

Que ça allait être bien !!!

Alors, maintenant qu’en penses-tu ? (je t’aurai !!!)

C’est vraiment bien : une belle technologie. Les tournages sont très amusants à faire, il y a beaucoup d’options, on peut faire des montages sympa. Pis c’est assez facile à manier.

Qu’est-ce qui t’a le plus plu ?

Les effets spéciaux et trucages quand on filme. Ca m’a étonnée parce que c’était bien fait.

Tu as dit qu’il y avait beaucoup d’options. Tu peux m’expliquer ?

– Il y a des jeux. Trois.

– Il y a des introductions que l’on peut mettre avant le film créé.

– On peut mettre des accessoires sur les photos.

– On peut mettre des décors dans les films, sur les photos aussi.

– Il y a des réglages si l’on veut (par exemple : un retardateur).

Donc il fait photo, vidéo avec animations et jeux.

Oui. Pis, il a un design très pratique ; déjà en main c’est bien stable, il y a des branchements très visibles pour la télé ou l’ordinateur. Il y a un bon son et l’image est nette.

Tu le recommanderais ?

Oui, pour les enfants créatifs de 5 à 10 ans et qui ont envie de faire des montages assez amusants.

Merci Fräulein !

En ce qui me concerne, je mettrais deux petits bémols très facilement arrangeables : l’insertion d’une carte mémoire SD (vendue séparément) est impérative pour une meilleure définition des images et pour une augmentation de la capacité de stockage de l’appareil. De plus, les piles s’usent très vite et il est donc nécessaire de prévoir des batteries rechargeables.

Mais j’ai également été emballée par la caméra KidiZoom et je me suis bien poilée à participer au film entièrement réalisé par ma donzelle, film que tu ferais bien de mater pour jouer au concours ci-dessous.

SCOOP :

(Pink Lady n’était autre que Lady Oscar !)

(Granny Smith tombée à la flotte lors de la traversée

a failli périr dévorée par des requins…)

C’est la fête du Super huit et j’ai un chouette caméscope pour enfants VTech identique (bleu ou rose fifille au choix) à offrir à tes mioches.

Dans un commentaire, tu m’indiques jusqu’à jeudi minuit ce qui t’a séduit dans la vidéo-test de Mademoiselle Commandante. Je ferai un tirage au sort le lendemain et le résultat sera indiqué sur la page Facebook du blog.

Partage propulsé par Wikio

Une bibliothèque numérique pour les enfants

Article sponsorisé

J’ai abordé ici sommairement (parce que c’est simple sur les pédagogies et les théories de l’apprentissage, j’ai écrit un joli feuillet de deux cents pages il y a quelques années) ce qui me semblait incontournable à mesurer pour aider un gamin à entrer dans la lecture.

On a vu qu’il fallait mieux être souple dans son approche et ne pas hésiter à tester plusieurs procédés pédagogiques pour en trouver un convenant à l’enfant (car chaque enfant est unique, ne l’oublions jamais).

Aussi, je pense que la bibliothèque numérique Iletaitunehistoire.com accessible gratuitement sur simple inscription va dans le sens d’élargir les possibilités offertes aux enfants de 3 ans à 10 ans pour apprendre à lire, notamment grâce à l’utilisation d’un support différent, l’informatique, qui plaît généralement énormément aux mioches et qui ne rappelle pas la classe (cela dit, cette bibliothèque de plus de deux cents oeuvres peut tout à fait être utilisée par les enseignants dans le cadre de leur fonction y bénéficiant d’un espace). Car un peu plus de ce qui ne fonctionne pas ou pas assez ne donnera jamais de résultats probants (d’où mon aversion pour la répétition systématique à l’école d’exercices similaires sur une notion non acquise qui n’est qu’un bourrage de crâne servant essentiellement davantage à faire décrocher ceux déjà largués…)

Alors, soyons claires : Iletaitunehistoire.com, site mis en place par la MAIF et Rue des écoles toujours dans l’optique d’une éducation pour tous n’est pas destiné à des enfants avec des soucis importants en lecture-écriture et il n’a pas non plus pour fonction, d’après moi, de se décharger sur l’ordinateur. Certes l’enfant va acquérir de l’autonomie mais comme tout outil pédagogique, il nécessite à certains moments un accompagnement de l’enfant.

Iletaitunehistoire.com a le mérite de non seulement proposer une « version virtuelle » de l’écrit attractive mais aussi de la coupler à une version papier (on peut imprimer les documents pour soulager la vue et car certaines personnes préfèrent lire avec un support pas trop à la verticale comme peut l’être l’écran du PC ; écrire dessus ; surligner des passages etc.). De même, l’histoire est traitée de plusieurs manières ; ce qui est très pertinent (je vais développer ci-dessous à l’aide de copies d’écran).

Tout d’abord, on peut sélectionner sur le site plusieurs types d’histoires de longueurs et difficultés différentes pour découvrir ou approfondir la lecture, souvent originaux, parfois classiques : albums et histoires, contes et légendes, fables et poésies, comptines et chansons (dont une partie en anglais à retrouver également dans une rubrique spécifique), documentaires.

J’ai choisi de prendre pour exemple « Le cancre » de Prévert dans les fables et poésies parce que l’auteur est cher à mon coeur et d’en dégager une façon (mais il y en a d’autres bien entendu) d’utiliser les diverses fonctionnalités du site.

Comme lors de l’apprentissage d’une langue étrangère, l’enfant peut lire l’histoire tout en l’écoutant (en appuyant sur le signe porte-voix) une ou plusieurs fois. Puis la lire ensuite seul quand il s’est familiarisé avec celle-ci et a gagné en assurance (il me semble primordial de veiller à ne pas trop placer l’enfant en difficulté pour ne pas entacher son estime de soi). Pour certaines histoires, le vocabulaire un peu difficile est souligné et expliqué en passant simplement la souris sur les mots concernés.

Il peut également l’écouter en regardant une animation en lien avec celle-ci. Convient très bien pour les maternelles (j’ai fait le test avec le Grognard) ou pour susciter en amont l’intérêt d’un enfant assez réfractaire à la lecture.

S’il a hésité un peu dans sa lecture, il peut lire l’histoire avec une aide. Cette dernière surligne les mots au fur et à mesure qu’ils sont lus par un conteur (attention, le surlignage est trop rapide si l’enfant a rencontré de gros problèmes de déchiffrage). Cela permet de repérer les mots avec les sons correspondants. Il peut aller à son rythme en revenant sur ce qui vient d’être lu par exemple.

Pour aller plus loin, le lecteur plus averti et /ou aimant se documenter est invité à découvrir un texte en relation avec le thème de l’histoire. On est dans une démarche pluridisciplinaire, toujours à privilégier. Le français est la discipline la plus transversale qui soit et est en effet utile dans toutes les matières. En maths, l’énoncé d’un problème peut comporter jusqu’à 90 % de la réponse !

Un QCM ludique avec des questions de compréhension est disponible afin de vérifier que l’histoire a bien été comprise. Là, je conseillerais d’imprimer l’histoire et de chercher dedans au préalable les éléments qui vont permettre de répondre et en les surlignant. C’est plus constructif car on travaille l’argumentation et l’enfant ne peut donner les réponses au hasard.

Après l’effort, le réconfort ! A chaque fois qu’il lit une histoire, l’enfant débloque de nouveaux bonus tels que des coloriages. C’est stimulant et extrêmement valorisant car non lié à des performances (l’enfant n’est pas « privé » de bonus s’il n’a pas été suffisamment « bon » en lecture mais est tout simplement récompensé pour ses efforts de lecture).

L’enfant peut se constituer aussi une bibliothèque personnelle en sélectionnant ses histoires préférées, ses activités et également télécharger les histoires en PDF ou en MP3.

Pour finir, même si Iletaitunehistoire.com m’a convaincue de son utilité, j’aurais toutefois trois petits reproches nécessitant des améliorations à formuler :

  • Pour le quizz, il aurait été judicieux de laisser à l’enfant une deuxième chance de répondre correctement en recherchant son erreur au lieu de lui indiquer les bonnes réponses de suite s’il se trompe.
  • Toutes les histoires ne bénéficient pas de toutes les options et on ne peut sélectionner les histoires en fonction des options.
  • Le niveau de lecture des histoires n’est mentionné nulle part.

Partage propulsé par Wikio

Un collier avec Yamilk (concours Mère Joie Noël)

Pour être fière d'allaiter avec confort et élégance

Aujourd’hui nous allons causer de l’allaitement. Oué, je sens que c’est un sujet qui va te passionner ! Atta, te barre pas si tu dégrafes pas ton corsage, c’est du cadeau que tu peux aussi utiliser pour faire joli.

Lire la suite

J’ai été bluffée par le simulateur d’aube : retour d’expérience

(C’est le mien !!!)

Ca faisait très longtemps que j’étais très tentée par un très super stimulateur de daube simulateur d’aube. Mais vraiment… Le problème dans ces cas-là, c’est qu’on estime que c’est du superflu et on définit d’autres priorités. Peut-être bien à tort… Sûrement à tort, même… Un peu comme quand j’ai regretté d’avoir attendu si longtemps pour avoir Internet ou acheter un micro-ondes. Et c’est pas toujours une question de moyens par exemple lorsqu’on repousse un moule en silicone qui couine « Prends-moi ! Prends-moi ! » dans le rayon.

Aussi, je remercie chaleureusement SolVital et mon amie Ginie de m’avoir permis de réaliser mon envie sans attendre davantage (si tu es blogueur, sache que tu peux toi aussi tester un simulateur d’aube en prenant contact avec Ginie et/ou son paillasson).

Mais c’est quoi exactement un simulateur d’aube ? A quoi ça sert et comment ça fonctionne ? Est-ce réellement efficace ? Et pourquoi ?

Le simulateur d’aube : un réveil lampe mais pas que

Le simulateur d’aube n’est pas un simple réveil et pas non plus une simple lampe. Je m’explique. Le simulateur d’aube a plusieurs fonctions et ce pour toute la famille, du bébé à la personne âgée (j’espère pour toi ceci dit que ta grand-mère dort pas dans ton lit…) :

  • Veilleuse,
  • Lampe de chevet avec lumière d’ambiance réglable,
  • Radio, sons de la nature, lecteur MP3 selon les modèles,
  • Simulation du jour pour le réveil,
  • Simulation du coucher de soleil pour l’endormissement.

Les deux dernières qualités sont particulièrement spécifiques à un simulateur d’aube.

En effet, celui-ci va recréer les conditions naturelles d’un lever de soleil ou d’un crépuscule ; ce qu’aucun autre objet ne propose.

Le simulateur d’aube : pour une amélioration significative de la qualité du sommeil

L’intérêt du simulateur d’aube, c’est qu’il va permettre de régler le conflit consistant à se réveiller alors qu’il fait nuit et de se coucher alors qu’il fait jour. Il est donc particulièrement recommandé en hiver en accompagnement de la luminothérapie qui elle agit par une forte intensité lumineuse au niveau de la rétine pour lutter contre le blues hivernal.

Il est également utile pour préparer, en toute saison, l’organisme à un réveil progressif et sans stress grâce à son action sur la variation de l’intensité lumineuse. Ses effets ont été testés cliniquement : l’augmentation progressive de l’intensité lumineuse augmente ainsi la sécrétion de Cortisol, une réaction de l’organisme face au stress. Concernant, la simulation du crépuscule, tout aussi essentielle, à l’inverse la baisse progressive de l’intensité lumineuse augmente la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil.

Par conséquent, le simulateur d’aube aide à mettre en place les conditions nécessaires pour passer des journées et des nuits paisibles. Je précise que l’on peut programmer pour chaque simulation, le simulateur d’aube sur plusieurs durées. A chacun de trouver celles lui convenant le mieux.

Le simulateur d’aube : testé et approuvé

Il était hors de question de devoir parler dans ce journal d’un tel produit – même si j’étais convaincue à l’avance de tous ses avantages – avant de l’avoir essayé.

Si j’étais dans la persuasion, tu vas penser : « Han han han, LMJ elle a succombé à l’effet placébo ! ». Et tu te tromperais les doigts dans le tutu.

Le jour où j’ai reçu l’engin, j’ai été agréablement surprise par son design. D’habitude les trucs pratiques, c’est toujours moche. Ben pas là.

Ensuite, avec mon SNU, j’ai rien pigé à la notice. Mais enceinte, je suis un cas désespéré, même lire les instructions pour préparer le Ricoré me semble relever d’un essai de Kant. Je perds tout sens pratique. Sur le coup, ça m’a légèrement énervée mais j’ai décidé de ne pas trop me braquer et d’attendre mon Légionnaire qui en deux clics réussit à faire marcher le simulateur d’aube ; ce qui me fit plaisir et m’agaça bien aussi. Le simulateur et moi, on avait un léger contentieux.

(NDLR : Franchement, c’est pas du tout difficile mais j’étais fatiguée cet après-m’-là)

Le soir, on se fait un câlin avec Mademoiselle Commandante tandis que mon Légionnaire bosse. Je mets  en route la fameuse lampe (pour se voir quand même. Elle est mignonne, la Fräulein donc j’aime bien la regarder). Mais je ne suis pas encore une pro du maniement du simulateur d’aube et j’ai activé sans le vouloir la baisse progressive pour le coucher.

Au départ, la lumière est pile-poil comme il faut, suffisamment forte pour lire mais feutrée pour ne pas faire mal aux yeux. Et petit à petit, sans que nous nous en rendions compte, Mademoiselle Commandante et moi, elle décline. Je me sens au fur et à mesure comme apaisée, une véritable sensation de bien-être m’envahit. Je ne réalise pas du tout pourquoi, ne fait absolument pas le rapprochement avec la fonction simulation du crépuscule.

Alors la Fräulein tout à coup percute que l’on est plongées toutes deux dans la pénombre, me le fait remarquer et m’indique qu’elle ressent détente et envie de dormir.

C’est impressionnant. Je suis scotchée.

Le réveil sera lui aussi des plus agréables. Et mon Légionnaire, très sceptique au départ, admettra sans que je le menace de privations inavouables que le simulateur d’aube représente un confort incomparable en matière de gestion d’éveil le matin. Pas de sursaut lié à une mise en route brutale et stridente d’un quelconque bruit destiné à nous faire passer du monde des songes au monde des hommes qui se lèvent plus tôt pour travailler plus. Pas besoin de chercher dans le noir complet les lunettes triple foyer pour chercher encore l’interrupteur d’une lampe.

Et nous nous sommes dit qu’avec la Nouvelle Recrue, une lumière tamisée et réglable ne serait pas du luxe pour nous en occuper à 2h00 du mat’. De même la fonction simulation du coucher de soleil nous sera-t-elle peut-être agréable pour lutter contre la confusion jour/nuit du nourrisson (mais je m’emballe certainement un peu, je le concède. A voir…) ?

Légio et moi avons cependant un regret : il n’est pas possible d’effectuer deux programmations de réveil pour chacun de nous  comme cela était possible sur notre ancien radio-réveil classique alors que nous ne nous levons pas du tout aux mêmes heures.

De plus, ben à 5h15 (heure à laquelle mon malade mental de mari émerge), je suis en pleine forme maintenant. Et moi qui voudrais profiter de grasses mat’ tant qu’il en est encore temps, je suis contrainte d’être au top aux aurores !!!

 

 

 

Comme Légio, aime passer tes journées au lavoir (lot de cadeaux Durance inside)

Voici la gamme reçue à tester par mon Légionnaire (oué, j’ai accepté pour lui, le Maître de la lessive et de la vaisselle). Tout ça, c’est uniquement pour montrer que moi aussi je sais faire des photos avec de somptueuses mises en scène fleuries où c’est que les produits d’entretien Durance on croirait qu’ils ont sympathisé avec le canapé de ma mémé. Sauf que je l’ai acheté, le canapé.

Franchement, je vois pas la différence avec le cliché suivant…

Je suis tellement fan de Durance pour leurs senteurs exquises que quand je reçois pas un lot gagné à un concours chez Sabine ou que je porte pas Légio volontaire pour essayer un savon de Marseille liquide violette-réglisse, une lessive liquide extra douce et une eau de linge à vaporiser à la fleur d’oranger, un liquide vaisselle romarin-cyprès et un nettoyant multi-usages pamplemousse-sauge, je trouve le moyen de passer commande de sent-bon pour la maison. Heureusement, je suis tellement fournie en ce moment en poils en soins pour le corps (Ai oint ce dernier avec un échantillon de lait vanille-Ylang à faire sauter tous les boutons de braguette) que j’ai su m’arrêter dans mes clics… En plus, c’est pas mon Légionnaire qui me freine sur ce coup-là : l’est lui aussi Durance-addict.

Petit arrêt d’ailleurs sur les parfums d’ambiance afin de partager mes deux découvertes ou astuces parce que oui, la qualité Durance a un coût certain.

  • Primo, le sachet senteur connu grâce à MrsB – dont j’estime non seulement la plume mais aussi le bon goût. 3,80 euros seulement. Avec une odeur pas entêtante mais qui perdure bien (plusieurs semaines). A placer n’importe où pour embaumer les armoires ou les pièces. Mais pas dans ta culotte, hein ! C’est pour la maison et tu risques de te blesser avec les coins.
  • Secundo, les bouquets parfumés. Là, pour réaliser une belle économie t’achètes pas un coffret avec flacon contenant du parfum et des tiges en rotin sauf si vraiment t’as pas chez toi de tout petit vase avec un goulot bien resserré (quelle pitié, my god, quelle pitié !). Tu t’offres directement une recharge de parfum + de tiges de rotin ou de fleurs parfumées dans les accessoires. C’est tout con mais dans ton euphorie d’achats compulsifs, t’y aurais peut-être pas pensé…

Et le plus mieux, quel que soit ton choix, c’est tout de même fleur d’oranger pour le parfum. C’est une tuerie cette fleur d’oranger qui sniffe pas du tout la pâtisserie au passage. Fleur de coton est bien agréable aussi.

Donc chez Durance, ils ont une large gamme et nous actuellement au Q.G., on (enfin Légio) est à fond dans le briquage parfumé, à plus de 95% d’ingrédients d’origine naturelle, formulé sans paraben, phénoxyéthanol, sodium laureth sulfate, propylène glycol et non testé sur animaux. Ca me change un peu des trucs écolos qui puent pris par l’homme dans le souci de sauver la planète des rayons Gama.

L’atout majeur réside donc dans le fait que les produits Durance, sans avoir de label vert quelconque, sont tout de même respectueux de l’environnement tout en ne sentant pas les herbes sauvages sur lesquelles les sangliers auraient pissé… Non, par exemple le linge est enveloppé dans une fraîcheur délicate qui n’a rien de synthétique vraiment mais vraiment top. Et même moi, j’ai presque eu envie de frotter mes sous-vêtements à la main. Mais j’ai réservé ça au Légio : il est tellement content de rendre service !

Si toi aussi tu as envie de te coller dans l’allégresse aux soins du linge sans débourser un centime, joue avec moi !

A gagner : un trio soin complet du linge (lessive liquide extra douce + adoucissant extra doux + Eau de linge), parfum au choix entre lavande de Provence, fleur d’oranger et tilleul en fleur ainsi qu’un Savon de Marseille liquide violette réglisse ultra régressif (ouais, le même que le mien !!!).

Pour participer, laisse un commentaire jusqu’au vendredi 4 mars 2011 minuit avec impérativement les mots « dur » et « rance » dedans. S’en suivra un tirage au sort dont le résultat sera indiqué sur la page Facebook du blog.

PS : 5 lots sont également en jeu chez Les ménagères chez qui c’est la fête avec plein d’autres beaux cadeaux !

 

En ce moment je suis Taillissimo… Mais aussi Droitissimo !

Article sponsorisé

Il y a quelques semaines sur Twitter, une minette demandait si on pouvait toucher le chômage en démissionnant. « Que nenni ! » lui répondit une horde de Twittos déchaînée. « Si mais ça dépend de ta situation », précisai-je. « Non non ! », attaqua la horde. « Mais si ! Deux fois j’ai pu prétendre à une allocation en démissionnant. », expliquai-je.

J’aurais connu Droitissimo à cette époque, un portail d’infos juridiques gratuit pour le grand public, je leur aurais balancé le lien en moins de 140 caractères donnant toutes les précisions utiles suivant les cas. Des réponses fiables à une question concrète « L’allocation d’aide au retour à l’emploi est-elle versée à la suite d’une démission », rédigées de façon très simple par une professionnelle identifiable, Véronique BAUDET-CAILLE, notamment docteur en droit au CV disponible en un clic.

Jusque-là, pour ma part, j’utilisais les sites officiels du Gouvernement, les seuls en qui j’avais vraiment confiance pour me documenter. Parce que j’aime bien le droit, savoir mes droits, enseigner la législation du travail (ah, ça t’en bouche un coin, ça ! Bon, je suis pas une méga pointure non plus, hein !). Mais quand j’ai eu besoin de faire des requêtes sur l’auto-entrepreneuriat, j’ai eu un peu le sentiment que les gars prêchaient surtout pour leur paroisse (« Engagez-vous ! », qu’ils disaient…), quitte à ne pas être trop honnêtes. « Quels sont les avantages du statut de l’auto-entrepreneur ? » lisait-on uniquement, comme si c’était le statut-panacée. Or, ce n’est pas tout à fait vrai…

Et en consultant Droitissimo sur le thème de l’entreprise, j’ai compris pourquoi le portail s’intitulait plus précisément Droitissimo, LE ROBIN DES DROITS ! Là, on t’informe réellement ; on n’essaie pas de te faire croire au miroir aux alouettes.

Clairement dans « Quels sont les inconvénients du régime auto-entrepreneur », on met cartes sur table dans un langage très accessible. Et ça, j’ai grandement apprécié. Depuis, je suis amoureuse de Laurent GOURLAY, juriste rédacteur-expert juridique de Droitissimo qui signe l’article.

« Oui mais moi, tu comprends, je m’en fous un peu de ton régime auto-entrepreneur et de Pôle Emploi ! », tu vas me dire. Normal, t’as d’autres priorités dans la vie que le boulot, genre dégoter avant la boum à Gégé le nouveau sac Marc Jacobs à 43 %.

Y en a pour toi aussi sur Droitissimo, portail hyper complet avec centralisation de 30 rubriques différentes et variées sur la vie quotidienne contenant un fond documentaire gratuit de 4000 articles juridiques enrichis quotidiennement !

Regarde ci-dessous, tu sauras tout tout tout sur les tendances automne-hiver 2011 la consommation !!!

(« Tu devrais plutôt prendre de l’huile de Colza pour entrer dans ton faux tailleur Chanel…

– Et toi, tu ferais bien de brosser tes dents et changer de doudoune. C’est so 2010 ! »)

Et plus mieux, tu seras incollable sur les soldes et promotions ! C’est pas Marc qui ira t’empapaouter désormais dans sa boutique en exhibant ses tatouages pour te faire tourner la tête.

T’aimes pas la mode et claquer du blé pour rien  non plus parce que t’as quatre gosses qui bouffent tout ton pain ? C’est pas grave, on passe à la famille, la valeur refuge qu’y clament partout !

Bon, on va peut-être pas se faire une copie d’écran des 30 thématiques, de leurs sous-catégories et de toutes leurs questions-réponses faciles à comprendre et ludiques pouvant intéresser chacun de nous…

D’autant qu’à celles-ci s’ajoutent d’autres atouts pour Droitissimo : un forum, un accès au lexique juridique pour les nuls, des témoignages de victimes, un espace emploi etc….

J’ai bien aimé le petit côté magazine pointu sans prise de chou qu’on a envie de feuilleter même sans rechercher quelque chose de précis. Juste pour le plaisir de se tenir au courant.

En plus, « Nul n’est censé ignorer la loi… » a dit le grand Sage derrière les barreaux.

Avec Droitissimo, tu vas donc connaître et aimer le droit. Ouais.

 

Soins bébé bio Topicrem (LMJ lapin de Pâques)

Fallait en vouloir pour me demander de faire une infidélité à mon liniment maison. Mais je ne pouvais pas refuser de tester une marque bio pour bébés, inconnue à notre bataillon et de surcroît bon marché. J’aime faire des expériences (surtout quand il s’agit pas de la peau de mes fesses. De toutes les façons, 750ml, ça me ferait un échantillon pour une demi-lune…).

Alors, j’ai tout bien essayé, si ce n’est l’huile de massage pour l’instant.

J’ai apprécié déjà les grandes contenances des flacons pour le QG dans un souci écologique mais aussi le format voyage que je trouve très pratique.

Concernant le gel nettoyant deux en un, c’est impecc’ : odeur légère de fleur d’oranger, très doux pour la peau, brillance des cheveux du Grognard parce qu’il le vaut bien et aucune formation de croûte de lait chez le Petit Poilu à déplorer.

Pour le lait de toilette et l’eau nettoyante visage/corps/siège, j’ai aimé qu’ils soient sans rinçage.

Je me sers de l’eau nettoyante pour rafraîchir le visage, le cou, les mains et les pieds du Petit Poilu quand il n’a pas pris de bain. Je garde le lait de toilette pour le siège et là, je suis vraiment bluffée par l’efficacité de celui-ci : onctuosité et facilité de décrassage de la crotte au cucul tenace. Je le recommande +++.

En conclusion : un bon rapport qualité/prix pour ces produits Topicrem.

Aussi, je propose à cinq d’entre vous d’en recevoir un lot.

1er lot :

– 1 gel nettoyant 2 en 1 bébé bio 500ml

– 1 eau nettoyante sans rinçage bébé bio 500ml

– 1 lait de toilette bébé bio 500ml

– 1 huile de massages bébé bio 150 ml

– 1 doudou tout doux

2ème et 3ème lot :

– 1 doudou tout doux

– 1 huile de massages bébé bio 150 ml

– 1 gel 2 en 1 de voyage 100 ml

– 1 eau nettoyante de voyage 100 ml

– 1 lait de toilette de voyage 100 ml

4ème lot :

– 1 huile de massages bébé bio 150 ml

– 1 gel 2 en 1 de voyage 100 ml

– 1 eau nettoyante de voyage 100 ml

– 1 lait de toilette de voyage 100 ml

5ème lot :

– 1 doudou tout doux

– 1 gel 2 en 1 de voyage 100 ml

– 1 eau nettoyante de voyage 100 ml

– 1 lait de toilette de voyage 100 ml

Pour avoir une chance de remporter un des lots, tu vas sur le site de Topicrem et tu m’indiques en commentaire jusqu’au samedi 7 mai 2011 minuit le produit qui te semble le plus intéressant, hors gamme de soins bébé bio, et POURQUOI.

PS : Tu peux aussi tenter ta chance chez Mistinguett jusqu’au 1er mai et chez MissBrownie jusqu’au 5 mai.

Idée cadeau pour la fête des mères (LMJ lapin de Pâques)

Jolie initiative que celle du bijoutier Créateur Maty : mettre son savoir-faire au service de la créativité de ton enfant !

En effet, il est possible désormais de faire graver sur un bijou de ton choix (breloque, collier, bracelet…) un dessin ou un message manuscrit unique.

Voici la marche à suivre (putain, ça déconne pas aujourd’hui !) :

Soit directement dans les boutiques MATY :

* La boutique se chargera d’envoyer le dessin à l’atelier de gravure MATY. Tu pourras alors réceptionner ton bijou gravé en boutique.

Soit par courrier :
* Si tu es déjà client : tu peux effectuer ta commande via le catalogue en contactant directement l’atelier de gravure (au numéro suivant : 0 892 890 220) ou en envoyant avec le bon de commande, le texte ou le dessin, accompagné de la référence et le prix du bijou à graver.
* Si tu n’es pas client MATY, tu peux aussi directement envoyer ton dessin à l’atelier de gravure à l’adresse suivante :

Boulevard Kennedy

25040 Besançon

Tu devras inscrire sur ton courrier : La référence du bijou / son prix et un chèque comprenant le prix du bijou, de la gravure (11.90 € par face gravée) et les frais de ports (6.95 €)

Le bijou sera gravé et envoyé dans un délai d’une semaine.


Comme le principe m’a beaucoup plu, je propose à l’un d’entre vous de tester ce service en offrant une breloque à accrocher à son sac, à son porte-clefs, au collier de son clebs etc. en argent ou en plaqué or à personnaliser selon son envie. Il faut, pour participer, laisser un commentaire jusqu’au samedi 7 mai 2011 minuit en indiquant ce que tu ferais graver sur ta breloque si tu gagnais (tu peux inventer oeuf corse !).

Les P’tites sorcières, un chouette mag pour les pré-ados !

Billet sponsorisé par Toutabo (sujet libre)

(Une sacrée collection !)

Parlons du magazine « Les p’tites sorcières » pour lequel Mademoiselle Commandante me prenait  la tête il y a deux/trois ans chaque fin de mois  « Maman, c’est trop trop bien ! Vite, je le veux !!! » : il fallait faire minimum 20 bornes l’aller pour prendre le nouveau numéro mais on revenait souvent bredouilles parce que primo en fait il n’était pas encore paru et secundo parce qu’il n’était pas distribué partout (en vacances, on faisait tous les bureaux de tabac/presse) !

Je ne connaissais pas encore Toutabo, la centrale d’abonnement magazine qui m’aurait allégé la vie. J’aurais gagné 20 % de réduction en prime par rapport au prix kiosque…

(La Fräulein, un peu grande n’achète plus « Les p’tites sorcières

mais conserve avec grand soin tous ses numéros)

« Les p’tites sorcières » c’est un mensuel pour les 8-12 ans.
Au départ, j’étais un un peu sceptique sur la qualité du biniou. Tu sais, moi j’étais restée très « Tom Tom et Nana »…
Mais franchement j’ai trouvé ça super sympa et j’ose avouer que je le piquais en catimini à ma fille pour le lire aux toilettes.
« Les p’tites sorcières » est un mag amusant, simple et frais où y a pas des gamines hautes comme trois pommes qui te montrent comment porter top hype le leggings à 200 boules de chez Baby Dior, des micro-stars avec des coupes-centrale-atomique, la vie soporifique du castor castré au Canada etc.

On ne cherche pas à y faire grandir nos enfants plus que de raison mais à répondre à leurs préoccupations, à les distraire, à les occuper intelligemment.

On y trouve un contenu varié : des petits tests (qu’on prenait plaisir à faire ensemble, Mademoiselle Commandante et moi), plein d’astuces faciles à réaliser (pas les astuces qui sont faites pour les doigts de fées super douées de l’aiguille sans dé à coudre) dont des idées de déco et de cadeaux très imaginatives avec des matériaux que l’on a chez soi, des recettes que même moi j’arrivais à ne pas foirer lamentablement, des jeux, des petites histoires rigolotes, des BD comme celle de Fli et Flo dont raffolait la Fräulein notamment pour le graphisme et l’humour…

C’est vraiment très bien ciblé et réfléchi tout en étant ludique. On a fréquemment pioché des tuyaux dedans pour organiser les fêtes d’anniversaire par exemple.

Sérieusement, si tu souhaites faire lire une gamine, lui sélectionne pas les « Okapi », « Astrapi », « Youkaïda Youkaïdi » faisant plaisir aux instits avec des vrais morceaux de bestioles dedans, choisis « Les p’tites sorcières » chez Toutabo parmi plus de 900 abonnements magazines.
Attention, il est interdit aux mères de monopoliser les WC !

Je porte mon Petit Poilu

(Ils sont arrivés les coloris été !)

Dans la famille, on est adeptes du portage de père en mère. Légio, c’est un foufou de la Storchenwiege, le grand bout de tissu coloré façon Cordillères des Andes au nom imprononçable, même après douze ans d’allemand et j’ai pas pu le convertir à autre chose…

Moi, j’ai demandé à tester la Je Porte Mon Bébé (JPMBB) parce que le concept d’élasticité de l’écharpe me plaisait beaucoup (je pense d’ailleurs que je vais faire d’autres tests d’écharpe si j’en ai l’occasion parce que j’adore ça !) ; j’ai toujours eu un peu de mal avec la raideur de la Storchetrucmuche (aucune écharpe n’est parfaite et il faut trouver celle qui nous convient le mieux). Pis elle fait assez chic, la JPMBB avec ses coloris bien pensés. Or à l’approche de la quarantaine, sache que l’on supporte nettement moins le négligé, petite péronnelle (pardon, je sais pas ce qui m’a pris..).

J’ai dû attendre pour l’essayer, ayant mis un mois à me remettre de ma césa cette fois-ci (ma démarche tenait plus de Quasimodo se branle seul dans sa chambre que d’Esméralda a fauté avec Patrick Fiori)…

Je suis donc une mère porteuse. Malheureusement (c’est triste et tout et tout), j’enchaîne un peu les galères physiques qui mettent à mal mon plaisir et ma capacité à porter, rapport à mon dos niqué depuis trois semaines. Je précise bien que ce n’est pas le fait de porter son enfant en écharpe qui pète le dos mais que si le dos est déjà ruiné, forcément porter son enfant ne va pas l’améliorer. Encore faut-il porter correctement. Pour cela, je conseille à tout parent porteur en puissance de ne pas attendre de porter sinon l’appréhension est renforcée et on ne franchit pas le pas et de prendre un cours pour être à l’aise, pour vraiment maîtriser les différentes techniques.

Mais mettre une écharpe avec un noeud de base n’est pas compliqué. Franchement. Après ça peut se corser un peu avec le portage sur le dos par exemple.

Concernant la JPMBB justement, il y a des ateliers spécialement conçus pour elle et sa spécificité, le stretch. Sinon, tu trouveras sur le site des vidéos tutos très bien réalisées.

Ma grande copine Zaza a accepté avec humour de jouer les cobayes dans ce journal avec sa JPMBB, ses belles jambes et son fiston pour te montrer les erreurs à ne pas commettre dans le portage.

Lire la suite

J’ai fait mon marché à La Halle – mon choix de chaussures bébé

Article sponsorisé

Elles sont belles mes chaussures bébé, elles sont belles mes chaussures bébé !!! Regardez-moi comme elles sont belles mes chaussures !!! Mademoiselle, un petit coup d’oeil ! Monsieur ! Regardez-moi ces chaussures en cuir véritable ou en tissu de qualité !!! Elles sont belles mes chaussures et pas chères !!! Des chaussures pas chères pour vos bambins !!! Madame ! Madame ! Regardez ce style pour votre petite fille. Comment s’appelle-t-elle d’ailleurs ? Cunégonde ? Oh, comme c’est charmant ! Vous avez bon goût, Madame. Regardez mes chaussures !!!

NAN C’EST PAS CA.

JE RECOMMENCE.

Alors, la Halle m’a choisie pour sélectionner mes coups de coeur pour les pieds des filles à la vanille et des garçons au chocolat : elle a repéré la grande blogueuse mode qui sommeillait en moi. ( je me marre de mes conneries. Un peu honte j’ai aussi)

J’ai surfé de ma main gauche pendant que j’allaitais de mon sein droit et voici ma petite sélection .

Pour les filles

Les Chaussures à bride qui fleurent bon mon enfance dans les années 70.

Un best-seller solide comme un roc avec une sorte de trèfle sur le dessus auquel je n’ai jamais eu droit parce que ma mère n’avait pas de coeur (call me MC Solaar). En rose (existent en 9 coloris), elles ont un je-ne-sais-quoi de girlie chipie qui me plaît beaucoup et signe le retour des pestouilles à couettes ou à nattes ; ça féminise cette paire unisexe (tu peux habiller ta gamine avec une salopette et lui couper le cheveu ras pour éviter les poux). Pourtant, j’aime pas le rose à la base, va comprendre…


Les Ballerines American River à mi chemin entre les baskets et … la ballerine ! (oui, bravo Maryse !)

Pour apprendre à danser le rock’n’roll sur des airs de Benjamin Biolay (je te raconte pas le délire !). Mais attention, on allie le fonctionnel à la touche fillette en mariant le côté décontracté à un petit noeud qui fera craquer les donzelles en mini robes fifties. Et l’intérieur rose à petits pois ! Note l’intérieur rose à petits pois ! Ah, on a pensé à tous les détails !

Les sandales pour fille que même coquine Kate elle les veut  et qu’elle saoule super Jamie avec.

Perso, moi j’appelle ça des spartiates. Ou des pompes de gladiateur. Mais je suis pas experte. Pis on s’en fiche un peu : on n’a jamais vu un enfant se battre dans une arène en 2011.

Donc une paire très hype qui libère les petits petons lors des grosses chaleurs. Une fois de plus il y a le souci du détail qui ravira les Marine ou les Océane : la petite fleur sur le cou-de-pied comme le pompon sur le béret au port du Havre.


Pour les garçons

On commence tout de suite par les sandales pour garçon à l’allemande (il est toutefois peu recommandé de les associer à une coupe mulet).

Du bon gros cuir increvable pour crapahuter en toute insouciance (y a rien de plus relou que d’avoir sa daronne qui beugle derrière soi qu’on va ruiner ses shoes !).

Pour le look, je me justifierai pas, on sait qu’on a des goûts nordiques dans la famille ! Point barre et pouet pouet emmental.

La version écossaise de chez Creeks. C’est énorme.


Last but not least, les chaussures à scratch pour faire scroutch la froumi.

Sportives mais classes, elles seront utilisables de la partie de catch au baptême de cousin Mimile (c’est pas la première fois qu’il est baptisé lui, si ?!), le monstre qui tire les cheveux de ton Océane dès que tu as le dos tourné.

Polyvalente et originale de par la ligne et les coloris, cette paire a tout bon !


Voilà, je crois que j’ai gagné mes galons de Blogueuse Mode Maman !

Bozea, c’est trop beau ! (avec cadeau)

GROS. ENOOOOOOOOOOOORME COUP DE COEUR pour Le Grand Magasin des Petits créateurs comme il se définit, alias Bozea, où piocher un grand choix de cadeaux uniques de fabrication française pour toute la famille : de la déco, des jeux, des bijoux etc.

C’est simple, deux minutes après l’avoir découvert, je mailais Mentalo – dont c’était l’anniversaire hier ; tu lui as souhaité un bon anniversaire au moins ? – pour la tenter question vaisselle ! (je suis le mal)

C’est magnifique tout en étant artisanal (des fois l’artisanal, hein, ça ressemble assez à une bouteille de liqueur avec un crapaud dedans…), hyper original, accessible.

Je suis complètement fan du concept et de ce qui y est vendu. Aussi,  j’avais très envie de te recommander ce site. D’ailleurs plutôt que tu lises des compliments, je t’oblige à aller y flâner. C’est un ordre !

Et pis Bozea et moi, nous avons décidé de te gâter en t’offrant un très joli bijou en argent personnalisable à l’occasion de la fête des mères parmi les quatre présentés ci-dessous ainsi qu’un coquetier pour enfant peint à la main personnalisable (faut aller zieuter du côté de  l’art de la table pour les petits, c’est une tuerie !).

LE BRACELET JONC EN ARGENT

Sobre et élégant, il habillera un poignet de façon lumineuse tout en dissimulant un petit secret à l’intérieur.

ou


LE COLLIER EN ARGENT AVEC MEDAILLON ET PENDENTIF EN NACRE

Un appel au rêve, à la tête dans les étoiles avec ce collier raffiné sur lequel pourra trôner fièrement le prénom d’un bien-aimé.

ou

LE COLLIER EN ARGENT AVEC PENDENTIF GRAVE 4 RONDS

Une place pour quatre élus sur ce collier avec pendentif hors-norme. Quatre enfants ? Un amoureux et trois enfants ? Les amoureux et leurs deux enfants ? Les amoureux, leur enfant et la belle-mère ?

ou

LA BAGUE EN ARGENT

Le best-of de la présentation en matière de bijoux qui dévoilera un message porte-bonheur craquant.


+

LE COQUETIER ANIMAUX

Le prénom d’un enfant peint à la main qui rendra fier son petit propriétaire.

Pour participer, il faut laisser un commentaire jusqu’au 24 mai 2011 minuit indiquant la création (mettre le lien) que tu préfères sur l’ensemble du site (hors ceux présentés ici) et POURQUOI. Sois inventif, j’aime quand tu m’émotionnes !

Je ferai un tirage au sort et désignerai deux gagnants : un pour le bijou de son choix et l’autre pour le coquetier.

N’hésite pas à partager l’adresse ou à faire circuler ce billet si tu as toi été également conquis par la Boutique ! 😉 Ca me fera plaisir (chantage affectif). Et si tu es sage, je te montrerai bientôt le bijou trop rock que je vais moi aussi recevoir.


Edit : Et c’est Doumidou qui gagne le bijou de son choix et Clem la Matriochka qui remporte le coquetier personnalisable. Merci de prendre contact au plus vite avec moi, les filles !

Le porte-bébé Manduca et moi

Brindilles, j’en parle souvent sur ma page Facebook.

Pourquoi ?

Parce que je suis fan !

Là, c’est un cadeau de la Zette via Brindilles à partir de ma liste de naissance. Et c’était pas de l’emballage de tapette. Ah, on n’est pas des tapettes chez Brindilles !

Depuis que j’ai rompu avec Monsieur Procter et Monsieur Gamble à la venue du Petit Poilu, j’achète mes couches Moltex dites écolos chez eux. C’est simple, j’ai pas trouvé moins cher ailleurs et la livraison est ultra rapide.

Y a plein d’autres avantages encore chez Brindilles mais on va m’envoyer des offres de commerciale en CDI par mail si je continue. C’est pas mon projet pro…

Sérieusement, c’est super bien.

Brindilles, comme ils ont eu vent de mon amour pour eux, ils m’ont proposé de tester un produit, celui que je voulais. Tout de même, ils ont bien essayé de me convaincre de me mettre aux couches lavables mais j’ai dit que je gardais mes Moltex, rapport que j’avais déjà soigné ma cicatrice à base de terre du Mont Sinaï, filé la gougoutte près d’une source vive, fait dormir mon fiston sur une peau de pauvre petit agneau décapité et que j’allais m’arrêter là.

J’ai donc choisi un porte-bébé physiologique (bonne assise, jambes écartées) rouge, assorti à ma future Coréenne (mercredi, je vais la chercher !!!!!!!!!!!!! Ok, je me calme : je voudrais pas qu’on confonde mes points d’exclamation avec ceux zizcoincointés d’Alorom.). Ca me tentait bien depuis un bail. Je suis naze en portage sur le dos avec l’écharpe mais je ne désespère pas.

J’ai dit : « Aboule le Manduca si t’es pas un bobo dégénéré ! ».

Et le Manduca fut.

Lire la suite

Mon expérience Zalando

La madame m’avait donné des sous pour passer commande chez Zalando. C’était pas courant qu’on me file un peu de fric à claquer. J’avais la larme à l’oeil et la crotte au cul, disons le bien.

Zalando, j’avais vu la pub je ne sais où. Peut-être bien à la téloche chez mes beaux-parents ou sur l’Internet. En fait, c’était soit l’un soit l’autre…

Je me souviens que tout le monde hurlait dans le spot à t’en décoller le casque de MP3, tellement y avait du choix de pompes dans la boutique virtuelle de l’Allemagne de l’ouest.

Et c’était vrai.

Seulement, à ma grande surprise, y avait pas que des chaussures mais aussi du prêt à porter avec des fringues, des accessoires et même du maquillage (je le sais, j’ai fait péter le budget en me prenant un mascara T.LeClerc).

Lire la suite

Des soldes et des mamas nanas (avec 20000 liens sous les mères)

Trois allaitements dont celui en cours pour la première fois avec des fringues jolies et adaptées grâce à mamaNANA. Ben clairement, ça me change la vie.

Après, c’est vrai que cela demande un budget (bien qu’hier, où il faisait frais et moche, je portais ma robe de grossesse et d’allaitement d’hiver Mona avec toujours autant de plaisir et la rentabilisais) et Ségolène explique avec beaucoup de transparence dans ce billet les raisons des prix qui peuvent sembler parfois un peu élevés. Tu peux d’ailleurs un peu parcourir le blog, y a vraiment des choses très intéressantes dont les photos de l’atelier d’essayage mamaNANA ayant eu lieu dernièrement à Paris où toutes les morphologies sont représentées. Et on te vante pas de la ronde en te présentant des formes juste là où il faut selon les critères actuels.

J’ai beaucoup d’admiration pour le travail de Ségolène autour de l’allaitement. On sent la droiture, la passion du métier alliée à une ouverture d’esprit sur le sujet, une bienveillance envers les femmes quel que soit leur choix, leurs possibilités. J’avais vraiment envie de le dire.

Lire la suite

Jusqu’où iras-tu pour me gâter ? A la Halle !

Article sponsorisé

Salut !

C’est mon anniversaire dans moins d’un mois. Tu m’as demandé ce que je voulais. Je t’avais dit une paire de Richelieux Repetto. Mais t’as argué que c’était trop cher. Tu fais vachement ton radinos en ce moment, je voudrais pas dire.

Alors je t’ai fait une petite sélection de modèles de chaussures été dans mon ordre de préférence, BEAUCOUP PLUS abordables et que tu trouveras à La Halle.

Tu verras que j’ai aimé cette année – comme toutes les autres années – l’ambiance Saga Africa et André Collection m’a même réconciliée avec la spartiate.

Tu noteras que je kiffe toujours autant le plat.

Tu apprendras que, je sais pas pourquoi, j’ai un faible quant aux pompes à talon qui font style « Je danse la salsa dans mon salon ! ».

Et enfin, tu souriras que tout à coup, je vante les clous et autres décorations superflues, loin de mes goûts minimalistes. Il fait très chaud ici cet après-midi.

Voilà, il ne te reste plus qu’à me prendre tout ça en 40 (l’été j’ai les petons qui gonflent).

Merci.

PS : Le paquet cadeau, c’est pas la peine. 😉

Sandales André Collection Exclusive

Sandales André Collection Exclusive

Sandales Laureana

Ballerines André Collection exclusive

Sandales E-Flag

Sandales Sable chaud

Ca va sentir la rose (avec cadeau)

Où je vais te raconter ma vie de fille qui point n’aime puire…

Mes fervents lecteurs de l’humour potache savent que mon Légionnaire et moi-même sommes Durance addict (d’ailleurs nous avons une petite réclamation à faire sur l’arrêt des sachets parfumés à la fleur d’oranger…). Nous commandons très régulièrement des senteurs d’intérieur et nous avons pu, entre nous, constater que c’est la fleur parfumée rose qui exhale le mieux dans le QG.

En causant de rose justement (transition quand tu nous tiens !), Dudu a sorti une nouvelle gamme de produits de soin à la Rose Centifolia (crème pour le visage, shampoing, après-shampoing, baume pour les mains etc.). J’en ai testé trois, très doux mais j’aimerais surtout évoquer celui qui a pleinement retenu mon attention : l’eau de toilette aux pétales de Rose Centifolia.
Lire la suite

Attention, c’est bientôt la rentrée et ils vont revenir les envahisseurs ! (Apaisyl Poux Prévention)

Article sponsorisé

Moi, j’ai fait une thèse sur le pou. J’ai mis beaucoup de temps… Sept ans… Sept ans de réflexion. Tout ça pour un pou.

J’ai fait des tests grandeur nature, j’avais un cobaye tout trouvé : Mademoiselle Commandante. L’ensemble de mes expériences poux/lentes est narré ici.

Mon angoisse, c’est de devoir prolonger mes études avec le Grognard. Car le Grognard a été chauve cent fois mais est doté à présent d’une épaisseur de chevelure qui complexerait Raiponce. Faut dire, elle est facilement susceptible, la Raiponce… Mais la Raiponce a le mérite de pas gueuler à en réveiller les morts à cent lieues à la ronde sous le jet d’eau parce qu’elle emmêle ses longues boucles dans le syphon de la baignoire. Le Grognard, lui tu lui dis que tu vas lui mettre du shampoing sur la tête qu’il t’a déjà percé le troisième tympan (t’es un mutan, j’le sais). Tu mets la goutte de Cadum sur le bout de sa mèche que le cristal de tes coupes de champ’ ont explosé en même temps que les vitres de ton QG. Son modèle, c’est Sarah Bernhardt.

Donc, s’il chope des bestioles, c’est simple, on rase. Ca me fera mal au coeur qu’il ressemble à un bagnard ou pire un footeux mais tant pis on rasera. Oui, il sera moche comme un pou mais on rasera. ON RA-SE-RA.

Maintenant, avant de lui faire un scalp, on a aussi la solution de le protéger de l’envahisseur avec un produit répulsif d’Apaisyl marque dont je ne vante plus les mérites, sauvant la peau des piqures de moustiques de mes loustics l’été et les soulageant avec Apaisyl gel contre les gratouillages liés aux rampants, volants et végétaux. Ca, on n’a pas encore testé Apaisyl Poux Prévention au Citriodiol ou eucalyptus citronné, substance d’origine naturelle pour empêcher les vilains de prendre racine sur les tifs des mioches simplement en vaporisant leur crâne le matin au départ pour l’école. A tester donc avant de prendre des conseils capillaires auprès des derniers Indiens d’Amérique…

Utilisez les biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit

PS : Ne convient pas aux enfants de moins de trois ans.

Vidéo virale par ebuzzing

Un repassage simplifié et une peau de bébé préservée

Article sponsorisé

Ces derniers jours on a parlé vache et lait en poudre, aujourd’hui je me sens un peu comme Véronique Jannot et ses tranches de jambon en abordant l’adoucissant à travers le chat. On va y venir à la pub pour Polident !!!

Ouep, Le Chat sort un nouvel adoucissant hypoallergénique ET sans parfum ; ce que je trouve vraiment bien (parce que le parfum de synthèse, ça fouette en général le canard WC sur ta chemise en (s)oie sauvage. (je tiens la forme si c’est ce que tu te demandes)

Donc pas de parfum et pas non plus de colorant, pas de conservateur et pas d’allergène connus. MAIS des agents adoucissants d’origine naturelle !

Ca c’est tout Le Chat L’Adoucissant 0% pour les peaux les plus sensibles pour ne pas dire peaux de merde comme celle du Grognard ou la peau fragile des nourrissons (genre celle du Petit Poilu) !

Un tel adoucissant c’est chouette parce que l’adoucissant en soi est intéressant pour éviter les irritations de la peau grâce à son action lissante sur les fibres et permet au linge d’être moins froissé.

Maintenant grâce à l’offre découverte Le Chat L’adoucissant 0% où le bidon de 750ml est intégralement remboursé jusqu’au 30/09/2011, faut que je motive mon Légionnaire. Vu qu’il est en train de préparer sa lessive perso à base de copeaux de savon de Marseille, je suis pas sûre d’être rendue…

Vidéo virale par ebuzzing

Lux, calme et volupté

Article sponsorisé

Avec mon Petit Poilu nous avons depuis quelques semaines une nouvelle petite habitude. Le soir tombé, les volets de la chambre fermés, je nous installe confortablement sur le lit, allongés face à face et l’un contre l’autre et en donnant la tétée jusqu’à endormissement, nous écoutons les jolies mélodies de la veilleuse tendre océan de Fisher Price pour un vrai moment de détente.

Souvent je fais précéder notre petite séance de câlinage d’un moment seul au calme pour mon fils où il peut observer les scènes océaniques projetées au plafond par l’appareil, toujours avec la musique réglée au plus bas volume sonore. Moi, je le regarde – entre deux tempêtes au nom de Grognard et Mademoiselle Commandante – sourire aux poissons et à l’étoile de mer. Il a l’air heureux, tranquille, apaisé. Au début, je regrettais un peu que les deux scènes soient fixes mais finalement il me semble que c’est moins excitant pour le préparer à la nuit qu’un mobile. Je réserve désormais le mobile musical pour la journée qui n’hypnotise pas le Petit Poilu mais le stimule.

Tout cela, nous pouvons le faire quand le Grognard – qui est très jaloux des cadeaux faits à son frangin – n’est pas passé au préalable dans la chambre pour subtiliser ce nouveau joujou. Mais faute avouée à demi pardonnée…

« Maman, il est où le jouet pour le Petit Poilu ?

– Ben dans la chambre de papa et maman !

– Désolé, maman, il est dans la chambre du Grognard. »

Eh oui, la veilleuse tendre océan de Fisher Price est facilement transportable grâce à son poignet et le Grognard lui a trouvé une autre fonction : lampe de poche !

Des fois, au QG de LMJ, blanche comme la neige, il y a un petit nain qui se balade avec une drôle de lanterne qui fait de la musique…

***

J’ai accepté d’être ambassadrice pour Fisher Price (les gosses adorent) et de tester avec les enfants plusieurs de leurs articles durant quelques mois. Je relaterai ici nos préférés. Tu pourras suivre l’ensemble des aventures Fisher Price également sur le site Magicmaman qui est partenaire de l’opération.

Vidéo virale par ebuzzing

Quand école rime avec corolle

Article sponsorisé

Il y a quelques années alors que mon Légionnaire exerçait au primaire en se faisant appeler « Maître ! » (moi aussi dans l’intimité je l’appelle « Oh oui Maître ! » mais ça ne sonne pas pareil), il avait participé pour monter un projet scolaire – dont il ne se souvient plus (« Et c’était pour financer quoi, Légio ? », « Pfffff !!! ») ou ne veut pas se souvenir pour mon billet – à une vente de plantations Initiatives Fleurs et Jardins auprès des parents d’élèves.

Cela lui avait permis de conserver 30 à 40 % du montant des commandes (sans argent à avancer de la part de l’école !) pour ce projet secret.

C’était une belle idée également pour les familles acquéreurs de bulbes et de plants de fruits et légumes car les enfants adorent en général jardiner et c’était l’occasion d’une activité ludique et pédagogique ensemble qui embellirait les jardins ou les balcons.

Pour cela, la directrice avait commandé un kit gratuit comprenant un livret-conseils, des affiches pour faire connaître l’action, des bons de commande individuels et des catalogues de bulbes et fleurs. Tout pour que les choses soient bien faites !

Mon Légionnaire avait relayé les bons de commandes individuels et les catalogues.

Depuis Légio a changé d’établissement mais ce dernier, fort de son succès, continue de faire appel à Initiatives Fleurs et jardins pour permettre l’agrandissement du gymnase ou favoriser un meilleur équipement informatique. Donc on met ensuite parfois à contribution Mademoiselle Commandante qui s’éclate avec l’homme à planter des machins en plein milieu du terrain (c’est beaucoup plus drôle que d’avoir des plantations joliment disposées et mises en valeur dans un coin spécialement dédié à cela).

Cette année, dans le catalogue automne 2011, j’ai repéré notamment un assortiment de graminées résistantes à la sécheresse pour un jardin au naturel, de nouvelles compositions telles que l’amour en cage avec ses adorables lanternes oranges et des framboises pour un jardin gourmand bio (les graines de légumes sont certifiées Ecocert).

C’est maintenant qu’il faut travailler pour obtenir fleurs et fruits au printemps alors maîtresse, c’est le moment de commander ton Kit d’action pour tes drôles qui rêvent de dévorer sur leurs doigts comme Amélie Poulain les framboises qu’ils ont fait pousser eux-mêmes !

Vidéo virale par ebuzzing

Le Lab, késako ?

Article sponsorisé

J’ai fait une découverte. Ca s’intitule Le Lab. Il était temps pour une Blogueuse Mode comme moi (allez, on rigole) qui en était restée aux robes et petits hauts avec ouverture sur le nichon, aux grenouillères design Mondoudoulapinou (tu parles, j’achète dans les vide-greniers) et aux pyjamas Cars de ne pas oublier qu’il y a une vie en dehors de la tendance maternité couches à pois ou à rayures !

Le Lab donc ! Par BrandAlley, l’un des leaders de la vente privée et par le magazine Elle silteuplé !

Lab comme Laboratoire modesque ? Lab comme Label de la Moderie ? Lab comme Labeur du fil et de l’aiguille ?

En tout cas Le Lab pour découvrir de nouveaux talents, voter pour tes préférés, ainsi les faire connaître et les aider à ouvrir leur première e-boutique s’ils atteignent les 2000 voix.

Une occasion de devenir consommacteur !

De mon côté, maintenant je suis au point sur les jeunes créateurs et ce qui pourrait aller avec mon unique sabot motif vache Kerstin Adolphson.

(Pour les desperate mamas, y aussi pour gosses. Trop chou)

Paske, paroles d’enfants

Article sponsorisé

Alors là je me régale d’avance ! Pourquoi ? Parce que j’adore les mots d’enfants, si poétiques et terre à terre, si doux et si cash, si drôles et si touchants, si naïfs et si pertinents. Je ne me lasse pas depuis plus de deux ans de ceux du Grognard que je partage en partie dans ce journal, sans retouche mais avec le fard de mon fiston pris en flag’ sur ses joues blanchâtres quand nous ne pouvons nous retenir de lâcher un rire gras et tonitruant.

Je me souviens aussi de cette phrase d’un gamin qui m’avait marquée dans une émission « Un égoïste, c’est quelqu’un qui pense pas à moi ! » et que je m’amuse souvent à ressortir tant elle sonne juste. Il faut sourire non se moquer. Car les mioches sont bien plus clairvoyants que les adultes parfois.

Plonger dans ce monde de l’enfance au cheveu sur la langue, aux explications imagées imaginées plus qu’apprises, à l’appréhension d’un univers qu’ils inventent, devinent et déchiffrent à la lueur de leurs connaissances chaque jour, c’est ce que nous propose PASKE, une web série d’un épisode par semaine à retrouver sur la page Facebook de vertbaudet, partenaire, où dans quinze petits films d’animation, la parole est donnée à des enfants de quatre à six ans. Ils répondent à des questions telles que « pourquoi on a des poils ? », ce qui promet quelques cocasseries adorables. Je suis sûre que ça va beaucoup plaire aussi à Mademoiselle Commandante, friande de petites anecdotes croustillantes (c’est la première à cafter les drôleries du Grognard).

En attendant, pour me faire marrer, tu aurais un ou deux mots amusants de tes gosses à me raconter ?

Vidéo virale par ebuzzing

Fräulein’s Angels (avec poupées en cadeau !)

Il était une fois trois belles plantes, trois drôles de dames.

(Nous avons perdu Bosley…)

Elles étaient de nationalités différentes et revêtaient également leur habit traditionnel pour les grandes occasions.

(Bosley s’est-il glissé dans cette photographie ?)

Lire la suite

Le Barbie Club ! (life in plastic it’s fantastic)

Article sponsorisé

♫♪ I’m a Barbie Girl in a Barbie world ♪♫♪

Tu te souviens de ce refrain ?

Et est-ce que tu te souviens de tes premières Barbie ? Me dis pas que t’es trop vieille, Barbie existe depuis cinquante-deux ans déjà et une Barbie ne s’oublie pas. C’est un peu comme le premier mouvement du premier foetus ! (même pas honte)

Moi j’adorais piquer à mes copines celle à la queue de cheval qui s’allongeait en tirant dessus comme lors d’un combat de catch dans la boue avec string léopard. On me l’a jamais offerte à moi. (mon surnom c’est Cosette)

Et j’avais pas non plus les jolies parures ou le cheval articulé. (mes parents s’appellent Thénardier)

Mais qu’est-ce que j’ai pu jouer avec Barbie de Base, la châtelaine des bords de Loire et Barbie Rudimentaire, leur confectionnant de sublimes parures (dans ma tête) avec de vieux chiffons (réels) et des bouts de fourrure que j’avais dealés avec Martine contre un jouet neuf (offert par Jean), m’attirant les foudres de maman Thénardier.

C’était dans le temps. Le bon temps où il m’arrivait de vendre des allumettes dans la rue, Barbie un peu au chaud dans mes petites poches trouées.

Aujourd’hui, tout est différent. Barbie a toujours des jambes démesurées qui dépassent des trous des anoraks mais Barbie se met à l’internet !

Après le site Barbie, voici le club Barbie dit le Barbie Club !

« Pour toutes les fans de Barbie, c’est bien ! » a assuré Mademoiselle Commandante, élevée elle aussi à la blonde aux yeux bleus et à qui je demandai son avis.

  • Des Goodies à télécharger comme des cartons d’invitation à un anniversaire !
  • Le monde de Barbie !
  • Des vidéos racontant une petite histoire de Barbie et ses bestas ❤ !
  • Des quizz sur les vidéos et des jeux qui font gagner plus de points fidélité !

Des points fidélité ?!

Oui, des points fidélité qui vont permettre aux petites Barbie mioches de gagner de chouettes cadeaux dérivés de Barbie !

Mais comment ?

En s’inscrivant tout d’abord simplement sur www.barbieclub.fr pour avoir accès gratuitement à tous les modules du Barbie Club puis en validant un premier achat (bien conserver le code barre et le ticket de caisse) pour obtenir le statut Pink essentiel.

Il y a aussi la possibilité de gagner des points lors de son anniversaire ou grâce à des codes avantages.

Barbie Club est très différent de Barbie.fr. Il s’adresse véritablement aux fillettes pour les récompenser de leur fidélité. Ca vaut le coup de s’inscrire et d’y jeter un coup d’oeil, non ? Tu veux pas faire ta Thénardier toi aussi ?! (toujours chercher à culpabiliser la mère)

J’ai testé pour toi la Lunacup

Femme, cet article est pour toi.
Homme, tu peux lire si tu souhaites mieux connaître l’intimité des femmes.

Amie lectrice,

Avant de débuter mon article, je tiens absolument à répondre à cette jeune femme se demandant hier « Si je mets mon pipi au congél, est-ce que je peux savoir si je suis enceinte ? ».
Mademoiselle ou Madame, je mets régulièrement mon pipi au congél pour savoir s’il change de couleur et pour tester des glaçons originaux. Mais non, tu ne pourras pas savoir ainsi si tu es enceinte ou alors tu as placé dans ton congélo un test de grossesse sur lequel tu auras déjà uriné.

Si tu n’es pas en cloque, chaque mois tes rouges débarquent pour te signifier que tu es encore dans la force de l’âge, vigoureuse et le sexe pas trop plissé.
Comme tu ne peux pas passer tes jours et tes nuits sur la cuvette des toilettes, que t’as à t’occuper un peu des gosses, que t’as à travailler peut-être, que t’as à te déplacer pour récupérer des caramels au beurre salé dans ta cuisine, tu mets une protection et tu peux vaquer à peu près tranquille à tes occupations quotidiennes.

Jusque-là, tu croyais en Vania, Nana, Always, tampax que tu allais chercher religieusement au supermarché du coin ou à la pharmacie du coin si tu aimais payer plus cher.

Récapitulons :

– Soit, tu portais une serviette hygiénique qui dépassait allègrement de ton string, te donnait l’air d’être sévèrement burnée dans ton slim et tuait les mouches et les blattes lors de ton passage aux toilettes ;
– Soit tu enfilais un tampon périodique avec une ficelle sortant de ton vagin et dont tu ne savais que faire (la coincer dans la raie des fesses ?). Tu t’es peut-être déjà retrouvée en situation d’avoir celle-ci à l’extérieur de ton maillot Wolford à la plage.

L’inconvénient majeur de la serviette, c’était qu’à la piscine olympique de ton bled, soit tu restais habillée au bord du bassin comme une cruche en glaise, soit y avait évacuation directe dudit bassin pour cause de carnage d’un banc de requins.
L’inconvénient majeur du tampon, c’est que quand ça fuyait, c’était sur l’arrière de ta robe fleurie jaune que tu t’en apercevais.

Si tu mets bout à bout les pépètes que tu as dépensées pour tes menstruations depuis tes 13 ans (ou 16 si t’étais légèrement à la bourre), tu dois pas être loin de pouvoir t’offrir une virée soft avec Paris Hilton (bain de bulles au Champagne et inhalation de coco compris).

Tout ça, c’est parce que je ne t’avais pas encore parlé de la Lunacup dont tu pourras avoir toutes les explications sur ce site et dont tu as un shéma détaillé en illustration de cet article !
En gros (je t’ai mis un lien top moumoute et je ne suis pas sponsorisée), il s’agit d’une coupelle en silicone médical aux alentours de 30 euros pour une durée de vie de 10 ans. C’est économique.
Tu l’insères dans ton vagin et tu la vides, nettoies à l’eau froide toutes les 12 heures environ.
Bon, chez moi, c’est pas toutes les 12 heures et la nuit, ça me sert plus de double protection mais tu sais que j’ai des problèmes de flux (on va pas en reparler ici sinon je vais encore me moucher)…
Je comprends même pas que ce ne soit pas plus utilisé.
C’est hyper simple à placer (faut simplement vérifier que la coupelle est bien déployée une fois en place), tu sens que dalle (moi, j’ai coupé la tige à ras), ça n’irrite pas.
Je vais pas te parler du bon geste écolo, ça me saoule. Tu viens pas me lire pour que je t’embrigade dans la Fondation Nicolas Hulot.

Franchement, essaie. Si tu n’es pas satisfaite, tu peux revendre ta Lunacup.Oui, a priori, ça scotche un peu…
Et comme disait mon ami Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » donc tu pourras aussi customiser à sa retraite ta lunacup en mini-entonnoir.
T’aurais pas pu faire ça avec tes serviettes et tes tampons, hein ?!

Nouvelle sélection de ma boutique cadeaux !

La boutique de la Mère Joie

(5% du prix d’achat de chaque article est reversé

à une association caritative active pour l’enfance 😉 )

Pour cette deuxième quinzaine, je te propose  de trouver dans ma boutique :

  • De la très belle vaisselle Déc’Ozen en porcelaine peinte à la main et personnalisable. Un raffinement qui aurait enchanté l’enfant que j’étais.

Lire la suite

Bon plan geek : Fnac Reprise

Article sponsorisé

Au QG, nous sommes de grands fans de la Fnac. D’ailleurs sur Fnac.com on se fait une petite commande de livres et / ou DVD facilement au moins une fois par mois. On aime bien aussi l’avis comparateur disponible pour les différents produits high tech.

Et en parlant de la Fnac high tech, j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.

(Ton solennel)

La Fnac reprend, selon un Argus qu’elle a défini, tes anciens appareils électroniques en état de marche contre des bons d’achats Fnac valables dans tous les rayons de tous les magasins Fnac pendant un mois.

Pour cela il suffit de te présenter, si tu es majeur, au SAV Fnac avec le matériel et tous les accessoires nécessaires à sa bonne utilisation + une pièce d’identité.

Pour connaître à l’avance le montant de la reprise de ton téléphone portable, ton MP3, ton APN ou ta télévision etc. rends-toi sur Fnac Reprise et teste combien vaut aujourd’hui le petit Nikon que tante Odette t’avait offert pour ton Noël et que tu as rapidement remplacé par un Reflex.

De mon côté, j’ai fait une petite simulation pour savoir combien je tirerais de la caméra Flip que j’ai eue pour un reportage à découvrir très prochainement (pour le fun, je l’aime bien mon caméscope de poche) et j’ai pu constater que je recevrais – et franchement c’est pas mal – entre 1/3 et 1/4 de son prix de vente suivant le lieu d’achat. Car il faut savoir absolument ceci : nul besoin de ramener des produits achetés à la Fnac !

Pourquoi je trouve cette idée si chouette ?

1. Pas d’annonce à passer ou de vide-greniers à organiser.

2. Pas de marchandage avec un futur acheteur à se taper.

3. Un bon d’achats dont sur toute la Fnac on peut profiter.

Je pense que cette possibilité de reprise sera vraiment profitable aux geeks qui aiment être à la pointe !

Mon seul regret ? Que l’avoir ne puisse ensuite être utilisé sur Fnac.com…

(étrangement le quadra de mon coeur n’a pas du tout aimé le concept…)

PS : Légio, c’est pour de rire la vidéo !

Vidéo virale par ebuzzing

Dans la jungle terrible jungle le Petit Poilu est mort de rire ce soir

Article sponsorisé

(Eh, où z’suis ? Où z’suis ?)

Y a qu’un souci depuis que je suis devenue ambassadrice Fisher Price en partenariat avec Magicmaman ( www.magic-maman.com) : « Faut qu’on investisse dans des actions Duracell !!! » comme dirait mon Légionnaire…

Ce mois-ci j’ai reçu en particulier le tapis de la jungle.

Grrrrrrrraaaaaou !

IL EST GENIAL.

IL EST SUPER.

IL EST TOPISSIME.

Je l’attendais avec impatience pour occuper un peu mon Petit Poilu (Faut rester à côté de lui et lui parler mais on a fait un grand pas. Je veux dire il arrive à survivre en dehors de deux bras chauds !). Je ne m’attendais toutefois pas à en être aussi satisfaite.

Ca faisait longtemps que je recherchais un tel tapis de jeux mais tout ce que je voyais soit manquait de couleurs (pastel charmant pour les parents, nettement moins attrayant pour les mioches) soit était pourvu de deux petits mobiles qui se battent en duel (genre on était allés récupérer le biniou en Roumanie en 89).

Là, c’est gai sans être criard, tout est décliné sur le thème de l’Afrique, il y a des papillons, des oiseaux, un éléphant avec des billes qui font du bruit, un miroir etc. et que l’on peut positionner où l’on veut sur les arches (mention spéciale pour celle Gay Pride arc-en-ciel). Donc il est très bien fourni ; pourtant il n’est pas lourd et peut être facilement transporté de la cave au grenier (comme je n’ai ni l’un ni l’autre, je vois ma vie grandement simplifiée tout de même).

Sur le tapis de sol illustré (que s’ils le font plus épais chez Fisher Price, ils auront un 20/20 au lieu d’un 19) il y a aussi quelques petites activités avec notamment une feuille qui crisse, une queue de zèbre à tirer.

Mais le clou du spectacle, ce n’est pas le Petit Poilu qui gigote sa tâche de naissance, comme un malade, tout excité par toutes ces jolies choses, non le clou c’est la musique ou les bruitages ambiance Owimbowé avec volume réglable que l’on peut adjoindre ainsi que les jeux de lumières façon Macumba Club pour une fiesta tropique au compteur.

Tout est bien pensé avec le décor comprenant de grosses feuilles en feutrine et la girafe adorable qui masque le réservoir à piles (non fournies, on l’aura compris).

Tellement bien pensé que j’ai réussi à le monter en deux minutes toutes seule. Ou alors j’étais dans un bon jour et il fallait que j’en profite pour cuisiner !

(Doudou lapin a tapé l’incruste…)

PS1 : Testé et approuvé également par le Grognard !

PS2 : Je me demande si mes collègues testeuses, dans le désordre, MissBrownie Oum LMO Cranemou Annouchka La toupie l’ont aussi reçu et ce qu’elles en ont pensé (de bien forcément).

Vidéo virale par ebuzzing

Donner des fleurs

Article sponsorisé

Petite confidence : Si je charmai mon Légionnaire en lui demandant l’haleine avinée s’il aimait Rambo, le poète, mon Légionnaire réussit à obtenir le baiser langue avec un bouquet de fleurs pour me remercier d’avoir accepté son invitation à dîner la toute toute première fois. (smiley rougissant)

Je n’avais jamais reçu de fleurs de personne – si ce n’était la pâquerette sans pétale de Gérard Bichon en CM2 et qui signifiait « Je t’aime à la folie » – et j’en garde un souvenir ému. Donner des fleurs, c’était chanter la vie, chanter les rires et les coeurs !

Durant des années mon Légionnaire me ramena le samedi ou le dimanche matin de somptueux bouquets, autant que des perles lourdes, des perles noires, des émaux. J’étais son esclave, il était mon Serge Laima.

Pis le quotidien reprit ses droits. D’un bouquet de fleurs, on fit l’inscription annuelle à la danse pour la Fräulein, d’un autre les frais de scolarité du Grognard. On mit des plantes non périssables – quand elles sont arrosées par Légio – dans le QG pour oxygéner les petits chagrins. On laissa pousser les pensées sauvages dans le jardin et les pensées d’amour sans besoin de preuves superflues (genre un reflex pour la Saint-Valentin au lieu d’un bridge).

Je suis devenue la seule marguerite de la maisonnée et pendant que je dors, il me construit mes rêves.

L’effet Fleurs

Des fleurs, il y en a aujourd’hui dans mon internet grâce à l’Office Hollandais des fleurs et Val’hor dans une galerie d’images sur http://donnerdesfleurs.fr. Cette galerie, elle est le fruit des internautes souhaitant participer à un concours pour gagner 1 an de fleurs. Ils y ont posté une photo avec un message expliquant ce qu’ils donnent en offrant des fleurs. Et en m’y baladant, je retrouvais de jolies sensations, des souvenirs, un sentiment de bonheur.

Si tu veux participer et avoir la chance de faire partie des neuf gagnants pour remporter un bouquet par mois ainsi qu’un bouquet pour ton anniversaire pendant un an, tu as jusqu’au 9 octobre 2011 minuit !

Alors, c’est quoi pour toi l’objectif de « donner des fleurs » hormis « enrichir le fleuriste » ?

Vidéo virale par ebuzzing

Mademoiselle Commandante et moi avons testé la gamme source Biolo

Par l’entremise de ma tante Artémise Cosmétoblog qui utilise dans son Institut  à Rouen les produits Biolo, j’ai été conviée à enfiler une nouvelle fois ma casquette de Gavroche de la beauté.

J’ai eu rapidement un souci auquel je n’avais pas songé en acceptant la proposition faite : j’ai d’ordinaire une peau à tendance atopique. Je suis une fille atypique donc j’ai une peau atopique. Très fragile. Et pour couronner le tout, à chaque fois que j’ai été enceinte, j’ai eu une période très réactive (ceci n’est pas dû à un potentiel abus de Côte d’or). Je suis en plein dedans avec notamment une allergie aux yeux (que je ne parviens pas à soigner malgré des crèmes au corticoïde à dose de plus en plus forte). Je pense que je suis assez bandante avec mes problèmes d’eczéma, là.

Lire la suite

Du Biolo pour être tout bieaux ! (avec super cadeaux)

Tu te souviens que j’avais testé il y a quelques semaines avec Mademoiselle Commandante la gamme source Biolo, des cosmétiques bio pour faire le visage neuf.

Aujourd’hui, le créateur de Biolo, Matthias Bigot, me permet de te faire gagner en association également avec deux instituts de beauté plusieurs cadeaux plus que sympathiques pour te (faire) chouchouter.

Juge un peu !

Lire la suite

Rire à table est désormais autorisé !

Article sponsorisé

Dans la famille Fisher Price, je choisis cette fois-ci la table rires et Eveil bilingue !

Voici un jeu extrêmement bien conçu que le Grognard à l’heure où j’écris ses lignes n’a pas encore fini d’explorer. Et pour cause, le nombre d’activités est tout simplement incroyable !

Je ne sais même pas par où commencer pour décrire cette petite merveille.

Peut-être par son ergonomie parfaitement adaptée aux enfants : possibilité de poser directement le plateau sur le sol pour les bébés, hauteur des pieds idéale pour les plus âgés, coins arrondis, positionnement des activités et bords de la table incurvés permettant une facilité d’accès.

Un bon point pour le volume réglable sur trois positions également (nos oreilles vous remercient) !

Très colorée comme tous les joujoux Fisher Price, la table d’activités regroupe :

  • un ordinateur portable pour apprendre les lettres,
  • un téléphone pour savoir les chiffres,
  • un livre de mots avec des noms d’animaux,
  • un piano pour se remémorer les couleurs.

Comme chez les grands, quoi (sauf que chez moi, c’est guitare, m’enfin…) ! Le Grognard aime beaucoup ces jeux d’imitation (moins le piano forcément puisqu’il a une petite gratte lui aussi maintenant. C’était ça où il nous faisait le chanteur de Van Halen jusqu’à l’obtention de l’instrument Cabrélien…). Mention spéciale selon lui et Mademoiselle Commandante pour le téléphone qui sollicite l’imagination.

On voit qu’on a déjà quelque chose de complet.

Mais la table rires et Eveil bilingue, c’est comme le Paic Citron en moins collant sur les doigts, quand y en a plus, y en a encore !

On a donc quatre modes d’utilisation différents pour chaque activité : apprentissage, anglais, jeu musical et imagination (où l’enfant est davantage acteur). Soit au total, attends, 4×4, 16 !!! Seize activités sachant que par exemple chaque jeu musical comporte en outre plusieurs mélodies.

Ajoutons à cela un accompagnement de lumières et une table qui relance le mioche quand il se repose sur ses lauriers et on a presque une babysitter qui a l’avantage de ne pas manger tout le Côte d’or dans le frigo (certifiée « nourrie aux piles » !) !

Dernière petite remarque, il me semble que dans le cas de jumeaux/triplés voire quadruplés, cette table offre une belle opportunité pour que les enfants jouent ensemble.

En partenariat avec Fisher Price et www.magic-maman.com

Vidéo virale par ebuzzing

Une console Leapster explorer + le module externe photo/caméra à gagner !


Si t’as pas une console Leapster Explorer à cinq ans, t’as raté ta vie. Un peu comme si t’as pas bac +5 pour passer les concours de l’Education Nationale.

Enfin, j’imagine qu’on s’amuse beaucoup plus en jouant à la console Leapster Explorer de Leap Frog qu’en préparant un Master 2. Mais je m’égare. (ça me réussit pas de faire un bilan de compétences approfondi…)

Les petits bleus et principalement le Grognard (puisque la console est à destination des 4 – 7 ans) en ont reçu une à tester.

Je vais faire très simple : ILS ADORENT !

Lire la suite

Tora et Ryu à connaître absolument ! (Un blouson magique à gagner)

C’est l’histoire d’une charmante lectrice, Delphine, qui me contacte au sujet de sa marque de vêtements pratiques et chics, Tora et Ryu.

Jusqu’à présent j’ai toujours refusé tout partenariat de fringues pour mes deux derniers petits mioches (visiblement Mademoiselle Commandante et sa poitrine naissante n’intéressent pas en revanche… Mystère du marketing ! C’est bien dommage !) parce que j’ai déjà quelques fournisseurs officiels : une amie fidèle, des copains de Belle-maman, des cadeaux de naissance et les vide-greniers de Funky Town, Salsa Dorf et Ventou réunis.

Mais là… Comment dire… J’ai pas pu résister : j’ai vraiment trouvé de l’utilité et de l’originalité à ce que Delphine me présentait.

Nous sommes donc parties sur un test produit + un cadeau à proposer sur le blog. Delphine est généreuse.

Entre temps, j’ai complètement craqué sur son site pour de très belles guêtres toutes douces en laine et cachemire à destination du Petit Poilu et que j’ai commandées en parallèle. Je trouve ça génial pour quand on est à la maison. Ca lui laisse une plus grande liberté de mouvements tout en lui tenant bien chaud. Ces grandes jambières sobres ne serrent ni les chevilles ni les cuisses ; ce que je redoutais étant donné les plis grassouillets du Petit Poilu. Pour les filles à couettes, je trouve cela également bien plus simple qu’une paire de collants. Lire la suite

J’ai testé Bébé Biafine

Article sponsorisé

Je me demande si j’ai déjà raconté mon expérience de monitrice de colo (un fiasco) et comment je m’étais allongée cinq minutes (Dix ? Quinze ? Vingt ? Non pas plus, fallait que je coure le petit Paulo qui faisait qu’à faire des bêtises) à Pâques sous le soleil Auvergnat et avais eu le visage très sévèrement brûlé avec boursouflures, cloques et pus. (J’espère que tu me lis pas à 7h00 ou à midi devant ton douiche. T’as pris quoi ? Rillettes ou jambon beurre ?)

Mon Directeur qui ne m’avait pas vraiment à la bonne n’avait pas jugé utile de me faire soigner ou au moins de m’indiquer un quelconque remède.

C’est en rentrant, quelques jours plus tard, que mon meilleur ami en faisant de grands moulinets d’effroi avec ses bras s’écria « Faut de la Biafine !!! Viens, j’en ai un tube à la maison ! ».

Je peux le dire très sérieusement : A dix-huit ans, la Biafine a sauvé ma peau.

C’est dire si je partais avec un a priori positif quand j’eus entre les mains la nouvelle gamme Bébé Biafine (qui tomba à pic pour cause de panne en produits de décrassage de mioches) se composant de :

  • baume hydratant protecteur,
  • crème lavante cheveux et corps haute tolérance sans savon,
  • eau nettoyante haute tolérance sans rinçage sans savon,
  • lait de toilette haute tolérance sans rinçage sans savon,
  • pommade de change anti-rougeurs.

Une gamme pour les mini nous sans paraben qui convient aussi pour les peaux sèches ou les peaux à tendance atopique à retrouver sur www.bebebiafine.fr. Une gamme qui sent divinement bon (hormis la pommade de change ne contenant pas de parfum) et qui donne envie de faire des poutous dans le cou. Ma préférence allant aux trois grands flacons pompe pour le récurage de tignasse, cucul, chocolat autour des lèvres

Une odeur qui me rends certes régressive à en juger à mon vocabulaire mais qui ne masque pas l’efficacité de la marque. (c’est beau ce que je dis…)

Mon Légionnaire a mis une option sur la crème lavante cheveux et corps dont il aime particulièrement l’onctuosité et la consistance pas trop liquide par rapport à d’autres gels. Ca tombe bien, il est préposé au bain en cas de présence au QG, eh eh eh ! J’ai poussé la pompe un peu plus loin en l’essayant pour moi et aucun effet peau de croco n’a été à déplorer bien au contraire. Elle est vraiment très agréable.

Personnellement, j’apprécie beaucoup le lait de toilette pour le siège du Petit Poilu et l’eau nettoyante pour sa petite bouille, tous les deux très doux. J’ai encore poussé la pompe un peu plus loin en l’essayant pour moi vu que c’était noté sur les deux flacons « Idéal aussi pour le démaquillage des yeux sensibles de maman ». Sauf que maman elle a pas les yeux sensibles, elle a de l’eczéma (si tu te souviens de mes problèmes actuels qui feraient gerber les morts). Donc on peut mettre sur les yeux sensibles de maman mais pas sur les yeux eczémateux de maman. Yeux sensibles de maman : oui. Yeux eczémateux de maman : non !

Ma conscience professionnelle me perdra.

Je vais peut-être arrêter de faire des tests de beauté visage pour moi sachant que je peux pas… Laissons plutôt les enfants avoir d’éventuelles réactions allergiques pour le blog…

Mais pas avec Bébé Biafine !

Car si Biafine a sauvé ma peau en 91, vingt ans plus tard elle prend soin de celle de mes petits bleus en tenant ses promesses .

La boucle est bouclée.

Vidéo virale par ebuzzing

Une console Storio de Vtech à gagner !

Article sponsorisé

(Grand prix du jouet 2011 entre les mains du Grognard)

C’est l’histoire d’un petit garçon de presque 4 ans qui reçoit la console éducative Storio de Vtech. Une vraie tablette comme les grands mais adaptée aux mioches de 3 à 8 ans pour apprendre à lire, écrire, dessiner… tout en s’amusant !

(Ecran couleur tactile 3,5 pouces

Clavier abécédaire, Stilet

Couverture pour une excellente protection de l’écran)

Une tablette multimédia 10 en 1 :

  • Des histoires animées (est fournie avec la console celle de Rufus, un petit chien en ville) que les petits peuvent écouter, suivre sur l’écran, arrêter à tout moment en mettant un marque page virtuel. Un mode « Jeu libre » permettant par exemple de toucher les mots surlignés pour entendre leur définition, des animations, des sons amusants.
  • Une aide à la lecture grâce à une fonction « mot à mot » où on peut entendre les mots de l’histoire prononcés individuellement.
  • Un enrichissement du vocabulaire, toujours en lien avec l’histoire proposée pour les mots les plus difficiles à comprendre.
  • Des jeux éducatifs à partir des héros de l’histoire comme le quiz histoire pour la compréhension de texte, le premier son pour identifier le premier son d’un mot (logique), l’apprenti’lettres pour découvrir les lettres majuscules et minuscules, les mots contraires.
  • Un atelier écriture nommé Apprenti’écriture qui apprend à tracer dans le bon ordre les lettres majuscules d’imprimerie, les minuscules cursives, les chiffres et des mots (Presque du Balzac !).
  • Un atelier dessin et coloriage pour laisser courir son imagination (Picasso est de retour…).
  • Un lecteur audio pour profiter de toutes les musiques que l’on aime (Funny Bear ? René la Taupe ?).
  • Un album photos pour toujours avoir sa famille avec soi (surtout sa maman).
  • Une activité de retouche photos pour rendre ridicule sa famille avec des trucages (surtout son papa).
  • Un lecteur vidéo pour se passer en boucles quand le chat s’est cassé la gueule de son panier (bien fait.).

(Des cartouches adaptées à une tranche d’âge spécifique.

Au hasard, Toy Story 3 pour le 3-6 ans)

Grâce à l’Explor@ Park (programme à installer depuis le site de VTech), on peut en plus télécharger de nouvelles histoires, transférer de nouveaux thèmes de menu et charger des photos, vidéos ou musiques personnelles sur la console depuis un ordinateur ! En tant que membre du Club VTech, on peut bénéficier de 3 histoires gratuites sur l’Explor@ Park.

Alors, concrètement, ça donne quoi cette console pour les génies en herbe ? Démonstration avec le Grognard. Vidéo Mademoiselle Commandante !

Tu veux toi aussi posséder la tablette éducative multimédia Vtech de Storio ? Alors laisse-moi un commentaire jusqu’au 14 novembre 2011 minuit avec dedans :

1. La couleur que le Grognard à la coupe Liverpool semble préférer (regarder aussi la vidéo).

2. En quoi cette console pourrait être intéressante pour ton enfant.

Je ferai un tirage au sort parmi les bonnes réponses de la question 1 et les meilleures motivations pour gagner (genre celles qui disent pas « Ma mémé est malade alors mon fils aurait besoin d’un truc pour le rendre heureux »).

(Existe en rose mais aussi en bleu 😉 )

Le nom du gagnant sera indiqué à la fin des commentaires.

Bonne chance !

Prends l’air avec Barbie ! (cadeau camping car inside)

Article sponsorisé

La seule chose que je regrettais c’était d’avoir dit à Mademoiselle Commandante que nous allions recevoir un Camping Car Barbie

Elle passait désormais son temps à m’interroger sur la version de ladite locomotion « Maman, c’est celui avec une piscine ??? », »Fräulein, moi j’en sais rien. Ca doit être la dernière version, hein ?! » , à consulter les magasins de jouets en ligne à la recherche de ce qui se faisait en 2011 et à me demander si la factrice était passée (à 09h12, 9h30, 9h46, 10h00, 10h05, 10h08, 10h27, 11h02, 11h12…).

« Fräulein, t’as fini, oui ???!!! Chaque jour elle vient pas avant 12h30 LA FAC-TRI-CEU !!! Et finalement, c’est un livreur qui doit nous l’apporter. Pis t’as treize ans, merde ! »

La litanie de la Petite Bleue alors redoubla…

Ce fut donc un réel soulagement quand j’entendis un beau midi le klaxon d’Express-service et que Monsieur Colizurgen me tendit un énorme carton contenant le précieux camping car pour la Barbie Famille. Jusqu’à ce que le tintement du klaxon soit remplacé par des cris de mômes déchaînés ; le Grognard n’était pas en reste…

(Cela dit, le Grognard fut également le roi du recyclage…)

« Je suis léguman !!! Léguman man man !!! Léguman !!! »

Habiter en camping car avait toujours été le rêve inassouvi de Mademoiselle Commandante qui se serait bien vu loger à l’année dans un deux mètres carrés dépliable ou sous de la toile. Cette gamine avait du sang manouche.

Nous lui avions offert seulement une nuit d’été à Palavas pour ses quatre ans et alors que nous discutions, mon Légionnaire et moi assis dans l’herbe chaude, une tête heureuse de petite fille avait émergé à 23h00 de la tente qui, devant notre air étonné de ne pas la trouver endormie aussi tardivement avait redoublé d’un sourire en chuchotant.

« Je regarde les étoiles… »

Ces yeux qui brillaient dans la nuit lourde, voici que Mademoiselle Commandante les avait à nouveau en ressortant de sa malle-à-trucs-avec-lesquels-je-ne-joue-plus-mais-que-je-ne-peux-pas-jeter trois personnages Mattel…

Découvrons maintenant ce camping car vraiment sympa et super malin (pas mal de fonctions deux en un comme le lit devenant banc ou la roue de secours faisant office de panier à clebs par exemple) avec lequel les deux petits bleus s’amusent comme des fous et que tu peux gagner en fin de billet !

(Ceinture obligatoire, les filles !)

(avec chiottes intégrées plus mieux que la chambre

de bonne sous les toits de mes vingt ans)

(Eh, Barbie, on n’est pas en vacances

pour regarder la télé écran plat toute la journée !)

(« Enfin une occasion de montrer mon nouvel Eres !!! »)

(Fais gaffe, si tu manges trop, tu vas devoir mettre du 34 !)

(Cette scène est interdite au moins de seize ans.

PS : On attend l’assassin.)

Tu souhaites toi aussi recevoir le camping car Barbie avec carton Léguman ?

Raconte-moi en commentaire jusqu’au 14 novembre 2011 minuit ton meilleur souvenir de camping (si tu t’appelles Paris H. et que tu n’as connu que les palaces, tu peux inventer bien sûr). Mademoiselle Commandante et moi choisirons celui qui nous a le plus plu. Il va donc falloir séduire la mère ET la fille !

Le résultat sera annoncé sur la page Facebook du blog.

Cadeau ambré avec Durance

Aujourd’hui, je sens le sexe. C’est comme ça. Je fête l’armistice.

Culotte en l’air et poils au vent !

Alors je me suis savonnée, ointe et parfumée avec la nouvelle ligne pour le corps de Durance : Ambre fleuri. (en vrai je garde la crème pour le corps et les savons invités pour le Noël de Belle-maman parce que je suis racho. Mais ça me coûte quelque part…)

Ambre fleuri est une senteur orientale et poudrée. Un appel au fuck. (je vais plus jamais rien recevoir de la fille qui fait des bulles, moi si je continue…)

Un appel au fuck et au revenez-y.

Le premier jour où j’ai reçu la gamme, j’ai fait des allers-retours incessants de la cantine où je bossais à la salle de bains où trônait le flacon Durance pour me faire des snifs. Jusqu’à ce que je comprenne que je pouvais me mettre du parfum directement sur moi. J’ai beaucoup appris grâce à Ambre Fleuri de Durance.

Lire la suite

Couvrir son body de Boden

Article sponsorisé

(Manteau militaire de rigueur au QG

Très Charlotte Gainsbourg dans « Prête-moi ta main »)

Moi, j’ai découvert Boden avec Violette (ouais, j’ai commenté le billet d’ailleurs d’un message fulgurant comme je sais les faire parfois. Des fois je mets aussi « Ok ! » en commentaire ou « Super ! ».). Ca m’avait vachement plu (cf. ledit message sur le billet de Violette). Mais honte à moi croyant que ça concernait seulement la mode british des moins de douze ans, je ne m’étais pas rendue sur le site pour m’acheter des collants à fleurs et un short avec des coeurs aux fesses et n’avais donc pas découvert que ça faisait aussi les (futures) mamans, les papas, les ados et les grands-mères (mais si, les grands-mères mettent du Boden).

(Belle des champs en chemise en jean

Très  feu notre aimé Serge Gainsbourg en concert)

Donc quand on m’a demandé de découvrir plus amplement le catalogue et de faire une sélection (illustrant de part en part cet article) dans la collection enfant ou femme, vlà que j’me suis dit qu’y avait pas que des trucs pour les mioches. Je suis une fille qui a du chou.

Alors Boden existe sinon depuis dix ans mais est implanté en France seulement depuis cette année.

Pourquoi j’écris ça moi ?

Ah oui, pour expliquer qu’on a de la chance d’avoir maintenant Boden dans l’hexagone car ce qui est proposé est super choupi. Très coloré, pas mal de motifs mais avec des lignes très sobres. J’aime bien ce petit mélange des genres. Y a un petit côté bourgeois déjanté. Non, pas bourgeois bohème. Bourgeois déjanté.

(Pull jaune poussin pour poule pondeuse

Très Jane Birkin dans sa demeure bretonne)

Je trouve que c’est un site qui file la frite, sans nous faire virer patate.

(le léopard, cet indémodable pour poule tout court !

Très Lou Doillon sur un shooting)

Rouler droit avec Aviva et la Prévention Routière

Article sponsorisé

(Kikou lol)

La Mentalo, elle dit qu’encore 20000 kilomètres à parcourir et j’aurai enfin mon permis. Je suis un peu flippée de la caisse… Je peux pas circuler en ville, pas sur l’autoroute. De nuit, c’est limite.

D’accord.

N’empêche que je conduis très bien (sur mes petites routes de campagne où j’évite biches, écureuils et sangliers). Ah puis j’ai été élue reine de négociation des ronds-points (par moi-même) !

Je suis une pro du code de la route : j’ai mis en place tout un matériel pédagogique adapté pour aider les gens avec des difficultés de lecture, de repères espace-temps ou de compréhension de consignes à se préparer à l’examen.

Je me sens vraiment concernée par la sécurité routière aussi parce que notre plus grand risque en vivant ici est bien de crever dans un accident de bagnole ou de se retrouver dans un fauteuil roulant.

Et j’ai aucune indulgence avec les gens qui font des dépassements dangereux, roulent sans leurs phares dans le brouillard ou prennent le volant bourrés… Tout ça pour gagner deux minutes, jouer à l’homme invisible ou fêter les quarante ans de Gégé… Tout ça pour imiter James Dean, se faire un petit stage à l’hosto rémunéré par la sécu, buter un enfant plus vite qu’en le maltraitant.

On joue pas avec la vie des autres et la sienne. MER-DEU.

Ouais dans ces cas-là, je me transforme en mère rabat-joie.

Ce que je vois beaucoup de par chez moi – c’est local – ce sont les conducteurs arrêtés au beau milieu des départementales pour téléphoner (le mieux, c’est en haut d’une côte où on ne peut pas les remarquer avant de foncer dessus) et les conducteurs roulant en expliquant à mamie restée chez elle qu’ils récupèreront les gosses plutôt dans vingt minutes, le temps de passer à Carrefour Market.

Ces derniers, ils s’en rendent pas compte, pris dans leur discussion mais ils freinent n’importe quand, ne mettent pas leur clignotant pour indiquer qu’ils tournent. Ben, eh, on peut pas tout faire, hein…

Seulement téléphoner au volant multiplie le risque d’accident par 5 pour le téléphone tenu en main et par 4 pour le téléphone avec kit mains-libres.

conduire et téléphoner = danger

Petit rappel de rigueur : L’usage d’un téléphone tenu en main est interdit pendant la conduite. (Article R412-6-1 du Code de la route). La sanction est une amende de 35€ et un retrait de 2 points (bientôt 3) au permis de conduire. Les cyclistes risquent la même amende, mais pas de retrait de points. Concernant le kit main libre, son usage n’est pas interdit par le Code de la route. Toutefois un conducteur qui n’est pas en mesure d’effectuer « commodément et sans délai les manoeuvres qui lui incombent » alors qu’il utilise son kit main libre pendant la conduite peut se voir verbaliser sur le fondement de l’article R412-6 (amende de 35€ mais pas de retrait de points) (jurisprudence de 2003).

C’est pourquoi Aviva, sixième assureur mondial (assurance-vie et l’épargne long terme ainsi que l’assurance dommages) est partenaire de l’Association Prévention Routière avec laquelle il a lancé une campagne de sensibilisation aux dangers de l’utilisation du portable en bagnole, relayée sur une page Facebook – https://www.facebook.com/AvivaFrance – permettant plus d’ interactions. Il s’agit de poursuivre, pour Aviva, une logique globale de prévention routière déjà amorcée auprès de ses clients (plus d’informations ici).

Des images à l’humour cynique dont j’aime forcément personnellement beaucoup le ton décalé et caustique.

D’habitude, j’ai un peu de mal avec la teneur des campagnes de sécurité routière mais là, ça me parle vraiment.

Vidéo virale par ebuzzing

Noël féérique économique chez Tati (avec bon d’achat à gagner)

Article sponsorisé qui m’a fait rêver en l’écrivant. 😉

Y en a marre du rouge et du vert, des lutins et du gros bonhomme ! (d’ailleurs il passera pas chez nous, je l’ai renvoyé)

Cette année, c’est décidé, je passe à la limpidité du flocon de neige, à la brillance épurée, aux scintillements argentés ! Je suis la fée des glaces ! Je cours chez Tati à l’aide de ma souris trotteuse, ce qui m’évitera le déplacement Boulevard Barbès où flottent encore quelques souvenirs d’enfant. Ma cousine du 9-3 habituée à l’enseigne Vichy rose et moi émerveillée de pouvoir, avec dix balles, m’offrir tant de choses. Tati où on trouvait de tout. dans ses allées grouillantes entre lesquelles on avait du mal à se faufiler. La foule devant sur le trottoir. Le froid qui nous glaçait les épaules en sortant du paradis des petites filles modestes. Je cours chez Tati et je renouvelle un peu comme chaque année ma décoration de Noël !

  • En premier, une adorable enseigne lumineuse à 19,99 euros qui appelle au rêve et me permettra de trouver la serrure du QG à 19h00. Le camp n’a plus d’éclairage extérieur depuis plusieurs semaines…

  • En second, une guirlande lumineuse 10LD à 4,99 euros qui égaiera mon vieux buffet en pin dans la cantine, face à notre table à manger pour des dîner intimes à la lueur seulement de quelques bougies et de cette guirlande papillons donc.

  • Pour continuer, trois décos de Noël en verre à suspendre à 2,99 euros, jolies stalactites d’intérieur habillant un sapin majestueux augmentant son prix chaque année à mesure qu’il rétrécit en taille…

  • Et enfin un cimier de sapin en 3D à 3,99 euros qui sera la finition raffinée ultime à mon Nordmann hors de prix.

Je te propose de découvrir toi aussi la gamme Noël de Tati (avec des boules, des crèches de Noël et tout ça mais aussi des jouets ou des tenues de soirée) en remportant un bon d’achat de 30 euros (*) pour tes emplettes de fêtes.

Pour cela, laisse-moi jusqu’au 24 novembre 2011 minuit un commentaire répondant à la question « Quelles envies tu as en matière de déco de Noël cette année ? ». Comme pour les derniers jeux, je sélectionnerai les meilleurs commentaires et je ferai un tirage au sort pour les départager.

Le nom du gagnant ainsi que les participants au tirage au sort seront indiqué à la fin des commentaires.

(*) Bon d’achat valable du 18 novembre 2011 au 30 décembre 2012 minuit pour toute commande passée sur le site tati.fr. Offre personnelle, non transférable, non cumulable avec d’autres promotions. Ce bon d’achat sous forme de code promotionnel est utilisable une seule fois et il ne peut faire l’objet d’aucune contrepartie en espèces. »

Vidéo virale par ebuzzing

Le sling, c’est bien ! Le string aussi.

Sling Bulline Néobulle offert par Maybibou, la boutique spécialisée dans la vente de couches lavables

Il y a trois choses évidentes qui rapprochent fortement le sling du string : d’une part je porte les deux. D’autre part, si tu places mal le tissu de ton sling, ça te serre l’épaule et si tu choisis ton string trop petit, ça te serre le cul. Pour finir, le sling, c’est un peu le string du Sumo. En plus coloré.

Lire la suite

Nous avons adopté un chien

Article sponsorisé

Au QG, nous avons une nouvelle Mascotte. C’est un petit clébard de presque quarante centimètres. Une vraie peluche !

Quand je l’ai vu au chenil, j’aurais pas parié un kopeck dessus ; d’ailleurs c’est bien simple, j’en voulais pas.

Oui bon, il devait bien pouvoir amuser les mioches avec sa petite bouille mais mon Dieu qu’il me semblait moche !

Quand je l’ai sorti de son petit carton, je me suis dit qu’il y avait un point positif au moins : il était propre et il avait une touche arrêt.

Alors je lui ai quand même caressé le dessus de la tête, il est resté docile, avec son petit air de ne pas y toucher. J’étais sur le point de me laisser apprivoiser. Le Petit Poilu aussi.

Puis j’ai appuyé sur sa patte droite et il m’a dit « Chantons ! Waf waf waf wa waf ! » en soulevant ses oreilles. J’ai ensuite appuyé sur sa patte gauche et il m’a dit « Je t’aime beaucoup » en m’adressant un bisous.

C’était irrésistible.

Et j’ai appuyé appuyé et appuyé pour avoir des chansonnettes, le voir se dandiner, taper dans ses pattes, remuer ses oreilles. Le Petit Poilu en était pantois. Moi je pouvais plus m’arrêter d’écouter les phrases entraînantes, de répéter avec lui et de bouger mon bassin… Si.

A ce moment-là, j’ai su qu’on le garderait…

J’ai révisé pour présenter la chose à mon Légionnaire :

« Légio… Voilà… Comment te dire… Ben on a un chien maintenant épicétou. »

ou

 » Mon amour, tu sais ce qui me ferait plaisir ??? Un petit chiot… Je serai très gentille si on a un petit chiot. Du reste, je vais être gentille tout de suite, là ! »

ou encore

« Légio, j’te jure, je sais pas ce qu’il fout là, ce clebs ! Mais faut peut-être mieux qu’il reste avec nous, non ? Il sera heureux ici, y a des enfants. »

Et il est heureux effectivement. Mais moins que les trois mioches pour qui il est devenu le compagnon idéal avec ses plus de vingt-cinq comptines et paroles rigolotes ou éducatives.

Mademoiselle Commandante et le Grognard aiment lui mettre un bavoir, un cube entre ses coussinets pour que celui-ci tombe aux mouvements d’ouverture de ses pattes avant lorsqu’il applaudit. Le Petit Poilu raffole lui de lui pincer sa truffe rose framboise écrasée.

Danse avec Puppy est vraiment un super jouet pour les 9 – 36 ans mois. Succès garanti !

En partenariat avec Fisher Price et www.magic-maman.com

Working girl

Cinq ans sans activité.

J’ai ressorti ma besace Longchamp du garage, propre comme un sou neuf, nettoyée par mon Légionnaire en prévision de ma reprise avant la gestation du Petit Poilu.

« Maman reprend du service ! », déclara la petite Bleue.

« Nous aussi on va reprendre du service ! « , déclarèrent mes intestins, fous de joie à l’idée de tordre leurs boyaux dans tous les sens. (mes glandes sudorales, dans un élan de zèle, m’apprirent qu’elles aussi n’avaient pas perdu de leur sue-perbe)

Vas-y respire. T’es une killeuse. C’est qui qui le boss ?

C’est pas toi…

Mais t’as été recrutée donc t’es bonne. Même Légio y dit que t’es bonne. Après quinze ans. Ouais après quinze ans dis don’.

Le lundi, j’ai cru que j’étais atteinte d’une méningite foudroyante. Ou alors ce fut l’overdose de Doliprane ?

Le mardi, j’arrivai à conduire sur le chemin du retour en ouvrant les yeux.

Le mercredi, je tombai de mon lit, heureuse et frétillante comme un gardon. Maman était in da place.

Ce soir je me demande comment se fait-ce que je n’aie pas à courir à Big City ou Novel Street demain.

J’ai peur de m’ennuyer ce week-end…

On fait pas un métier facile

J’ai repris la tenue – épisodique – de ce blog sans me poser de questions parce que j’ai eu le sentiment d’avoir un témoignage positif à apporter. Oui après 5 ans d’interruption professionnelle, on peut reprendre une activité passionnante, non précaire, à temps plein et 50% mieux payée qu’auparavant.

Aujourd’hui, j’ai été agressée violemment sur mon lieu de travail. J’ai eu très peur. Je suis très en colère.

J’ai de la haine en moi.

Je reçois des gens à bout parce que la personne me précédant les a menés en bateau, des gens qui souffrent, des gens cassés. Des gens avec des maladies mentales pour certains et sous traitement. Des gens malheureusement non diagnostiqués (ben tiens…), pour lesquels on peut déceler aisément une pathologie, se prémunir d’un passage à l’acte mais qu’on se refile d’institutions en institutions car ils sont violents.

J’ai attrapé le bébé. Et je me suis éclaboussée avec l’eau du bain. Bouillante.

J’ai pas refilé le paquet cadeau avec la grenouillère à quelqu’un. J’assume. Mes limites, le cadre de mon emploi, mes décisions.

Misogynie

Je n’avais encore jamais été réellement confrontée à cette tare : la misogynie.

Grâce à mon agression, j’ai développé mes compétences en repérage de mecs qui estiment la gonzesse comme une chose à impressionner voire à terroriser. (que je rassure tout le monde, j’ai exercé mon droit de retrait, le pain dans la gueule ne faisant pas partie de mes ambitions professionnelles. Mais je me suis opposée à ma hiérarchie quant aux suites à donner avec ce chien galeux monsieur)

Il n’y a rien de plus méprisant qu’un être humain qui ne voit plus qu’un objet en un autre être humain.

J’ai tant de dégoût pour ce genre de personne qu’à chaque fois que je pense à Monsieur Rodriguez, le monstre qui bavait littéralement de rage  mercredi, je me mets à vomir.

Ca me coûte de penser que j’ai le défaut parfois d’être, dans mon métier, UNE FEMME.

Je ne veux pas être résumée à mon sexe, bordel. On n’est pas des animaux.

A part ça, mon boss est physiquement un dieu vivant.

Dans mon bureau…

Dans mon bureau, y a le gars qui s’demande sérieusement s’il devrait pas échanger sa vieille avec un cancer du sein pouvant pas bosser contre une avec un taf assuré. Y a le mec de trente-trois ans diplômé qui attend juste une formation rémunérée de quatre mois en octobre quitte à foutre son avenir pro en l’air. Y a ceux qui m’engueulent (nombreux). Celles qu’ont jamais eu de chance (on les jalouse, on est méchants). Les qui pleurent. Les qui puent – la crasse ou le parfum bon marché. Les qui pensent que tout leur est dû.

Et puis il y en a un ou deux qui disent avec un sourire jusqu’aux oreilles : « Merci. », « En vous j’ai confiance. », « Vous m’avez redonné confiance en moi. », « Ca m’a fait du bien de vous voir. », « Vraiment merci. ».

Et je sais alors que ça a un sens de retrouver mon dernier fils le soir pour quarante-cinq minutes seulement sentant l’odeur d’une autre, de louper le carnaval du Grognard, de ne pouvoir assister à la réunion du voyage scolaire en Belgique et Hollande de Mademoiselle Commandante. De m’endormir, à moitié dans la peau des autres, comme une loque à 21h12.

Là où je dois être

J’aurais jamais cru :

Que je serais mariée avec trois enfants

Que je serais mieux foutue à trente-neuf ans qu’à vingt ans

Que j’habiterais au pays du plan vigipirate éclatant (pour reprendre l’expression de Mademoiselle Commandante)

Que j’exercerais un métier en pleine cohérence avec mes valeurs

Que je serais propriétaire d’une maison à la campagne et d’un appartement à Big City avec une vue magnifique sur les toits (si tutti va bene)

Mais ce qui m’épate le plus c’est, à ce jour, de découvrir mon appétence pour la sodomie.

 

Meilleures bites de poney,

 

LMJ

Le syndrome d’Actarus

Quand j’étais gosse, je rêvais, la modestie accrochée à mon front, d’être Goldorak. Je n’aurais jamais, ô non jamais, songé à prendre la peau de Candy Neige Andrée, excepté si le petit Prince des collines cuisinait la joue de boeuf comme mon Légionnaire (selon une recette sucrée salée de Ducasse). J’enviais pas les looseuses orphelines. Je voulais être un super héros. Ou une super héroïne si on veut… Mais quand même plutôt quelqu’un qu’avait des couilles (ne serait-ce qu’en poly-alliage d’origine japonaise).

Aujourd’hui, j’ai quasiment atteint un aboutissement professionnel parce que chaque jour j’ai l’impression d’être une forme de meuf qui sauve l’humanité (ben oué). Disons que mon travail fait sens pour moi parce qu’à un moment de la vie des gens je suis une sorte de pilier psychologique tout en mettant en place des actions concrètes. Et je ne sais pas si on peut imaginer la joie que je ressens souvent en voyant leur sourire étiré jusqu’à leurs joues fatiguées en quittant mon bureau. Ce que je m’efforce avec mes maigres moyens de leur donner, ils me le rendent au centuple. Ce qu’ils me renvoient, leur image d’eux recolorée, est des plus valorisantes. Ca n’a pas de prix.

Je touche à tous les handicaps – c’était mon ambition – et j’apprends énormément humainement des personnes. J’essaie de mettre la bonne distance pour être réellement dans l’empathie, ne pas être débordée émotionnellement, chose peu évidente avec, par exemple, les personnes atteintes de maladies psychiques et souffrant mentalement.

Mais je reste perturbée. Par ces hommes et ces femmes, parfois très jeunes, qui n’ont plus vraiment de passé et/ou plus vraiment d’avenir car ils sont cérébro-lésés. Par la douce Barbara qui a mon âge, un profil incroyable, bardée de diplômes aux mentions de princesse, ayant une sclérose en plaque avec des atteintes neurologiques et par conséquent ne percutant plus tout. Par ces têtes aux soudaines déficiences cognitives. Ces êtres vivant, il me semble parfois, dans un monde parallèle. Je ne me demande pas, comme pour les autres, comment ils se reconstruisent mais comment ils se construisent. Est-ce qu’ils sont conscients de cette perte ? Est-ce qu’ils ont mal ? Comment envisagent-ils leur futur ?

Et puis ce matin, j’ai reçu une « gamine » qui ne sait plus lire et écrire, qui ne pige plus les consignes, n’a plus de repères espaces-temps et qui a une fillette de dix mois. Alors même si j’ai peur pour eux, même s’ils me font peur pour moi, je me dis que tout reste possible. Que je dois avoir confiance en la vie ; en leur vie.

En mai fait ce qu’il te plaît.

INTERVIEW BEAUTE ELLE ET MARIE-CLAIRE REUNIES

Qu’est-ce qui te fait te sentir belle ?

Me parfumer. (et sentir une quéquette dure contre moi)

Quelle était la devise de ta mère ?

A partir d’un certain âge, faut choisir entre son visage et ses fesses. (c’est vrai, sauf qu’on choisit pas toujours)

Quel conseil donnerais-tu à ta fille ?

Soigne ton teint, bordel. (et lave-toi les dents putain de conne)

Que fais-tu donc pour avoir un joli teint, Célestin(e) ?

Pas fumer, s’anti-cerner, se blusher. (+ ajouter Teint Idole de Lancôme pour la perfection)

Dans ta trousse il y a toujours ?

Des stylos ? Ah ah ah. Une crème et un démaquillant Biolo. (et des crayons de papier)

Le dernier produit qui t’a épatée ?

Tous les machins que je lis dans les magazines féminins entre le nouveau régime Glandu et le port du moule-moule en polyester expansé. (é à ses pieds)

Ta leçon beauté ?

Des cheveux qui brillent, des yeux qui brillent, un nez qui brille pas. (signé Bozo)

Ta séance hebdomadaire ?

Le dimanche : OCOP (Opération Commando Ongles et Poils)

L’ultime beauty faux pas ?

Croire que péter dans son bain, ça donne un bain moussant. (juste ça donne un bain puant)

Lou Pérac, les méga déconneurs

Chez Lou Pérac, on aime les ouvertures faciles avec mode d’emploi.

(en seulement deux étapes !!!)

(C’est fabriqué en Aveyron. Dans le 1-2, donc)

(Inviolabilité. Et on commence à avoir peur…

Me demande si je pourrais pas mettre une ceinture de chasteté en brique de chèvre, moi…)

(J’ai rien compris : j’ai tout détruit)

PS : Et alors,  j’ai bien droit à mon quart d’heure de révolte, non ?

L’espoir

ZTE P940A10, Product Development Dept.VIII developed
Cet été on a tout de même eu peur que G.I. Jane soit verbalisée à la plage. Pourtant on lui avait enlevé les chaussettes en laine…

Un matin comme les autres. Ou presque. Un 15 juillet.
Le 15 juillet 2016.
La belle enfant dort encore dans notre chambre tandis que mon Légionnaire m’apprend la tuerie le massacre l’attentat de la veille à Nice.
Mon coeur est lourd. Mon âme est sombre. Le ciel bleu, à travers les carreaux, est aussi insolent que les Hommes.
Mais la belle enfant, qui a choisi cette terre, pousse délicatement la porte qui la sépare de nous et, du haut de ses dix-sept mois, prononce d’une humeur enjouée et de sa petite voix câline, en nous contemplant avec tout l’amour du monde dans les pupilles, son adorable premier « Tioutiou ! » (*).
Si cette enfant est une poussière dans l’univers, c’est une poussière d’étoile. Qui guide comme celle du berger. Et illumine subtilement la noirceur de l’infini et du néant.

***

(*) Coucou

 

Le miracle

C’est arrivé comme ça. Un soir en passant devant la pharmacie, j’ai regardé, comme d’habitude, l’affichage lumineux qui indiquait l’heure et la température, lesquelles me prouvent chaque fois que ma montre retarde et que la non-consultation de la météo la veille au soir peut poser problème en matière d’habillement. Mais au lieu de faire 4°c. Il faisait 44. Ce qui me parut un brin excessif vu que j’étais en tee-shirt (la non-consultation de la météo donc) et me pelais un max. Mais vraiment. Genre stalactites qui coulaient de mon nez.

Ensuite, en rentrant chez moi, je passais mon nez aux stalactites par la fenêtre et les feux tricolores étaient sixcolores (parfaitement, ça se dit). Bon, j’ai pensé que j’étais un peu fatiguée.

Au fil des jours, je dû me résoudre qu’avec mes lunettes d’hypermétrope qui devaient me faire voir la vie en rose, de loin je ne voyais plus rien du tout. Mais de près, sans, je ne voyais pas non plus et avec, c’était moyen moyen.

Je te dis pas le bordel (et le délai d’attente pour consulter un ophtalmo…).

Du coup, dans la rue, je ne mettais plus mes lunettes et tous les gens se mirent à me trouver vachement mieux avec les cheveux courts (oui, j’ai fait aussi couper mes cheveux). Alors qu’en fait, les imbéciles, j’étais juste moins moche sans binocles. Mais je ne les ai pas contredits. Faut pas contrarier les fous, les cons et même les amis.

J’ai pensé : « Miracle, je suis guérie ! ». Alléluia ! J’ai bien fait d’aller à Lourdes cet automne ! Même pas tu pries, tes voeux sont devancés ! ». D’accord je ne peux plus lire, plus écrire. Mais quoi, je suis une bombe. On n’a rien sans rien…

Enfin, un beau jour, le rendez-vous chez l’ophtalmo arriva. Il m’ausculta pour finir par donner un nom à mon miracle. Il a dit « cataracte ». Et aussi « presbytie », tant qu’à faire.

Chez Rudi et Paula

On est arrivés en retard chez Rudi et Paula ; la carte départementale n’indiquait pas le chemin jusqu’à chez eux, même Google Maps semblait les avoir ignorés, juste retour des choses. Il faisait beau mais le vent était frais. La terre avait eu le temps d’absorber la pluie durant la nuit et le sol était sec. Rudi devait ramasser manuellement le thym qui n’avait pu être cueilli la veille. C’est Paula qui nous a fait visiter. Avec ses enfants.

J’avais goûté une délicieuse tisane au nom enchanteur quelques semaines auparavant. Ma curiosité m’avait poussée à faire des recherches sur ses producteurs. Rudi et Paula.
Rudi et Paula avaient fait le choix, il y a vingt ans de quitter leur pays et de s’installer ici pour y vivre en harmonie avec la nature, le cycle des saisons, de façon indépendante.
Comme les gens qui travaillent la terre, me direz-vous.
Mais les paysans, les agriculteurs, les soumis aux caprices de la météo ne font pas le choix radical de ne pas avoir de voiture, d’électricité, de téléphone, d’eau courante. Quand certains cherchent les subventions, Rudi et Paula ont trouvé l’autonomie, complète, et la simplicité.
On peut s’imaginer des allumés, des intégristes, des marginaux ! Or, Rudi, Paula et leurs enfants ont une vie sociale très remplie, une démarche réfléchie, extrême certes, un discours cohérent sans aucun prosélytisme. Ils n’ont pas un système de valeurs fondé sur l’argent, la réussite, les apparences. Ils sont pauvres car il possèdent peu, se contentent de peu ; ils ne sont pas miséreux.
Ils sont heureux ainsi.
Rudi et Paula vivent de la vente de leurs herbes aromatiques, auprès de trois/quatre magasins bio ; c’est un produit léger à transporter.
Ils ont eu récemment ce que nous appellerions « une belle opportunité » avec une nouvelle enseigne mais ils ont de suite décliné la proposition, ils arrivent à liquider tout leur stock et ne trouvent aucun intérêt à un développement.

Paula et Rudi ont encore quelques chèvres, qui ne servent plus qu’à tondre leurs prairies. Paula nous explique qu’avant elle filait la laine, la teignait avec des matières végétales, la tricotait. Elle a arrêté, l’investissement en temps était vraiment trop important par rapport au prix qu’elle pouvait raisonnablement en demander. Elle nous montre comment elle faisait et, impressionnés par l’ampleur de la tâche, nous essayons à tour de rôle de filer (ou essayons de le faire, genre moi). A coté de l’outil ancestral repose un panier dans lequel trônent quelques bonnets-vestiges, tricotés par les mains de Paula. Je reconnais immédiatement ce type de coloris, cette forme, ces points, ces mailles.

Paula, ces bonnets, ils n’étaient pas vendus chez Bioterre par hasard ?

Si, si. Tu les connais ???

Je fus émue, presque fière aussi.

Le soir, j’ai ressorti mon vieux bonnet, que je m’étais choisi pour Noël huit ans auparavant, le Grognard venait de naître. Il était beige, vert, gris clair et corail. Il était « fait main », indiquait l’étiquette, avec au-dessous, dix-neuf euros. Mais celle-ci ne précisait pas les multiples gestes effectués lentement, dans un silence religieux, de la teinte au tricot pour que mon crâne soit préservé de la neige cette année-là et les suivantes. J’ai ressorti le bonnet de Paula.  Le bonnet de Paula. Le beau bonnet de Paula. Et, dans l’appartement citadin, mon couvre-chef sur la tête, j’ai laissé filer mes pensées, à défaut de la laine, sur le sens de ma vie et ma joie liée à cette rencontre d’exception, partagée avec ma famille au complet et quelques amis.

Avoir un bébé après 40 ans

 

1463672

Il y a quelques mois j’ai eu un choc. Figure-toi qu’à mon âge, GI Jane aura une mère de 84 ans. 84 ans. Ca m’a autant fait bloquer que lorsque mon amie Cindy-Jenifer, qui habite à la cité voisine, m’a dit que dans 25 ans elle aurait 70 ans. Elle allait devenir vieille du jour au lendemain…
C’est là où intervient la vendeuse-psychologue de chez JouéClub à qui, entre deux râleries parce que Kiki s’est transformé en Monchichi, je faisais part de ma réflexion en me lamentant (car les vendeuses sont faites pour écouter les plaintes des clients).
« Mais enfin, les femmes de 84 ans d’hier ce ne sont pas les mêmes que celles de 84 ans d’aujourd’hui qui ne sont pas non plus les mêmes que celles de 84 ans de demain ! »
J’étais ravie et je lui ai filé cent balles pour la consultation. Je suis repartie sans jouet.
Tout ça pour dire que ce n’est pas anodin d’avoir un gosse à l’automne de tes ovaires.
Mais honnêtement, la difficulté réside chez moi surtout dans le fait d’avoir une quatrième sur le tard et des enfants de toutes les tranches d’âge. J’ai déjà 18 ans dans les pattes de maternité et parfois je suis fatiguée. Je suis tellement conditionnée à pisser avec quelqu’un, qu’aux WC publics je continue de laisser la porte ouverte. A l’inverse des mères des amies de Mle Commandante quasi à la retraite, moi je rempile à bloc (avec les différentes problématiques de tous les aînés à gérer 24 heures sur 24).
Certains jours, je suis tellement naze au saut du lit que je me demande pourquoi c’est Bowie qui est mort et pas moi. Si j’étais de mauvaise foi, je te dirais que « eh, ma brave dame, on n’a plus 20 ans ! ». Or, ce n’est pas tant physiquement que j’accuse mes 40 printemps que le principe de réalité selon lequel si j’avais passé une nuit pourrie à 20 ans, je n’avais qu’à prendre soin de moi et seulement moi. Et ça change beaucoup la donne. Du coup, en journée, après mes Juvamine, afin de me stimuler, j’écoute plutôt AC-DC que le nouveau Keren Ann offert par mon Légionnaire.

Dans un grand délire, sans lien, j’ai coupé mes cheveux courts. Je rêvais de la mèche glamour de Laetitia Casta. Ca a pas mal fonctionné. Dix minutes. Le lendemain, j’avais la gueule d’un Stray Cats. Genre tu vas chez le dentiste et tu te réveilles avec le sourire des Pogues ou tu ressors de chez l’esthéticienne avec la barbe de ZZ Top.
Et bien cela n’empêche pas les gens de me demander « Mais comment vous faites ? ». Ah ben, moi c’est naturel, j’ai la banane sans Vivelle Dop !
« Nan mais comment vous avez fait pour avoir récupéré comme ça ? » (ou en moins délicat, Belle-maman « Ben dis-donc j’aurais jamais cru que tu reprendrais un jour ta taille de jeune-fille !!! » après le « Excuse-moi mais comme t’es pas toute jeune, ton lait n’est peut-être plus très bon ? ». J’en ai d’autres si vous voulez…).
Eh oui, j’en arrive au point crucial de ce billet : il est possible de reprendre forme humaine après quatre enfants dont une grossesse à 40 ans passés. Vois, je rentre dans un 38/40 (38, quand le futal est taillé pour un cheval). Seulement, ça demande du boulot (et j’ai, à la base, un assez bon métabolisme) (et du bol, ok). Après le Petit Poilu, je n’avais absolument pas fait d’exercice physique et je peux te dire qu’il n’y avait pas photo avec maintenant. A partir de 40 ans et du 4ème, on peut cesser de croire aux miracles… Je te mentirais si je te disais que ça ne me fait pas plaisir d’avoir une jolie ligne. Ce que les autres ne savent pas c’est que mon hygiène de vie n’est pas en priorité à visée esthétique et que si j’enlève mon sous-tif, ce sera la grande semaine du blanc avec 50% sur les gants de toilette (mais je m’en fous, contrairement à la cellulite dans les cuisses). Je suis plus dans l’optique que si je me casse une jambe, je vais aller me faire plâtrer et que je ne vais pas lâcher la rééducation ensuite parce que je n’ai pas le temps.
D’une part, je tiens à rester en forme pour mes derniers, pour plus tard (la fameuse prise de conscience). D’autre part, j’ai moyennement le choix.
J’ai fait durant 4 mois des abdos quotidiennement parce qu’ils étaient bousillés (4ème césarienne quand tu nous tiens !) et que le port de bébé 5 heures minimum par jour (encore actuellement) demande des reins costauds. Je marche tous les jours avec mon paquetage de 10 kilos entre 45 minutes et une heure parce que j’ai mal aux cannes sinon. Je me suis mise au yoga une fois par semaine pour éviter de sortir un bazooka et de tirer dans le tas. Je vis au 4ème sans ascenseur (je ne te dis pas l’éclate des courses pour 6) parce que j’aime avoir une belle vue (et le cul de Beyonce).
Parfaitement je suis une sorte de régime alimentaire. Pas un régime amaigrissant. Mais moins de graisse animale, pas d’excitants, moins de produits raffinés, pas trop de lait de vache… Et plein de bananes, de chocolat et de noix (j’appelle ça humblement la LMJ diet) ! Tout bonnement car je suis malade si je ne fais pas attention. Jamais je n’aurai l’impudeur de raconter sur ce blog que, si je me lâche trop, je pète comme un buveur de bière ou chie des kilos ou pue du bec  mais tu vois l’idée.

Alors, il faut conclure (j’ai pas envie ; tu vas voir ça va être du grand n’importe quoi) ? Ben c’est comme tout, il n’y a pas vraiment de règle. Ca dépend, il me semble, avant tout de la situation. Exemples. Si cadre sup, tu as ton 1er à 40 (et que tu es en bonnes condition physique, sociale et familiale etc.), tu récupèreras sans doute mieux globalement qu’une maman solo caissière de 20 ans dans son HLM de banlieue (je n’ai absolument rien contre les mamans solos caissières dans leur HLM de banlieue, je reconnais juste qu’elles partent peut-être avec moins de facilités). Mais si tu attends ton 6ème à 40, il y a des chances qu’une de 20 ans tout pareil si ce n’est la différence d’âge, avec donc 6 chiards également, montre en comparaison qu’elle a le dynamisme de Shakira et toi, celui de Renée, placée aux Mille soleils.
Pour autant, gardons en mémoire ce célèbre adage : c’est dans les vieux utérus qu’on fait les meilleurs foetus.

 

DIY, j’ai récidivé !

ZTE P940A10, Product Development Dept.VIII developed

Le Petit Poilu veut fêter ses cinq printemps. Avec ses copains (militaires ou droïdes. Mais surtout militaires).

Comme il y a des chouettes filles, que dis-je, des génies généreuses qui ont déjà organisé un truc super à base de Dark Vador , tu penses, je ne me suis pas fait chier, j’ai copié ! Et tout le monde  a trouvé que c’était un thème hyper original.
Bon, je ne suis pas allée jusqu’à acheter du papier peint pour faire une nappe étoilée et j’ai l’impression que si je n’avais pas délégué l’affaire « caisse à bonbecs » à mon Légio, on aurait cru que j’avais réalisé une Pinata Colada.
Mais je pompe toutes les idées et déco : le chamboule-tout, les liens vers le Maître du temple de la consommation virtuel, les invitations… Pour me la péter.

Tu aimes ?

Génial ! C’est ta création ?

Je réponds « Non… », gênée, façon collégienne qui s’est fait(e?) gauler en train de lorgner sur la feuille de sa voisine, et mon estime de soi est au point mort.
Du coup, il m’a fallu du matos discrétos (pour cause de thème surprise). C’est ainsi que les mioches se sont étonnés d’avoir droit, au dessert, à cinq boites chacun d’ananas en conserve. Le chamboule-tout, que voulez-vous…
J’avais le papier crépon, le papier épais, le papier Q (rien à voir).
Mais il me manquait des baguettes, enfin des bâtonnets de glace, quoi ! Mle Commandante qui était dans la confidence et maîtrise le langage Djeuns aussi bien que moi demanda donc un soir : « Est-ce qu’il y a des ceglas ? ».
« C’est quoi des ceglas ? », questionna le Petit Poilu.
« Ben, l’inverse de cegla, ça fait quoi ? », répondit la Fräulein.
« Un Magnum ! », affirma le PP.
Ah, on en a des tranches de rire (et d’ananas dégueulasse) !

C’est mercredi prochain et je suis un peu charrette. Contente de moi ? « Peut mieux faire… » comme aurait noté mon prof de maths sur mon bulletin de troisième C.
Le problème, dans le tutos, c’est qu’ il manque l’essentiel : de la colle qui colle, des cutters qui coupent. Et des doigts de fée.
Mais c’est l’intention qui compte, n’est-ce pas ? Enfin, c’est ce qu’on dit, poil au Jedi.

 

La PDS du PP

9086-1190220257-Baignoire

Je t’ai dit : Le Petit Poilu, il est patraque. Bon, la première demi-journée, j’étais plutôt contente. Comme il était complètement apathique, il faisait moins de conneries avec son frangin. Comme il avait perdu l’appétit, il ne demandait pas toutes les deux minutes à bouffer. Comme il avait notamment mal à la gorge, il trouvait Dark Vador vachement moins cool.

A partir de 12h02 surgit l’inquiétude (Perte flippante de vingt grammes au niveau du nombril. Attaque de bactéries sanguinaires ? cancer de l’oesophage ?) et l’angoisse (bordel, ça signifiait qu’ON devait le garder dès le lundi à la maison ! En l’occurrence dans la famille Joie, ON c’est MOI.).

Pourtant tout allait parfaitement bien quelques jours avant à l’inspection générale à la PMI (histoire de rattraper la visite médicale de l’école pour laquelle je m’étais trompée de jour. Suffit pas d’avoir un Google Agenda, encore faut-il bien voir les cases dessus au moment de noter les rencards). On a essayé de me faire culpabiliser rassurer « Ah ben non, c’était hier la visite, hein. Enfin… ça peut arriver à tout le monde d’oublier ! ». SAUF QUE MOI J’AVAIS PAS OUBLIE !!! JE M’ETAIS JUSTE PLANTEE DE CASE SUR MON AGENDA ELECTRONIQUE.

Comme la vilaine mucoviscidose ne passait pas d’elle-même, ON (toujours MOI) retourna donc chez un docteur. Qui prescrivit des analyses. Par voie intraveineuse.
« Je lui prescris aussi un patch comme ça maman ne tournera pas de l’oeil ?
– Mais que vous êtes drôle, Doc ! »
Pour une fois qu’il y a un truc qui ne me fait pas peur… Non, je ne crains pas les aiguilles.

Nous (le PP et moi) voici donc avec le patch entre les mains, que j’applique ensuite sur le minuscule pli du coude de mon Choupinet. Ca va, il a l’air trop stone pour réagir motivé. J’explique à mon fils pendant une heure qu’il ne va rien sentir grâce au patch.

L’infirmière à domicile, chinoise, sur le point d’accoucher, débarque. En lui arrachant violemment le patch, elle déclare : « Je ne vais pas te mentir, ça va faire un peu mal. »
MAIS T’ES TAREE OU QUOI ? Ca ne va pas faire mal et même si oui, il FAUT lui mentir.

Le Petit Poilu mate l’asiatique en chien de fusil en lui souhaitant d’être privée de petits pois dans son riz cantonnais pendant trois mois (Le PP a Fifi Candeloro comme père spirituel). Il ne veut plus du tout se faire piquer. Comme on lui dit de ne pas regarder, ben il regarde. Ahuri devant l’engin piqueur. Il hurle, se débat.

Alors, on essaie toutes les méthodes pour remporter son adhésion en tentant de lui faire comprendre le caractère obligatoire d’une prise de sang (cours n°1 de biologie en fac de médecine). Jusque-là tout va bien question pédagogie. Puis ça commence à merder parce que l’heure tourne, que l’infirmière a faim ou veut pondre et que ça fait vingt minutes déjà qu’on parlemente. Alors on joue au bon et au méchant flic (un coup on parle doucement, un coup on élève la voix), on menace que s’il ne se fait pas piquouzer maintenant, il faudra aller cet après-m’ au laboratoire, avec une aiguille plus grosse, sans patch, sans papa et maman et qu’on la lui fera de force, la saignée. Négatif, le PP campe sur ses positions, le regard de plus en plus haineux (« même après la naissance de ton chiard, tu n’auras pas le droit à du saké »).

Résultat à 13h00 : l’infirmière en hypoglycémie et qui a perdu les eaux se casse avec sa seringue neuve, suivie de près par Le Légio (qui bosse). Je me retrouve seule à nouveau avec le malade et il refuse net d’aller au laboratoire ce soir. Etonnant… C’est dur d’être con.
A 16h00, la Fräulein qui a assisté à la scène du midi m’envoie un texto SMS « Dis au PP que s’il le fait, je lui offre un cadeau ». Ah non, pas le chantage maintenant ! Ok, on a été minables mais on ne va pas encore s’enfoncer. Je refuse.

19h00 : Pas de PDS… Mais j’ai un nouveau patch pour le lendemain…

Et le lendemain arrive. Niet niet et niet. Le PP campe sur ses positions. Il préfère mourir du SIDA (bien sûr, il me l’a dit) que d’avoir une aiguille dans le bras. Il est 16h00, temps de mettre le patch flamboyant et rien à faire. Ni « Je vais te faire une potion ». « Cza exiszte pas les potzions !!! ». Ni « Maîtresse a dit qu’il faut chanter pendant la piqûre ». « Ze veux PAS chanter et ze veux PAS de piqûre ». Je pose ma dernière carte, celle de Mle Commandante : « Si tu le fais, je t’offre un petit cadeau » (genre dix euros)

… (comme tu le dis)

Ca a bien râlé. Ensuite ça a bien crié au labo. Pour finir, ça nous a coûté le triple du budget bricole prévu en Légo Star Wars. Mais nous y sommes parvenus.

Moralité : Il n’y en a pas. Mais dans le doute, avec tes gosses, préfère la carotte au bâton.

PS : Et pour ceux qui soucient de la santé du PP, il va mieux. Il devrait remettre le wilde chez maîtresse la semaine prochaine à défaut de vouloir chanter.

Edit : J’oubliais, la prochaine mission c’est d’arriver à lui faire enlever le pansement résistant aux bains qu’il porte depuis 4 jours…

 

 

 

Bonus Track

LMJ lit un les histoires minute de Bernard Friot au Petit Poilu qui est tout patraque. Si j’ai le temps un jour, je vous raconterai comment faire faire une prise de sang à votre gamin de cinq ans. Bon, oubliez, vous ne saurez jamais…

 » Ils sont dans la même classe, à Evry, près de Paris. Lui, c’est Olaf, et elle, Kidi.
Olaf regarde Kidi quand elle ne le voit pas.
Kidi pense à Olaf, même la nuit, parfois. »

LMJ : Toi aussi, tu penses la nuit à Simone (la pute sa charmante camarade blonde de moyenne section qui essaie de lui ravir son coeur) ?

Le Petit Poilu : Non, je rêve de toi. Toi t’es la reine et moi je suis le chevalier.

 

 

 

 

Le complexe d’Oedipe du Petit Poilu

oedipe-selon-Geluk

Ca y est ! Depuis le temps que j’attendais, j’ai au moins un de mes fils qui est amoureux de moi. (oui parce que l’aîné des deux kiffait sa frangine, ce bouffon)

Il me dit sans cesse qu’il m’aime. Alors je lui demande innocemment (parfaitement, INNOCEMMENT !!!) : « Et tu préfères qui ? Moi ou Simone ? » (Simone est sa camarade de classe, pas du tout innocente, elle, ndlr).
« Toi, maman ! », répond-t-il, ingénu. Le petit ange.
Je reçois un mail de Françoise D. pour me dire que mon éducation est anti-pédagogique. Françoise, t’es bien gentille, mais sache que je t’emmerde.

Il m’apostrophe dans son lit, après son bisou du soir : « Oh merci maman d’être venue me donner un baiser ! ». N’est-ce pas que cet enfant est délicieux et que je mérite d’être aimé par lui. A s’en rendre malade. Car le Petit Poilu déclare souvent « J’aimerais avoir la gastro comme çza je resterais à la maison avec ma petite maman chérie. ».
Euh là non mon petit crapaud, je préfère que tu ailles à l’école, hein !

Et puis il me choisit comme reine pour la fève, à chaque fois, de façon évidente. Ce qui me récompense de lui avoir filé la part dans laquelle je savais qu’elle était, coincée entre de la frangipane aussi grasse que « les pommes graszes » de mon Légionnaire, comme nomme le PP les compotées de l’homme (compter 250 grammes de beurre pour 2 pommes).

Et maman par ci, et maman par là, bouche en cul de poule et yeux en coeur…

Tandis que le Grognard, lui, quand je lui rappelle la règle de base « Un jour tu l’appelles maman et elle le reste toute sa vie », vous savez ce qu’il me rétorque ?
« Ben quoi ?! On ne va pas l’appeler Tartiflette !!! »

Aussi, excuse-moi, Françoise, mais je profite de la seule fois qu’il me sera donné de vivre avec mes enfants un beau complexe d’Oedipe, bien comme il faut. Fuck.

Bonus :
« Maman, je serai toujours ton petit Choupinet ? »

1

1-an-anniversaire-cadeau-body-bio-original-big

Ils se demandent pourquoi mettre des enfants au monde quand il y a trop de monde, quand le monde est le monde.
Parce que seul l’enfant au monde pourra rendre le monde beau.
Parce que seule cette enfant au monde peut rendre mon monde si beau.

C’est lui, l’enfant, élevé maintenant, notre espoir pour demain.
En se grisant de son sourire, en pleurant ses chagrins.
Il nous fait meilleur, il nous fait humain.

Il y a dans toute création une oeuvre d’art ignorée des autres quand elle n’est pas d’eux-mêmes.
Le monde à venir, c’est aussi l’enfant autiste, l’enfant plus différent que les autres, l’enfant exceptionnel.
Celui-ci, celle-là et toi-même, mon enfant, banale pour eux, pour moi exceptionnelle.
Comme tous les jours, je te remercie d’être venue et te dis « Je t’aime ».

(Et bon anniversaire, vieille fripouille ! ❤
Je veux bien être cucul toute ma vie si tu ne grandis pas trop vite.)

PS1 : En fait t’auras une mousse au chocolat comme gâteau d’anniversaire. C’est ton père qu’il faut remercier.

PS2 : T’auras du popcorn aussi. Tu feras une bise à tes frères (une bise j’ai dit, pas les mordre)

PS3 : Pour compenser le popcorn bio fait maison, ce n’est pas impossible que ta soeur te fasse goûter à son Nutella. T’en fais pas bichette, avec tout ce que tu ramasses par terre, t’es immunisée.

Je suis radicalisée.

Mise en garde : Ce billet s’adresse à un public averti. Averti de quoi ? Je ne sais pas. Mais averti quand même.

therese-le-pere-noel-est-une-ordure

Un matin moche, Kevin, l’étudiant du dessous, celui à qui j’ai dit à la mère qu’il passait plus de temps à rire avec ses copains qu’à bosser ses cours de DUT et fut privé le dimanche suivant de deuxième portion de frites au Mac Do, téléphona à la police.

– Allô, bonjour, ce serait pour faire une dénonciation… ah non, merde, c’est pas ça… comment ça s’appelle déjà ? Ah oui, un sisisignalement. Ce serait pour faire un sisi un sisi un signalement.

– Parlez sans crainte, nous vous écoutons.

– Ben voilà, ma voisine s’est radicalisée.

– Vous en êtes sûr ? Quels signes avez-vous repérés ?

– J’ai tout d’abord remarqué qu’elle s’était mise à porter un serre-tête et des mocassins à glands.

– Ah oui, en effet…

– Puis je l’ai vue traîner dans les rayons « spiritualité » de la librairie, écouter « Jésus  reviens » cinq fois par jour et passer sur le parvis de la cathédrale régulièrement. Elle a même changé son prénom LMJ sur sa boîte aux lettres par Marie-Rose !

– Hmm, c’est grave, très grave.

Quinze minutes plus tard j’entendis une douzaine de pas lourds dans l’escalier de l’immeuble. Je compris de suite. Avant même qu’ils ne défoncent la porte, je l’ai ouverte en beuglant « Les patins bordel, mettez les patins bordel de merde, soyez polis pour une fois ! ».

Ils mirent l’appartement sens dessus dessous avant de procéder à un interrogatoire corsé.

– Regardez chef, j’ai trouvé un missel.

– Tu peux nous dire, LMJ ou plutôt devrais-je dire Marie-Rose, pourquoi t’as un missel ?

– C’était à ma grand-mère… C’est un souvenir.

– C’est ça, à ta grand-mère ! Et moi, je suis ton oncle ?! Dis plutôt que tu cherchais à prier, oui !

– J’ai ça aussi si vous voulez. (et je sortis d’une cachette la sainte-vierge en plastique remplie d’eau bénite que j’avais ramenée de Lourdes à ma fille et qu’il n’avait pas trouvée dans son foutoir).

– Putain les gars, de l’eau bénite ! Il paraît que ça brûle comme de l’acide cette saloperie !

Aussitôt six carabines furent braquées sur moi.

– Au premier geste on tire, Marie-Rose, je te préviens ! Pose ton eau bénite tout doucement sur la table !!! Voilà, c’est bien. T’as un crucifix aussi ?

– Euh ouais…

– C’est pour de l’exorcisme ?

– Ca existe encore, ça ?

– Te fous pas de ma gueule, LMJ. Voilà pour la tienne !

Et il me colla une baffe bien sentie.

– Maintenant on va passer aux choses sérieuses. Je vais te poser un tas de questions cons pour savoir si t’as la haine de notre société et tu vas répondre correctement, hein.

– Je peux utiliser un joker ?

– Eh Chantal, j’ai le dentier de Patrick Sabatier p’t-être ?!! Bon, on commence. Que penses-tu des émissions de Cyril Hanouna ?

– Ben, si on touche pas à son poste, on touche le fond, non ?

– Antisémite, j’en étais sûre ! Notez les gars, notez !

– Je vous jure que non !

– Tu jures en plus !!! Mauvaise chrétienne… Et Zahia, que penses-tu de Zahia ?

– Belle croupe. Légèrement poupouff peut-être ?

– Et en plus raciste !!! Notez les gars, notez !

– T’as déjà songé à faire un attentat à un mariage pour tous ?

– ???

– T’as de la cire de cierge dans les oreilles ou quoi ? Je répète : t’as déjà songé à faire un attentat à un mariage pour tous ?

– ???

– Ne nie pas, on a trouvé une image de Benoit XVI dans ton ordi !!! Et t’es allée lire le journal La Croix deux fois en six mois !!!

– C’est vrai, il y a eu des articles excellents sur l’écologie.

– T’en as quelque chose à battre, toi, de l’écologie ?

– Ben oui, c’est une priorité…

– Sache qu’on s’en fout nous de l’écologie en vrai alors ça ne m’impressionne pas du tout. Nous ce qu’on veut savoir c’est si tu utilises de la crème anti-rides pour rester jeune et si tu comptes refaire faire un jour ton gros tarin.

– Je l’aime bien moi, mon nez…

– T’es pas complexée parce que t’es pas comme les autres ?

– Ben non…

– Tu ne fais pas de régime non plus et tu ne suis pas la mode, c’est ça ?!

– Ben non, je m’en fous.

– Rebelle aux valeurs occidentales, notez les gars, notez !

– Et la cause des femmes, ça t’intéresse ?

– Celle défendue dans les magazines féministes pour être à la mode et payer moins cher pour sa rhinoplastie ?

– Fais gaffe hein, j’aime pas trop tes sarcasmes, Marie-Rose ! Alors, réponds ! Et pas d’entourloupes !

– Ben ouais, je trouve ça dégueulasse qu’elles soient nettement moins rémunérées que les mecs à compétences égales mais ça, ça concerne surtout les bons salaires parce que le SMIC, c’est le même pour tous, non ? Vous voyez, moi ce qui me perturbe le plus, ce sont les différences de salaires entre les gens, tous sexes confondus, en France. Qu’est-ce qui justifie ça ?

– C’est moi qui pose les questions ici !!!

Et il s’est énervé et a sorti d’un trait.

– Ton compte est bon, LMJ aka Marie-Rose : port du serre-tête et de mocassins à glands, ponte régulière de gosses, déjà quatre au compteur, pas baptisés pour tromper l’ennemi, dissimulation d’eau bénite, possession de missel, de bible et de petit Jésus sur la croix. Tu vas être assignée à résidence pour un bon bout de temps, ma vieille, puis camp de déradicalisation !

– Je pourrai quand même aller chercher mes mômes à l’école ?

– Ouais, mais faudra que tu pointes au commissariat de Pecord-land douze fois par jour.

– Mais c’est à cinquante kilomètres de chez moi ? Ce n’est pas possible de pointer ici ?

– Le but, c’est de te dégoûter d’être radicalisée, ma vieille. Pour la peine, tu seras même abonnée d’office à Elle et Marie-Claire. Et on t’obligera à avoir une télé et un compte Facebook pour te faire plein d’amis qui pensent comme il faut. Parce qu’en plus de ça, t’as pas la télé et de compte Facebook, hein !!! Allez Marie-Rose, t’apprendras à réfléchir un peu sur la notion de laïcité et du vivre ensemble ! A bon entendeur, salut ! Et pense à mettre une guêpière bon sang !

Depuis ce jour, Kevin ne me regarde plus dans les yeux quand je le croise dans l’immeuble. Puis étant donné que sa mère ne m’adresse plus non plus la parole, je ne pourrai jamais lui raconter que j’ai vu son fiston sécher les cours.

Le jeudi, j’ai yoga

actu_11754_Bandeau(Des fois, ça te gratte le cul… Mais faut tenir bon)

 

Le jeudi j’ai yoga.

Quand je me rends à mon  yoga, je me mets en condition. C’est comme quand tu vas au magasin bio : tu dis bonjour comme tu dirais au revoir et tu fais la gueule. Concentration ça s’appelle. Faut dire à la Biocoop, c’est dur de choisir entre le tofu mariné et le tofu soyeux en te réjouissant.

On voit tout de suite que je suis la plus jeune (de loin) du groupe. Rien à voir avec le fait que je n’ai ni cheveux blancs ni entre soixante-dix-neuf et quatre-vingt-deux ans d’âge. Je suis la seule à avoir un tapis de yoga (à deux euros, celui qui fait de l’électricité statique chez Décat’ rien qu’en le regardant) avec des empreintes dentaires humaines et des bouts arrachés  en formes d’incisives de lait.

Du coup, les postures dans mon cours de yoga demandent un peu de temps à être explicitées vu qu’elles comportent chacune pas mal de variantes :
– pour celles qui ont des problèmes de ménisque
– pour celles qui ont une prothèse de hanche
– pour celles qui ont de la tension
– pour celles qui ont un décollement de rétine
– pour celles qui ont une descente d’organes
– etc.
– pour celles qui ont un problème d’épaule (ah, c’est le mien, ça ; faut que j’écoute !)

Mais j’apprends quand même à faire le dragon en feu, la chaise à trapéziste, le canard plaqué et le tigre rayé rouge et jaune à petits pois, des postures où tu ne bouges pas (et surtout tu ne ris pas. Non, ne ris pas quand tout le monde fait « Hooooom ». Sinon tu seras blacklistée et ta réputation te suivra dans toutes les maisons de retraite).  D’ailleurs c’est fou à quel point en étant statique on peut crever de chaud. Quand tu penses qu’il y en a qui ont le chauffage au bureau en hiver alors qu’ils suffirait qu’elles travaillent debout, jambes écartées, prêtes à bondir sur leur boss…

Ce qu’on ne te dit pas avant une séance de yoga, c’est que tu peux choper des courbatures lors des étirements. Oui, tu peux avoir des courbatures, mais à mort hein, en restant vingt secondes dans une position qui te fait maaaaal et où tu sues, mais à mort hein. Vingt secondes de posture, une semaine de courbatures. Et pourtant t’as respiré dans les endroits là où ça faisait maaaal. Et que finalement, ça fonctionne et qu’on devrait supprimer la péridurale en demandant aux femmes de respirer par la teucha.

Heureusement pour terminer tu fais toujours une petite relaxation, lovée dans la couverture avec des nounours dessus d’un de tes gosses, pendant laquelle, une fois que tu es rodée, tu essaies de ne pas accrocher tes pensées au fait que tu vas douiller dans les jours qui viennent (et que t’as six lessives à étendre, entre autres), suivie parfois d’un mudra. Avec le mudra, tu prends ton pied avec tes mains. C’est pas de la branlette, attention. Tu prends ton pied mentalement sur ton tapis plein de morsures qui te fait le brushing de Bonnie Tyler en 1982 quand tu te relèves, rien qu’en croisant tes doigts comme si t’avais une nouvelle forme de polio.

Et tu sais quoi ? Ben j’adore ! Pour de vrai.

Catéchèse 2016

asset-596993

Le Petit Poilu : Papa, Halloween et Pâques, c’est pareil !

Mon Légionnaire : ???

Le Petit Poilu : Papa, pas vrai qu’Halloween et Pâques c’est pareil ?! On mange des bonbons.

Mon Légionnaire :

Le Grognard : Ah non, c’est pas pareil !

*Un espoir ?*

Le Grognard : A Pâques y a que des chocos !!!

 

 

De 2015 à 2016

Tout d’abord mes meilleurs voeux à tous pour cette nouvelle année. Sincèrement.

En ce qui me concerne je suis un peu devenue étrangère à ce monde depuis le 14 novembre où mon légionnaire, un casque sur la tête et des rangers aux pieds,  crut bon de m’extirper de mon sommeil à 6 heures du mat’ en me beuglant dans les zoreilles :

Réveille-toi, Sergent, il y a eu des fusillades partout dans Paris hier soir, il y a plus de 100 morts !!!

Comment vous dire, avec décence, que j’aurais aimé pioncer une heure de plus ?

Depuis, j’ai une certaine obsession pour le Djihad, le futur bébé de Samy Amimour, la peine de prison pour meurtre de Jawad l’hébergeur vs la peine de prison de Jacqueline Sauvage. Je vais chercher le pain avec un gilet pare-balles et un masque de fer dans ma ville de 20000 habitants en Provincie. Et comme je m’attends à une descente des RG vu mes recherches internet et mon port de masque intégral, j’ai affiché à la porte de mon appart’ un petit écriteau avec inscrit dessus « SVP, mettez vos patins avant d’entrer » : c’est que le parquet est déjà assez niqué comme ça avec les gosses. Mais ce qui me fait le plus flipper c’est un potentiel attentat au Crazy Horse ou au Moulin Rouge. J’imagine déjà les réactions sur Twitter… Si le hashtag #tousenterrasse accompagné d’un selfie promotionnel pour la Pelforth Brune passait encore, je n’en dirais pas autant de celui #tousuneplumedanslcul…

Ca m’a donné également un regain de foi qui était déjà bien amorcé. 2015, en dehors de quelques soucis personnels, m’a apporté foi, décroissance, indignation à la Pierre Rabhi et expérience de la vente sur Le Bon Coin (cherchez l’intrus).

Pour la foi, mon Légionnaire dit que je fais une crise mystique, tout ça parce que je me renseigne sur les retraites familiales en février dans un couvent pas chauffé du Larzac. Même pas vrai ! Je n’ai pas accepté que ma mère me refourgue des chapelets de ma grand-mère (je ne lui avais même pas avoué mes 273 visites d’abbaye en 48 heures dont une dont je tairai le nom par peur de représailles avec jets de gousses d’ail et de crucifix et qui m’a prouvé qu’il y a des tarés dans toutes les religions. Autant dire que j’aurais préféré filer les 20 euros d’entrée au Secours Populaire de mon bled qui a besoin de sous pour des travaux et est un peu mon Karl Lagerfeld à moi) (alors que moi je vais très bien, amen. Savez-vous s’il y a de l’eau bénite dans les parages, j’aimerais me laver les mains ?).

Pour Le Bon Coin (puisque c’est ça qui vous intéresse à l’aube des soldes), je dirais que je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Après avoir expliqué aux mômes que fallait bouffer ce qu’il y avait à table car c’était pas le luxe ici ; ce à quoi le Petit Poilu répondit très sérieusement « Luxe Skywalker ??? », je décidai de revendre quelques biens trop grands / trop petits / trotro pour offrir des cadeaux le 25 décembre, le Père Noël n’existant vraiment plus depuis novembre (en dehors des boums boums dans la capitale, ça a été un mois noir puisque je me suis pris un gros coup de massue sur la tronche avec un de mes enfants. Non ce n’était pas l’épée Star Wars du PP). Jusque-là, rien de bien méchant… Sauf… que j’ai commencé par des robes et fini par des strings (si. Oui bon ben ça va, je n’en suis pas fière non plus…). Mettez de la lingerie en vente avec votre numéro de téléphone et vous saurez. Mise à part ça, je ne comprendrai jamais que les gens perdent du temps à vous demander si votre objet en ligne est toujours disponible car ils sont intéressés et qu’en répondant – immédiatement – par l’affirmative, ils disparaissent…

Mais ne me plaignez pas financièrement, n’étant objectivement pas à plaindre et parce qu’honnêtement j’apprécie énormément la modération actuelle dans ma vie qui me pousse vers l’essentiel et plus d’écologie, de recyclage. Ma vie, faite de joies simples, de pratique du yoga, d’amour et d’allaitement (putain, j’imite bien Gisele Bündchen. Et encore, vous ne me voyez pas faire des abdos !). Et donc d’emmerdes comme tout un chacun. Ma vie pourtant totalement métamorphosée depuis 11 mois par un petit être qui avait envie d’être là, parmi nous parce que le monde peut bien m’être étranger, il tourne. Et Michel Delpech est mort. Mais j’avais pris soin de lui écrire un mot d’encouragement il y a quelques mois.

PS1 : Désolée de ne pas avoir répondu à vos derniers commentaires… merci en tout cas.

PS2 : Je ne suis pas présente car soit je n’ai rien à dire, soit je ne sais pas comment le dire et surtout je garde tout mon temps libre pour le projet d’écriture qui me tient à coeur (excepté pour écrire à Michel Delpech. CQFD)

4 enfants

Quand je dis que j’ai quatre gosses, on me répond généralement « Moi je n’aurais pas la patience ! ». C’est un fait, la patience est une grosse qualité pour la mère de famille nombreuse. Cela dit à moins d’avoir des prédispositions pour les brûlures de cigarettes sur autrui, je crois que beaucoup de personnes ne savent pas qu’elles pourraient gérer une marmaille parce qu’en fait on apprend à être parent en ayant des enfants (affirmation logique mais méconnue).

Je ne vais pas faire le coup que des enfants, ça s’élève rien qu’avec de l’amour (et du champomy). Quand on a un mioche avec du poil au menton (non Mle Commandante n’est pas une future femme à barbe), on consulte son PEL trois fois par jour avec anxiété. Quant à l’amour qui se multiplie, c’est juste. Or, pardon, le temps, ne se multiplie pas lui, il se divise. Un peu comme les croutons de pain auxquels tu ne pourras plus jamais goûter. En revanche, t’as le droit de finir les yaourts coing/pruneau Yopli-Yopla.

En élevant quatre enfants, tu sais que tu es prête pour un stage en gériatrie. Le torchage intensif de culs ne t’effraie plus, le nettoyage de pisse encore moins (vive les garçons) et tu te dis que les tâches ménagères d’une ASH, c’est le boulot de Paris Hilton (Kim Karda si t’es balèze du côté pile) à côté de toi.

C’est pour ça, j’ai de nouvelles lunettes. Une paire rouge, une paire rose fluo. C’est osé mais quand les jours sont tout gris et tout pourris, à défaut d’être toute nue et toute bronzée, ça donne la patate. Et puis, comme ça, j’ai l’impression d’être une artiste dans mon genre. Une artiste de foyer.

 

A mes filles

Rendez-la-moi. Quand elle était minuscule et malingre, que les balourds badauds la traitaient de crevette, quand un duvet noir disgracieux recouvrait son front et ses yeux étaient fermés sur le monde, si elle les ouvrait c’était pour ne regarder que moi, même son visage devant la glace la désintéressait.

Rendez-la-moi. Quand les gens ne savaient que dire devant ce bébé fille, tout au plus qu’elle était rigolote. Alors que moi, moi j’étais chavirée. Elle n’était pas rigolote. Mais attendrissante, bouleversante ; mienne.

Rendez-la-moi. Quand elle n’était qu’un bourgeon hésitant, pas tout à fait formée. Avant qu’elle ne s’ouvre au printemps comme une rose dont elle prit le teint, la délicate senteur et la beauté fulgurante.

Rendez-la-moi. Quand ses sourcils n’étaient pas encore peints à la main sur sa peau de porcelaine, que ses iris n’étaient pas encore iris, que son sourire attendaient les beaux jours. Et qu’il n’y avait besoin d’aucun effort pour se comprendre.

Rendez-la-moi. Avant qu’un matin, au petit matin, ses cheveux longs et épais frottent ses épaules affirmées et ses sandales chaussent un trente-sept qui court de l’avant, que sa jupe enserre sublimement sa taille de guêpe et ses hanches de jeune fille, que son coeur ne soit plus à la maison, que la vie et sa vie lui appartiennent. Avant qu’elle ait dix-sept ans.

J’ai découvert

  • un cheveu blanc sur le sommet du crâne et trois sur la tempe gauche (mon côté Sardou).
  • que je ne voyais plus sans lunettes mais avec lunettes non plus…
  • René Aubry (sublime)

  • qu’il fallait s’attarder sur les DIY de Minireyve (cette meuf est géniale)
  • que les gens changent physiquement ou mentalement et que c’est toujours déstabilisant, même quand c’est bien pour eux.
  • qu’il y a une logique parentale bien plus qu’une logique mathématique à avoir deux puis trois gosses avant d’en avoir quatre. L’exercice !
  • que ça étonne les autres de ne pas vouloir retravailler de suite avec une quatrième alors qu’ils ne s’en étonnaient pas du tout pour le deuxième… Comme si on me prenait pour un cas social : la meuf qui pond des mômes pour ne rien foutre.
  • que Malaussène est le plus beau nom de famille au monde.
  • que l’élégance me parle désormais. J’essaie de tendre davantage vers elle
  • que je ne suis pas fière de certaines pensées, que je peux être un peu chipie. Et ça, ce n’est pas très élégant…
  • que la vie a 1000 visages comme mon cul a 1000 capitons. (élégance je disais)
  • à m’entraîner pour parler comme Arletty. (élégance je disais donc)
  • qu’on peut lire toute l’individualité d’une personne dans sa démarche.
  • qu’on en apprend beaucoup sur les enseignants lors du spectacle de fin d’année.
  • que les toutes premières chaleurs et la forte luminosité de l’été me rendent hystériques, le temps que mon corps s’y habitue.
  • Qu’hier, on m’a demandé « Ca va, tu arrives à trouver un peu de temps pour toi ? ». C’était la plus géniale question que l’on m’ait posée depuis belle lurette. Ca venait d’un homme.
  • que je n’ai justement jamais assez de temps pour moi.
  • que je ne crains plus la solitude, la vraie, comme avant.
  • que je n’ai pas peur du temps libre.
  • que je n’ai aucune ambition professionnelle mais pléthore de projets artistiques auxquels je vais rêver pendant des années.
  • que le Petit Poilu (4 ans pour mémoire) embrasse toutes ses copines sur la bouche à la récré parce qu’elles le lui ont demandé.
  • que je suis ravie à la perspective que Mle Commandante puisse avoir un petit copain.
  • qu’avoir 2 filles à 17 ans d’écart, c’est cool. Vraiment cool.
  • que j’aime les solos de piano.
  • que quand t’as un bébé gastéropode identifié fille, on t’offre beaucoup de fringues en cadeaux de naissance.
  • que j’ai une famille de ronchons.
  • que je les aimerais autant s’ils l’étaient moins (ronchons).
  • que la rentrée scolaire de 2014, c’était il y a à peine une semaine.
  • que les miens et moi-même avons une chance inouïe de ne pas avoir de soucis de santé (hormis des verrues récurrentes et glamour chez les mecs).
  • que tu ne vends pas dans l’heure sur le bon coin…

Fête des pères 2015 : la date

A l’instant

Moi :
Chéri, tu sais quand c’est la fête des pères ?

Légio :
Nan.

Moi :
Les garçons vous savez quand c’est la fête des pères ?

Le Grognard :
Nan.

Le petit Poilu :
Moi je sais ! hé ben maîtresse elle a un calendrier et elle a dit que c’est bientôt !

Silence, j’écris !

url

Des fois, j’ai de l’intuition (jamais en revanche pour les crottes de chien sous les feuilles mortes en automne).
Aussi, je pressentais pendant les vacances que j’allais recevoir une proposition d’édition en revenant. Bingo.

Hou la, t’emballe pas.
Et d’une il s’agit d’un petit éditeur numérique, pas la collection de la Pléiade (en même temps je suis pas morte). Je n’ai rien signé, je n’ai aucune certitude. C’est de l’ordre du projet. Qui se réalisera. Ou pas.
Et de deux, c’est pas une fin en soi pour moi d’être publiée et/ou d’en vivre (ah ah ah, mdr) un jour. Je préfère largement arriver à faire ce que je veux avec mes cheveux (ou avec mes gosses) (ou avec mon Légionnaire).
Rencontrer des fans aux yeux ronds me fait encore moins fantasmer. Assurer la promotion d’un bouquin m’emmerde passablement.
Pour moi, l’intérêt d’être en contact avec un éditeur (en l’occurrence, là, une éditrice qui a dû me prendre pour une tarée profondément névrosée kicouplaparol – je suis nulle en téléphone), c’est d’être soutenue, (re)cadrée), d’avoir un regard extérieur (autre que celui du Légio me poussant au cul) et professionnel sur mon travail. Avoir des gens qui croient en toi, ça fait vachement plaisir et ça rassure. De plus, on ne fait rien tout seul.

J’aime l’écrit : lire, écrire moi-même et encore plus sans doute faire écrire. Je ne connais rien de plus valorisant que d’accompagner quelqu’un dans l’écriture… ou d’être admirée par le Grognard quand je lui invente le soir des histoires qu’il vit complètement.
Ca fait longtemps qu’intellectuellement j’ai envie de me lancer dans la rédaction d’un écrit plus conséquent que des billets de blog décousus. Du reste, dès le départ le blog devait être un entrainement. J’avoue, j’ai perdu mon objectif en cours de route… Et quand on ne se lance pas, on ne risque pas de se planter ! La preuve, je me repose sur mes acquis et ce que je sais déjà faire avec ma vie de famille, mon humour un peu daté et bizarre, comme le disait mon ancien chef (« Vous êtes sympa LMJ mais vous avez quand même un humour spécial… »). J’avoue également que parfois je doute après coup de la pudeur de certains billets ici ou de l’image que je peux renvoyer malgré moi et à cause de moi-même. Etre anonyme m’autorise-t-il tout ?

Mais est-ce que je pourrai écrire un roman dont je serai fière, développer des idées profondes avec un ton léger et une psychologie des personnages, nouer des intrigues, de structurer un long récit ? Le manque de confiance en soi, la peur de l’échec et l’orgueil, c’est pas facile à dépasser.
Je ne crois pas être capable de révolutionner de suite mon style et mes thèmes de prédilection. Faut peut-être y aller mollo. J’en sais rien. Déjà être dans la dynamique et surtout rester dans le plaisir. Rester dans le raisonnable : la discipline certes, pas la frénésie. Avec moi, c’est toujours un peu tout ou rien, je vais tâcher de trouver le juste milieu.
Passer à la fiction, s’éclater à rêver, réfléchir et si je fais rêver, réfléchir d’autres personnes ensuite, tant mieux (pour eux) !

Bref, bref, bref. Cela pour vous annoncer la nouvelle et ne pas ainsi reculer devant le défi qui va humainement beaucoup m’apporter j’en suis sûre. Cela pour vous préparer, car je dois me concentrer sur mon objectif, à des absences sur ce blog (après certaines lectrices s’inquiètent 😉 ) ; à moins que je relate ici parfois mes pensées d’écrivaine en herbe, la mise en abyme serait rigolote. Cependant ne compte pas sur moi pour donner un de ces quatre sur La Mère Joie le nom du biniou (je souhaite impérativement qu’il n’y ait pas de lien entre le blog et le bouquin).

LMJ, la magnifique

PS : Pour être franche, je pense que vos retours sur mes articles et nos échanges vont rudement me manquer…

No future

url

Printemps 2015. Des émeutes tues par les forces de police éclatent dans nos villes françaises. C’est presque du Houellebecq avant Houellebecq…

Nabilla, qui a juré de se faire ligaturer les trompes en même temps que sa nouvelle opération des seins, remplace Cyril Hanouna sur D8 (je sais, c’est dingue, on croirait que j’ai la télé). Evelyne Dhéliat a pu facilement conserver son poste à la météo : trop vieille pour enfanter. Mais on lui a quand même recommandé de raccourcir ses jupes d’au moins dix centimètres.

Il n’y a plus ni poussettes dans les rues, ni landaus anglais, ni porte-bébés (de ce fait, il n’y a plus d’engueulades sur les réseaux sociaux entre les pro-Babybjorn et les pro-porte-bébés physiologiques. Maintenant on s’engueule exclusivement entre adeptes de bichons maltais et maîtres de chiens de deuxième catégorie).

On a envoyé tous les enfants à travers l’Europe dans les grands Centres d’Education Prioritaire à l’Individualité et à l’Apparence, les formatant pour se reproduire plus tard le moins possible, rompant tout lien avec le dernier Houellebecq, vachement comique par moments, l’écrivain était complètement à côté de la plaque question oracles dans le marc de kawa.

C’est une drôle de vie qui se dessine, là. Alors que la France pourrait jouir d’un calme olympien, privée de tous ses marmots, elle sombre dans un chaos inexplicable. Et la majorité des gens semblent regretter la présence de nos chères petites têtes blondes (chez les originaires de Suède).

Du moins, c’est l’explication la plus plausible . Tandis que nous nous baladons à Funky Town mon Légionnaire, G.I. Jane et moi, les badauds stoppent leur marche en nous voyant tous les trois, s’écriant, fort étonnés et tout excités : « Oh, un bébé !!! ».

Gourmet

VIDEOS-La-belle-et-le-clochard-decouvrez-les-coulisses-du-film_portrait_w858

Côté bouffe, le Petit Poilu, faut pas lui en promettre. Ah ça, ça a une importance considérable l’alimentation pour lui ! A commencer par ses crottes de nez.
A table, il fait d’ailleurs quantité d’expériences : test récurrent de refroidissement des frites sorties du four dans son verre d’eau (ou celui du voisin) , sandwich de chips fourré au Curly à l’apéro, petit Suisse à la confiture d’épinards, plat exotique à base de banane écrasée sur le poulet rôti / riz au Nutella…

C’est bien simple, il ne pense qu’à becqueter (plus encore qu’à se foutre à poil ou devenir plus tard militaire/pompier/gendarme/soldat de Dark Vador), comme vous allez très très bientôt en convenir.

Cet après-midi, les garçons (les petits et le grand) regardent La belle et le clochard. C’est fou tout ce qu’on trouve sur Youtube de nos jours (y a même des vidéos sur les couches lavables – j’ai une copine avec quatre enfants et un mari presque chauve qu’est capable de regarder ça pendant des heures…).
Le Petit Poilu est alors intrigué.

Le Petit Poilu :
Qu’est-ce qu’y arrive aux zanimaux quand ils sont dans la rue ?

Le père, exhaustif et sérieux, fournit trois hypothèses dont la dernière stipule qu’on les tue.

Le Petit Poilu :
Et on les mange ?

Le Grognard (science infuse) :
En Chine, on les mange.

Le Petit Poilu :
Oui. Mais on enlève la peau !

C’est vrai. Avec la peau, c’est dégueulasse.

Alors qu’à tes gosses, si…

comme-chiens-et-chats_1324587_1

Je me pose régulièrement des questions métaphysiques. Pourquoi je déteste les chats alors que j’ai une chatte, que j’aime bien dans le fond, dedans ma culotte ?
Mais jusqu’à la fin de la semaine dernière jamais je ne m’étais encore demandé si je ne m’étais pas mise à haïr mes gosses.
Et bien cela m’est arrivé.

Je me suis sentie excédée par une Mademoiselle Commandante qui était plus proche du mollusque avarié ou du romain décadent que du bipède (simplement sur ses deux pieds). Elle l’a aimé si fort, son lit, que les draps s’en souviennent.
Après un redoublement désormais arrêté pour changer de filière qui pète moins, mon snobisme en souffre d’ailleurs un peu, elle a pensé qu’elle pourrait aussi bien faire plus tard DJ dans les orgies fêtes de village. Elle s’entraîne du reste en chantant à sa soeur chansons locales à base de Ricard, Les sardines et le générique d’Interville.
Voilà une toute petite à l’éducation déjà multiculturelle (Margolin, Taniguchi, Musso) (Beethoven, Biolay, Sébastien Patoche) !

J’ai assisté à la ligue des champions (de courses dans les supermarchés – pas de Saint-Drive en campagne, au redoublement de combats de coqs au corps à corps, de grosses conneries et casses en tout genre).
Le Petit Poilu a gagné haut la main avec un très beau costume de schtroumpf réalisé à même la peau en stylo feutre bleu (nan, ça, c’était encore rigolo en fait).
Excédée plus que de coutume, le Petit Poilu a eu le droit à un perlépédalesque « Si tu continues à faire n’importe quoi, je… je… je… je vais te coller une claque. », auquel il a répondu par un « C’est quoi une claque ? ». Et j’ai eu l’air bien con (en plus d’avoir bien honte).

Et donc, je me suis dit que je ne pouvais plus me les saquer, mes petits. Hormis G.I. Jane qui est à Epinal ce que la royauté est à Stéphane Bern, le tajine sur le couscous, l’enfant pour te faire oublier que t’as d’autres enfants (affreux) ou justifier – comme c’est la quatrième – que tu aies d’autres enfants (affreux) avant.
J’ai même pensé, inquiète, que j’avais pu ne jamais les aimer du coup, un peu comme quand tu comptes te séparer de quelqu’un (ou d’un Persan sur la RN126 avant les grandes vacances) et que ça remet en cause tout le passé.

Sauf que le quelqu’un il ne t’aime sans doute plus non plus alors que tes gosses, si. Sauf que le quelqu’un il n’a pas besoin de toi alors que tes gosses, si.
Sauf que finalement le quelqu’un tu ne l’aimais pas sans conditions et tu ne finissais pas par tout lui pardonner alors qu’à tes gosses, si…

(en plus, on a quand même en commun de se marrer avec ça)

 

…des belles choses

P1060427

Dans ma boite à secrets en métal, je range les quatre ans du Petit Poilu courant, volant, sous une haie de cerisiers en fleurs ; un rayon du soleil qui brûlait la campagne ; trois branches de lilas ; le coassement des grenouilles dans la mare à la nuit tombée ; la chaleur des retrouvailles avec les anciens voisins, les amis, mes parents ; le clocher de la fraîche chapelle aux portes fermées ; la sérénité dans le modeste cimetière de hameau aux plaques commémoratives « chasse, tracteur et passions » ; l’odeur des herbes coupées ; le sommet d’une lointaine montagne enneigée ; les vieux déguisements des garçons à la mine réjouie sous leur masque monstrueux ; un os de tigre à dents de sabre rescapé d’un barbecue préhistorique sur le gazon jauni ; la page cornée d’un magazine apaisant ; une sandale usée Birkenstock ; la saine fatigue d’une longue balade tous ensemble au coude à coude ; les rires des câlins joyeux sous la couette pas assez large.
Qu’ils reposent en paix, les moments doux, que l’on puisse se recueillir parfois devant la petite boite en métal, sans jamais l’ouvrir, et laisser les souvenirs vivre leur vie malgré soi.

Et Maurice Chevalier pour héritage

Début avril. Un vieux refrain refait son apparition. La chanson de ma grand-mère maternelle.

Ke ke ke ketty
Oh ma keketty !
Je suis ton gagagagalant troubadour
je soupipire
et desisire
te donner tout mon nananananamour

Ma grand-mère, que je n’ai pas revue depuis mes dix-neuf ans, vit dans le dix-huitième arrondissement de Paris.
Elle avait envoyé pour la naissance de Mademoiselle Commandante un ravissant pyjama de fille Baby Dior porté aussi par G.I. Jane et un ours polaire en peluche qui n’a plus jamais quitté la petite bleue. Deux objets en rose et blanc dans une histoire familiale un peu sombre.

Ke ke ke ketty
Oh ma keketty !
Je suis ton gagagagalant troubadour
je soupipire
et desisire
te donner tout mon nananananamour

L’air ridicule devient entêtant et je commence à le chantonner à voix basse.
Je me souviens de la seule fois où elle m’avait hébergée quelques jours. Il faisait chaud et on avait bu plein de citrons pressés devant le Sacré-Coeur. Je m’étais ensuite oubliée juste devant les toilettes publiques à l’entrée du métro, au temps où celui-ci avait encore des rames avec des banquettes en bois dur. Ca m’a marquée, le café et la beauté du lieu… et d’avoir pissé dans ma culotte.

Ke ke ke ketty
Oh ma keketty !
Je suis ton gagagagalant troubadour
je soupipire
et desisire
te donner tout mon nananananamour

Je fredonne maintenant de plus en plus régulièrement.
Je fredonne ces six vers aux enfants, les six vers de leur arrière-grand-mère et dont je ne sais plus si je les ai entendus directement de sa bouche ou si les paroles m’ont été rapportées par ma mère.

Ke ke ke ketty
Oh ma keketty !
Je suis ton gagagagalant troubadour
je soupipire
et desisire
te donner tout mon nananananamour

Deux semaines ont passé et je frôle l’hystérie. Je n’arrête plus de chanter, n’importe où, n’importe quand. Je chante fort, sans pouvoir me contrôler. J’exorcise.

Ke ke ke ketty
Oh ma keketty !
Je suis ton gagagagalant troubadour
je soupipire
et desisire
te donner tout mon nananananamour

Je coupe la communication. Elle est morte dans le courant de ce mois-ci. Elle est morte, ma grand-mère, que je n’avais pas revue depuis plus de vingt ans. Je n’aurais jamais cru, qu’elle, puisse mourir un jour.
Je ne pleure pas, ma gorge est trop sèche pour un sanglot, j’ai tant chanté dernièrement.

Petit compliment et grande perfidie

Ce soir au jardin public, J-1 avant l’anniversaire de notre 1er RV à Légio et moi

LMJ :
Oh, Grognard, t’as des taches de rousseur ! J’adooore les taches de rousseur !

Le Grognard :
Ah bon ?!

LMJ :
Ouais, là, sur le nez. Oh, t’es trop mignon comme ça mon Grognard !

Le Grognard :
Ah bon ?!

LMJ :
Mais oui ! En plus, chez un garçon je trouve ça super craquant.
D’ailleurs je trouve ton papa encore plus beau depuis qu’il en a.
Enfin… chez lui, c’est plutôt des taches de vieillesse…

Mon Légionnaire :
Ben moi, j’aime la peau d’orange.

Et toc.

J’aime mes 40 ans !

rantanplan.1298161320(LMJ imbécile heureuse)

J’y pensais constamment. J’allais sur mes quarante ans. J’allais avoir quarante ans cette année. J’avais quarante ans. Puis j’avais eu quarante ans. J’étais désormais dans la quarantaine.

Et mon ventre maternel se remplit tandis que mes quarante ans, d’un vide lourd, pesants, si mornes s’allégèrent.
Je laissai repousser mes cheveux sans m’en soucier, mon visage aux traits tirés s’étoffer et mon regard las prit cette expression d’émerveillement sidéré face à l’univers.
La vie, la mienne, la sienne.
Le chemin semblait tout tracé vers une petite mort programmée et surprise, tout repoussait comme jadis !
J’étais encore au printemps !
Tout refleurirait. Toujours. Pour toujours. Même quand je n’aurais plus d’âge.

Mon âge, c’est le terreau dans lequel germent des roses belles et épineuses.
Mon âge, c’est la lumière de mon expérience, la source vertigineuse de mes savoirs.
Mon âge, un mitan, une mi-temps pour reprendre mon souffle et vivre, vivre pleinement le présent, un pied au sol, un pied en l’air, sans trop m’inquiéter de l’avenir, sans trop regretter le passé.

Demain elle aura quarante ans, je les lui souhaite merveilleux.
Demain je fêterai notre premier rendez-vous avec mon Légionnaire.
Dix huit années ensemble. Quatre enfants dont je n’osais plus rêver depuis bien longtemps. Quatre enfants à choyer, à aimer, à éduquer, qui m’élèveront. Et mes quarante ans, auréolés par ces quatre enfants.

Kid-nappée

Dernièrement j’ai été kid-nappée (littéralement happée par les kids), du genre fille aînée qui veut changer de filière deux mois avant le bac français ou deuxième cadet en recrudescence de conneries d’inventions rocambolesques (collage de gendarmes sur un chewing gum par terre dans le jardin public après s’être assuré, heureusement, du goût périmé de ladite friandise).
Juste avant les vacances, c’est un peu naze. Tout le monde sait que les vacances, c’est déjà fait pour se reposer garder les gosses 24 heures sur 24. Autant vous dire que vous ne me reverrez pas avant quinze bons (ou mauvais, soyons positifs) jours.

Je vais en profiter pour élucider quelques mystères m’ayant intriguée dernièrement.
J’ai le flair de Scoubidou et la perspicacité de l’Inspecteur Gadget.
Comment :
– le film « Les petits mouchoirs » a-t-il pu avoir un tel succès ?
– mes cheveux peuvent-ils être autant météo-dépendants ?
unnamed-001

– ai-je pu enfanter un butor (photo ci-dessous du pistolet Décathlon du Petit Poilu) ?
Jpeg

– les gens peuvent-ils aimer que l’ostéo leur fasse craquer les cervicales en leur dégommant la tête ?
– y a-t-il autant d’injustice sur terre ? (j’ai des problèmes de foie alors que je picole que dalle)
– un bébé en écharpe peut-il se rendre compte quand tu es assise au lieu d’être debout et pleurer (quand tu es assise donc) ?
– est-ce possible d’être décalquée par le décalage horaire à mon âge ?
– malgré tout ça, les mini déboires, les vacheries et les petites folies, la vie est-elle si belle ?

Bon ben faut que j’y retourne…

Allez, salut les copains ! (et trash yéyé)

Alors j’ai serré dans mes bras Baptiste Beaulieu

Jpeg

Je n’y étais pas pour l’écrivain ; je n’y étais pas pour le livre ; je n’y étais pas pour le toubib. J’y étais pour  l’ami Ricoré l’amie Mentalo (oui, c’est toujours la même).
Ca m’aurait titillé le Caducée de demander un selfie. Je suis snob et je trouve cela vulgaire (comme Lucchini). Mais le Dr Baptiste Beaulieu n’est pas Lucchini…
J’ai seulement sollicité un autographe. Pour l’amie.

De Baptiste Beaulieu, je ne pourrai ni parler de son conte ni de son premier bouquin, à peine de son blog que j’ai dû lire deux ou trois fois.
J’y allai donc, les mains dans les poches de mon remède-anti-babyblues-jeans-post-grossesse, sans a priori et l’esprit libre d’avoir confié G.I. Jane à mon Légionnaire ; celui-ci m’avait assuré me rejoindre en cas d’urgence (genre, j’ai très très faim maman, panse-moi l’estomac).

Evidemment la petite a eu bobo à son ventre, évidemment elle voulait voir un docteur (c’est comme ça que j’ai pu griller quelques places dans la salle d’attente. Merci petit coeur de mon coeur.).

L’humaniste Baptiste de vingt-neuf ans, qui porte Terre d’Hermès, féru à propos de mythologie, et a voyagé par delà les mers, est un être solaire dont la rencontre laisse un filament de joie et une ébauche de réflexion que l’on sait d’avance devoir se distiller dans notre existence.
Très pertinent et mature, il a conservé ce qu’il faut de candeur et quelquefois – mais si peu – de certitude liées à son jeune âge pour le rendre hyper attachant.
Quand il parle, on l’écoute en hochant la tête. Il s’exprime parfaitement, rougissant un peu, s’excusant de plomber l’ambiance avec ses découvertes pas très drôles, comme celle d’un monde occidental qui ne se révèle pas être le modèle du bien, inculqué depuis sa tendre enfance.
Baptiste, le timide assuré, se définissant lui-même comme un clown triste (qui crie « Pouet ! » en faisant péter sa main sous son bras pour alléger ses propos), se livre, dit les choses, comme il les pense, avec une agréable culture et une vraie modestie, avec humour et amour de son prochain.
C’est tout cela que j’aurais dû pouvoir envoyer à mon amie plutôt qu’un joli mot de l’auteur dont la fin reflète parfaitement sa personnalité. Baptiste ne cherche pas à dire qu’il est bienveillant, il se contente de l’être, tout naturellement.

Il donne, de son expérience, de son empathie et même de sa belle personne en serrant, pour clore la rencontre, les lecteurs lectrices dans ses bras. Il fait passer, dans son accolade, son énergie, sa chaleur, s’adaptant aux besoins qu’il pressent. Et j’ai vu des femmes sortir ainsi les larmes peut-être trop contenues.

Alors voilà, quand il m’a demandé de venir moi aussi contre lui, sous l’oeil amusé de mon Légionnaire, j’ai cru sentir que lui aussi prenait des gens quand cela était possible, se ressourçait à l’humain.
En tout cas, comme il ne devrait pas venir ici me contredire, je continuerai de croire que le Dr-écrivain-blogueur Baptiste Beaulieu sait donner mais aussi, chose rare, demander, recevoir et que la vue d’une maman fatiguée ce jour-là, toutefois comblée, lui a apporté une minuscule étincelle pour un bonheur amplement mérité.

La troupe sans complexes

Quand on a une famille comme la mienne, il est conseillé de ne pas être susceptible et d’avoir un chouia d’humour (ou beaucoup d’amour).
En doutez-vous ?
La preuve par cinq ! (bientôt par six…)

LE GROGNARD
(FAUTE AVOUEE, FAUTE DE SUITE PARDONNEE)

Le Grognard farfouille dans le tiroir à couverts.
Mon Légionnaire, à côté de moi, pressentant une connerie :
Ben qu’est-ce que tu fais, Grognard ?
Le Grognard-Bibi, tout doucement :
Ben je prenais une cuillère sans que vous me voyiez… Parce que je savais pas si j’avais le droit à deux tartines…

MLE COMMANDANTE
(AMOUR VACHE)

Le téléphone sonne. « C’est pour toi Légio, y a que toi qu’on appelle sur le fixe !!! » Légio grommèle « @***gqgfdygfsyugsyufvSY » (« Quoi, c’est pour moi ?! »).
C’est son frère…
Mon Légionnaire (à son frangin) :
Oh ben ça va bien. Ca grossit, ça grandit…
Mle Commandante (à moi) :
Ca grossit pour toi. Ca grandit pour elle.

MON LEGIONNAIRE
(BUFFLE
MUFLE)

Je donne la tétée à G.I. Jane dans le canapé. Mon Légionnaire a mis sur Youtube une vidéo de concert classique (alors que je lui ai demandé du Marc Lavoine. Oui, j’aime bien Marc Lavoine. L’année prochaine, je me mets à Obispo).
LMJ :
Tu viens près de nous ou tu regardes les mecs ?
Mon Légionnaire :
Non, je mate les gonzesses !

LE PETIT POILU
(HISTOIRE D’EAU)

Yes, G.I. Jane ne pleure pas trop pas du tout dans les bras de son papa, je vais pouvoir me prendre un p’tit bain tranquillos !
(idiote)
[…]
Voilà, le Petit Poilu obsédé des nibards (tout son père) qui pousse la porte de la salle de bains et s’incruste.
Aaaaaargh !
Va-t-il me foutre la paix ?
(idiote bis)
Le Petit Poilu, air innocent :
Maman, je peux te laver les seins ?
LMJ, très ferme :
NON.
Le Petit Poilu, sans gêne et sûr de lui :
Alors je peux te laver la zézette ?

Et tout ça, en seulement trois jours.

La nouvelle guerre parentale

JaquetteMargolin_000Salut les visiteurs du mercredi !
(comique de répétition)

Vous avez cru que vous aviez tout vu sur le net en matière de vraie fausse guéguerre des mémères ?
La dernière en date ?
Le bon – imparfait – parent versus le mauvais – carrément méchant – parent. Enfin, la bonne et la mauvaise mère quoi. Toujours la même infatigable et fatigante rengaine (à la sauce 2015) (à côté t’as envie d’écouter en boucle un refrain 2014 d’Indila)…

Je contextualise mon billet, pardon.

J’en profite pour dire combien les commentaires où las madres faisaient leur mea culpa d’être de bonnes imparfaites madres (elles ne se tapaient même pas dessus entre elles, merde !) sous la vague de billets s’étant emparée de la blogosphère maternelle ces dernières semaines m’ont laissée… pantoise… (mais à la limite, c’était plus fun que les comms de Marmiton, modérés à présent, ce qui donne en substance « Excellent, rien à ajouter » pour une mayonnaise sans oeufs. Avant la moindre recette de tartiflette expérimentale [avec du jambon en lieu et place de lardons] te valait un lâcher de reblochons bien senti !).
Y a même plus de castagne bien corsée… Nulle part !!! Qu’est-ce qu’on s’emmerde…
Cela étant, vous n’êtes pas à l’abri d’un article où je vous narrerais comment je fais de si goûteuses meringues à mes enfants avec mon Kitchenaid et comment, en même temps, je suis pas au top parce que je ne les récupère pas pile à l’heure du goûter (j’ai en cours un replay de Plus belle la vie) (c’est pas vrai, poisson d’avril) (c’est Clem).

Pfiou, je digresse, je digresse, moi… et je ne raconte pas direct qu’une guérilla bien plus sérieuse se déroule chez moi autour du nourrisson, avec un nouveau concept : la-mère-Toucour contre le Permère-juive.

MAGNETO

Mon Légionnaire :
T’as vu, elle est violacée, là, au dessus des yeux.

LMJ :
Ben oui, comme toujours après avoir pleuré… T’avais jamais remarqué ???!!!

Mon Légionnaire qui, au passage, impose propose chaque soir à G.I. Jane une petite séance lecture de littérature jeunesse (un bouquin de Julius Margolin sur les camps de travail soviétiques) :
Je sais pas, elle pleure JAMAIS avec MOI.

Sophie et moi

J’avais une aide-ménagère (le département prend soin de moi depuis la naissance de G.I. Jane. C’est pour ça, j’ai pas voté. Je sais, c’est très mal – je le pense. Mais je ne manifeste pas ensuite, moi Modâme, si je ne suis pas contente du résultat ! Parfaitement, je peux me trouver toutes les excuses que je veux, comme celle de ne pas avoir eu le temps de m’inscrire sur les listes électorales depuis mon emménagement il y a deux ans et demi. Deux ans et demi, ça passe vite. La preuve, je crois toujours que j’ai moins de quarante ans !).

Donc. J’avais une aide-ménagère. Sophie.
Sophie venait deux heures tous les mardis matins, moyennant une somme calculée à partir de mon quotient familial (je précise que je payais. Après on va encore me jalouser. Déjà qu’on m’envie mes courbes généreuses, ma tendinite à l’épaule – finalement après écho, c’est une tendinite – et mon haleine de fennec au petit matin [scoop]…). J’avoue que pour l’accueil de ce quatrième enfant, je bénéficie actuellement d’excellentes conditions. On ne dira jamais assez comme des facilités matérielles, d’organisation, d’entourage etc. peuvent changer du tout au tout le ressenti et le vécu d’une maternité… Par exemple, c’est plus compliqué d’être maman quand t’es battue par un pervers alcoolique, que tu palpes le RMI RSA, que tu vis à sept dans un studio d’une barre HLM avec vue sur l’A67, que ta belle-mère fait le trottoir et ne peut jamais te garder les mioches le soir (ça reste un exemple comme un autre bien sûr).

Bref, sophie.
Sophie était mon aide-ménagère, mignonne, toute mignonne, vraiment mignonne. (presque autant attendrissante que la fille de ma chouchoute de blogs)
Je lui servais le café-crème-deux-sucres et lui nettoyais ensuite sa tasse ; je la gavai du gâteau d’anniversaire fait maison du Petit Poilu auquel il n’avait pas voulu toucher (le petit impertinent) ; je remettais en place l’aspirateur pour elle ; on partageait des machins et des trucs sur nos enfants. On n’avait certainement pas du tout la même vie ; on avait cependant les soucis communs à toutes les mères.

Mais l’organisme qui l’employait a téléphoné ce matin. Sophie ne viendrait pas (pour une fois que je m’étais fait violence pour tout laisser dégueulasse) , elle avait rompu son contrat avec eux, avait des problèmes à régler et rendez-vous avec une assistante sociale. Sophie ne viendrait plus chez moi. En l’espace d’une sonnerie, j’avais perdu une copine.

Sophie que je mettais en retard par nos conversations car, consciencieuse, elle tenait absolument à finir ses tâches (sauf ranger ce qu’elle avait déplacé pour nettoyer. En plus, elle n’était pas parfaite, donc vraiment parfaite) avant de partir sera bientôt remplacée (vite Pliz!).
J’aurai une nouvelle copine de fiction et de faction, sûrement très efficace, sûrement sympa aussi, j’oublierai vite Sophie, mon aide-ménagère. Mais en attendant, j’espère sincèrement (et mon Légionnaire également) qu’elle va bien.

Naître parents

220px-Dunce_cap_from_LOC_3c04163u

Avec nos enfants, nous croyions être les professeurs et nous n’étions que les élèves.

Naître parents, c’était s’ouvrir au monde, repenser le passé, entrevoir l’avenir – même sans nous –  essayer de lui faire confiance, la peur agrippée à la poitrine.
Avoir des enfants, c’était exigeant, remuant, formateur, exaltant, fatigant, salvateur parfois…
Ils nous ressemblaient mais n’étaient pas une extension de nous ; ils ne nous ressemblaient pas autant que nous ne le croyions ; ils nous ressemblaient de moins en moins ; ils ne ressemblaient plus à ceux qu’ils avaient été.

L’enfance des photos jaunies était finie, des petits bouts d’eux mouraient chaque jour, d’autres se construisaient pas à pas, de grands bonds arrivaient aussi.
Ils n’étaient pas les êtres que nous aurions souhaité façonner avec tout notre amour mais également, nos ambitions et, bien malgré nous, avec nos fragilités et nos faiblesses.
Ils prenaient un peu de nous, ils prenaient beaucoup des autres.
Et souhaitons-leur qu’ils aient surtout découvert d’eux-mêmes.

Avec nos enfants, nous croyions être les professeurs et nous n’étions que les élèves.
Nous étions si chanceux de pouvoir encore apprendre à nos âges…

Quatre allaitements

DSCN4098(1ère tétée pour G.I. Jane)

J’aime allaiter.
J’ai pour ambition de remettre les métiers d’antan au goût du jour. Nourrice, je ferai. J’ai réfléchi à tout. Vingt euros la tétée (faut rentabiliser), 1er essai gratuit, hygiène des seins garantie, test VIH hebdo s’il le faut.
Maintenant faut que je trouve mon public. Les prémas, c’est déjà pris (ah, la concurrence est dure avec les banques de lait !) et je n’apprécie pas du tout de tirer mon lait. Mère culpabilisée d’avoir foiré ? Bobo coquette pensant qu’elle risque de se niquer les nichons ?
En tout cas, va falloir tirer sur la corde sensible des mamans pour constituer ma clientèle (ça sera pas trop difficile)… J’espère qu’ils vont nous pondre un nouvel article où qu’c’est qu’y aura écrit que les bébés allaités zozotent moins (version chtimi), jouent mieux au rugby (version sud ouest), mangent plus de kouign-amann (version Bretagne), portent davantage de plateforme shoes (version Saint-Trop’).

J’aime vraiment allaiter.
D’ailleurs si je n’aimais pas ça, je n’allaiterais pas. On a assez d’une mater dolorosa dans la famille (mi madre).
Mais j’adore ça. Les psys de comptoir analyseront…

Alors voilà (non, je ne suis pas médecin urgentiste), j’allaite pour la quatrième fois.
Et c’est extra-ordinaire de constater que tout comme chaque bébé est différent, l’allaitement l’est aussi (et que même, Doctissimo il mentait pas, y a bien des bébés allaités qui chient pas des bouses atomiques bouton d’or vingt fois par jour et n’ont des selles que deux fois par semaine #découverte G.I. Janesque).
L’allaitement, valse orchestrée par le bébé au sein du couple mère-enfant, ses besoins, sa capacité à téter, sa santé à laquelle la mère va chercher à s’adapter, avec sa confiance en elle et son bébé, sa conception de l’allaitement, ses connaissances et son expérience, son envie, son mental, sa physiologie, son physique…
Il y a des bébés faciles à allaiter et des bébés durs,  voire très très durs à allaiter, de bout en bout parfois.
Et c’est tout. J’apprends encore…

Le jean post-grossesse

Retour du jeudi. La fièvre acheteuse contre-attaque.
J’ai rien demandé que mes pompes m’ont poussée à l’intérieur du magasin. Z’ont rien écouté encore aux conseils de Maître Yoga : « Les yeux fermés et sur les mains dans la rue tu dois marcher ».
Celles de mon Légionnaire suivent péniblement.
Les chaussettes de G.I. jane, engoncées dans leur écharpe de portage, crient victoire (c’est une paire de meufs).

Et patatra, je craque. Hop un pull caban dans le cabas !

IL ME FAUT UN PANTALON !
Ceux de grossesse à soufflet me font une poche d’air quand je pète discrétos ; ma sempiternelle salopette me donne toujours l’allure d’une bobonne (de gaz). Quant aux pantalons d’avant, j’ai pu y rentrer jusqu’aux genoux, et encore j’aime pas dire de mal de mes mollets.
J’en ai marre des robes, que j’ai portées enceinte du Petit Poilu, en allaitant le Petit Poilu et même après, enceinte de G.I. Jane, en allaitant G.I. Jane (et sans doute après).
Ma petite fleur a sans cesse la gerbe (l’obscur concept marketing de « bavouillette » avait donc un intérêt. Dingue !), baptise mes cols bénitiers et mes épaules voire ma poitrine. Et comme je n’ai pas qu’un haut à changer, je demeure à demeure avec mon habit dégueulassé de plus en plus au fur et à mesure de la journée.

J’AI DONC TOUTES LES – BONNES – RAISONS DE DEVOIR ME PRENDRE UN PANTALON !
Cela tombe précisément bien puisque le jean en face est chouette, a une étiquette -30% et semble tailler plutôt un bon 44 qu’un petit 42  (erreur de fabrication, il va sans dire).
Fébrile, j’essaie.
En fait c’est un jean boyfriend que je porte en slim.
Ca me plaît. Je montre au Légio.
Ce n’est : ni de la dentelle, ni du transparent, ni du fendu, ni du ras du cul. Légio fait la moue – très très dubitative.
« T’en penses quoi ?
– Hmmm…
– Ah… Bon ben je prends !!! »
Je suis comme Mademoiselle Commandante. Je m’enquière d’un avis pis après je fais comme je veux.

IMG_4796-001(Simple et funky)

Ca me fait un petit peu chier quand même de ne pas lui filer la trique au Légio. Après, c’est qui qui trinque, hein ? Maintenant que je n’ai plus de trompes, je ne voudrais pas qu’il me trompe ! (y a un concours d’allitérations bientôt dans le coin, je m’entraîne. Pour l’instant je me mets 18/20)
Moi, je me trouve jolie. Avec des formes que je n’aime pas spécialement sur mes cuisses et mes hanches mais jolie. De toutes les façons, souvenons-nous de la maxime intemporelle de ma daronne « A un certain âge, faut choisir entre son visage et ses fesses ».
Je suis contente. Je me sens femme. Je me sens sexy. Pas seulement mère nourricière. Pas seulement mère tout court. Je sais pas, ça me fait du bien, de penser à moi, de ne pas porter pour une fois une pelure à trois euros de seconde main. Je ne me souviens même plus à quand remonte mon dernier achat de fringue neuve…

De retour à la casba pour donner la tétée à la gamine avant de retracer chez le kiné/ostéopathe pour mon épaule kabobo , j’enfile le futal, fière.
J’ai beau tourner autour de mon Légionnaire, le cul rebondi et la pose langoureuse, il ne pipe mot (j’ai pas mimé de turlute aussi…).
J’ai personne non plus ensuite qui m’arrête dans la rue pour me dire que je suis superbe ou charmante – ou bonne, soyons folles !
L’ostéo que je vois pour la première fois ne m’accueille pas d’un compliment sur ma tenue…
Les garçons à la sortie de l’école ne remarquent rien (je ne ressemble ni à un soldat de Dark Vador ni à un Ninjago…) ; les maîtresses ne me reluquent pas ; les ATSEM préfèrent surveiller les gosses ou nettoyer les classes.

Il me faudra attendre 18h45 et Mademoiselle Commandante et son spontané « Maman, j’adooore comment t’es habillée !!! ».
Moi j’adore avoir une fille (qui parle – contrairement à l’autre qui pleure) (qui parle quand ça lui chante) (et ne me prévient que mercredi de son épreuve de TPE au bac – ce matin – parce qu’elle s’inquiétait pour sa copine qui la passait le lendemain – et ne s’est pas réveillée ce matin aussi – y avait pas sa copine ; heureusement y avait papa).

Puis en passant à table elle s’écriera :
« Mais il est neuf!! ! Tu l’as payé combien ???!!! »
Alors je me sentirai belle. Belle mère coupable.
Et je laisserai mon nouveau pull bien planqué dans l’armoire…

Le cadeau

J’imagine les aiguilles caresser la maille. Un point à l’endroit. Un point à l’envers.
J’imagine les doigts que je n’ai jamais vus, jamais serrés. Tenir les aiguilles.
J’imagine les yeux qui fatiguent sur l’ouvrage. Il est temps d’arrêter pour ce soir ; on reprendra demain.
J’imagine qu’elle a imaginé, appliquée, ma surprise et le plus adorable des doudous pour le bébé inconnu d’une inconnue.
J’imagine qu’elle n’a pas imaginé combien ma famille serait touchée, émue par son geste. Non. Par ses gestes. Répétés inlassablement en pensant à nous. Par les légères imperfections du fait main qui engourdit les phalanges et dégourdit le coeur.
Alors si Béatrice a pris du temps, du fil et quelques sentiments bienveillants et généreux, mon mail de remerciement me semble bien fade depuis la semaine dernière pour ce si rare présent dont la douce laine réchauffe un début de printemps timide.

P1060404

 

Orientation : la motivation (gratinée) de mon ado

Salut les visiteurs du mercredi !
(elle est bonne celle-là)

Parmi les questions existentielles du parent (moi) d’ado (Mademoiselle Commandante), se pose celle délicate du choix de l’orientation.
Qu’est-ce que tu feras plus tard, petite péronnelle ?
Ai-je assez épargné sur ton livret A ?
Aurons-nous un plan B ?

L’orientation, c’est le truc qui, au monde, te prend le plus la tête, avec un grand accent circonflexe, après le pillage secret de serviettes hygiéniques par un membre adolescent féminin anonyme de ta famille et dont tu as besoin en urgence un dimanche matin.
Depuis la grande section, on te parle de l’orientation. Est-ce que mon enfant ira l’année prochaine, au CP, dans la classe de Madame Michu  qui utilise la méthode globale ou la classe de Madame Michette qui utilise la méthode monosyllabique (#la guerre des écoles) (et ça c’est quand Montessori ne marchait encore qu’en Italie du sud) ?
Même dans Sam le pompier, ils te causent de l’orientation « Allô Elvis, c’est Sam, Nicolas a encore fait une connerie, je tourne à gauche ou à droite pour arriver à la maison de Max Caro ?! » (les initiés décoderont).
Plus tard, après avoir choisi la LV1 et la LV2 et si elle fera latin, grec, voire fenugrec si ta fille allaite, il faut trouver des stages. Le stage, c’est ce qui va permettre à ton mioche de bien choisir son orientation vu qu’au CIO, ils branlent que dalle (#petit contentieux non bancaire). Par conséquent, ton enfant devrait faire le choix réfléchi de s’orienter vers la branche où tu as eu assez de réseau pour lui dégoter un stage (parce que tu suces)…

Bref, la gosse, vers 15 ans 3/4 – 16 ans, elle arrive en S car il faut faire S. Et je confirme. J’ai un verre mesureur avec les litres en fraction, ta recette elle te donne la contenance en millilitres et ta crème fraîche Ellevire elle est en centilitres. Et bien je passe plus de temps à faire lamentablement des conversions qu’à jouer le remake maison du meilleur pâtissier parce que j’ai pas fait S, faute de kiffer davantage l’Albator de Beaudelaire que les fables de Pythagore.
La mienne, elle fait pas S non plus (elle a jamais rien pigé aux soustractions. Par exemple, tu lui demandes de bien te dire le mois suivant si elle a tout gaulé les 68 serviettes hygiéniques, ben elle sait pas, sauf que si, et c’est mardi, 1er mai ).

Et justement, en parlant de victuailles, elle aime beaucoup becqueter, la môme. Et elle bouffe. Ce qui, entre nous, est tout à fait injuste au regard de sa physionomie fine, élancée et dont le Nutella se transforme chez elle aussitôt en abdos. Si, juré. Sur la caboche de M’sieur Ferrero.
Aussi, malgré son désintérêt actuel pour la faculté, la Fräulein, qui ne sait que faire plus tard de ses mollets cacaotement musclés, sembla enchantée de visiter hier, avec le lycée, une de nos grandes universités.
En effet, elle me dit le lundi soir « Tu sais ce que j’ai hâte de voir là-bas ? ».
« Non… », fis-je heureuse (Yes, elle a un but !).
« C’est le self !!! », me répondit-elle très sérieusement (sérieusement hystérique, façon cuistots qui s’affrontent dans Top Chef).
Je levai donc les yeux au ciel en grommelant et elle ajouta « Ben quoi, manger, c’est hyper important, c’est la vie !!! » (la lecture de Gargantua est hautement déconseillée en 1ère L).
Je me rassurai : la nuit porte conseil (et du ciboulot plutôt que de la ciboulette).
Le lendemain matin, je lui demandai de m’envoyer un SMS dans la journée pour me tenir au courant de son expédition. Mademoiselle s’exécuta de bonne grâce (elle doit être payée par SFR pour l’envoi massif de SMS).
9h07 : « On arrive à Big City, je te donne des nouvelles dès que je peux, bisous »
Je répondis : « Merci !!! Bisous »
Enfin, à 12h01, le petit logo de message s’afficha sur mon téléphone portable. Enfin.
« Pizza kebab ce midi ! »
Avec photo du plat à l’appui.
(l’orient tentation, elle dut piger…)

Puis plus rien…
…jusqu’à 16h55 : « On est dans le bus, on rentre 😉 « 

 logo

Au secours, mon ado est amnésique !

les-beaux-gosses-10-06-2009-4-g

L’autre matin, il y a une légère brume qui flotte sur la colline au loin. Personnellement je suis alerte et loin d’être embuée. Je me dirige d’un pas ferme vers le salon. J’ouvre la porte et découvre, se détachant de l’accoudoir du fauteuil noir, un soutien-gorge blanc grisâtre, bien trop pastel pour être le mien ; sur le canapé, un jean bien trop petit pour être le mien.
Je me dis « Tiens, Mademoiselle Commandante a confondu le mobilier repose-boules avec un porte-manteau (ou la machine à laver) ».

Après cette interruption de programme, je continue sur ma lancée et vais faire chauffer mon café au lait. Sur le plan de travail de la cuisine, esseulé et bleuté, traîne un élastique.
Je me dis « Tiens, Mademoiselle Commandante a oublié qu’elle ne s’attache jamais les tifs… ».

Le breuvage régénérant avalé, j’emprunte le couloir dont la console est revêtue d’une brosse et d’un sèche-cheveux.
Je me dis « Tiens, Mademoiselle Commandante a égaré la voie vers la salle de bains. ».

Je dois maintenant vérifier que Mademoiselle Commandante a bien refermé la fenêtre de sa chambre qu’elle a aérée en ayant forcément éventuellement laissé le chauffage allumé. Je  referme donc la fenêtre et aperçois sur son bureau, sous un tas de fringues – plus ou moins propres – dont une des miennes roulée en boule, empruntée pour dépannage express exceptionnel et qui aurait dû réintégrer ses pénates depuis belles lurettes, ma tablette (prise sans autorisation préalable) totalement déchargée, en conséquence de quoi étonnamment éteinte.
Je me prends ensuite les pieds dans un cahier par terre et découvre sous son lit (c’est retour vers le futon) mon chargeur de téléphone (pris sans autorisation préalable) car elle a paumé le sien (tu m’étonnes).
Je me relève et me cogne dans le pot de nutella, sans couvercle, dont il reste de la pâte à tartiner (si le pot était vide, il se trouverait bien rangé dans le placard de la cuisine) et une tasse poisseuse.
Je me dis « Tiens, Mademoiselle Commandante a oublié les règles élémentaires de politesse et d’hygiène de base. ».

Je file désormais dans la salle de bains où toutes les grandes serviettes sont trempées par la seule personne (de seize ans et demi) qui prend un bain le matin, ce qui engendre inlassablement des flaques d’eau un peu partout dans la pièce, et je constate que ma trousse à maquillage est sortie sur le vasque (mouillé). Sachant que je ne me suis pas maquillée depuis des mois, j’en suis fort marrie. Ma trousse tenterait-elle une évasion, contrariée par un tel délaissement ?
Hypothèse la plus probable.

Je demande, tout de même et à tout hasard, à Mademoiselle Commandante le soir si elle a pris ma trousse à maquillage, en lui mettant le nez dans le lavabo comme on met la truffe du chien dans son caca. Aimablement, bien sûr.
« Eh, Fräulein de mes fesses, c’est pas toi qu’aurais pris ma trousse à maquillage ce matin ? », l’apostrophé-je.
C’est un fait, je suis aimable.
« Euh non, je me souviens pas… », me répond-elle, rosissant de son trou de mémoire.
Voyez… L’amnésie !!!
Je reprends avec mon ton aimable.
« Euh Fräulein, tu te foutrais pas de ma gueule, là… »
– Ben, je me suis PEUT-ETRE servie de ton fard à paupières… »

Au secours, mon ado est bel et bien amnésique !

L’anniversaire

DSCN0524

Aujourd’hui, il fête ses quatre-vingt-dix ans.
On lui a préparé son gâteau préféré, on y a ajouté deux bougies, un neuf et un zéro, comme il se doit. On a planqué son cadeau dans la remise depuis un mois.

Les amis qu’il lui reste sont arrivés, ainsi que ses enfants, ses petits-enfants et son arrière petit-fils.
« Ils nous enterrera tous ! », chuchote-t-on souvent derrière son dos voûté.
Il ne craint plus la mort, elle, le redoute. Alors, bien qu’il est prêt car il lui semble avoir fait ce qu’il avait à faire ici-bas, elle ne vient pas.

Et pourtant, quatre-vingt-six ans auparavant, trois dodos avant son anniversaire, il demandait, des sanglots dans sa petite voix, si c’était vieux quatre ans, parce qu’il ne voulait pas devenir vieux, il ne voulait pas mourir.

Longue vie, mon fils !

 

J’ai bobo à mon épaule

En 2011, j’ai expérimenté la cruralgie après la naissance du Petit Poilu. (et le bobo à mon dos)
Lis, c’est un ordre. (et appelle-moi Maîtresse)

Cet après-naissance-ci, je teste la luxation du tendon de l’épaule droite. (je me demande si mon docteur est un vrai docteur. Que ceux qui s’y connaissent en médecine lèvent le doigt et m’indiquent si ça existe, ça, la luxation du tendon de l’épaule (droite)).

Il faut se méfier des gros cartons, des faux-mouvements en suivant et du trop plein d’optimisme. CQFD.

Gentil coquelicot

Il est 14h00. Le bleu a percé dans le ciel. Il y a même quelques francs rayons de soleil.

« Viens, G.I. Jane, on va se balader ! »

Je l’enveloppe dans l’écharpe, je mets par dessus mon manteau de portage. Je verrouille le tout avec ma fermeture éclair. Je suis fin prête.

Au moment de partir, je reçois un SMS : « Votre colis vous attend dans votre relais tabac-presse, rue Dépoumonpouri. »

« Eh, G.I. Jane, on va ramener tes nouveaux inserts pour les langes et le petit tabouret pour l’ange. »

Je suis sûre que ma fille est joie. Quels somptueux cadeaux.

Dans ma rue, il y a la pâtissière qui ne peut pas avoir de gosses et avec laquelle je me suis montrée indélicate, par ignorance. Je m’en veux encore d’avoir dû indirectement la blesser. Elle ne m’en veut pas – je suis sa meilleure cliente.
Et des passants comme vous et moi, dans ma rue…
Elle est calme, toujours aussi abrupte. Elle est jolie et lumineuse, ma rue.
Ca pourrait sentir le mimosa et les chichis de la fête foraine installée en haut de la ville. Ca pourrait.

J’entre dans une ou deux boutiques. Flâner. Toucher les tissus. Regarder les imprimés. Rêver de cette ravissante robe vichy à Saint-Tropez. « Qu’est-ce que tu es belle ! », me dit-il, l’air gourmand, devant le Sénéquier.

Je traverse le pont. En bas, le joggeur fait de petites foulées. Un chien tire sa mémé. Un couple discute en se promenant pour digérer. Je passe, ils continuent leur route.

Me voilà devant le tabac-presse. Je pousse la porte en saluant la dame imbuvable haut et fort. J’attends mon tour sans ronchonner. Puis je lui donne mon nom. Elle revient, l’air maussade, avec mon paquet.
MONSTRUEUX.
Ce sont des inserts pour cyclopes ?
ET LOURD.
Le tabouret est en plomb ???

Le carton est si encombrant… Je glisse mes bouts de doigts comprimés à l’intérieur des fines fentes pour pouvoir le maintenir sans écraser G.I. Jane et sans me déboiter une épaule.
Je croise quelques badauds, indifférents.

J’ai chaud… J’ai chaud…
J’AI CHAUD !!!

LMJ, pense que tu auras un grand carton pour rendre plus tard ses affaires de bébé à la Mentalo. Pense que t’as un magnifique grand carton. QUI TE SCIE LES MENOTTES, TE FAIT SUER SANG ET EAU ET TE MONTRE QUE LA GRAVITE C’EST PAS DES CONNERIES.
LMJ, t’as toute la ville à retraverser, putain…
La ville qui monte maintenant. Qui monte. Et qui monte. Et qui monte.
SOUFFRANCE.

Sur le trottoir d’en face, une mère vêtue de rouge pousse son landau. Va-t-elle traverser comme moi ? Elle me zieute bizarrement.
Les voitures ne s’arrêtent pas au passage piéton.
CA PESE.
PENSE AU GRAND CARTON. PENSE AU GRAND CARTON.
Elle me zieute toujours bizarrement…
Ah, aucune bagnole, je peux y aller !

Elle m’apostrophe, un peu affolée.
 » Ca va ??? Je peux pas vous aider ???
– Non non, ça va, merci.
– Mais c’est pas trop lourd ??? Vous êtes sûre que je ne peux pas vous aider ???!!!
– Ca va aller, je vous remercie beaucoup.
– Vous êtes sûre ???!!! Non mais j’espère que vous n’habitez pas trop loin au moins !!!, ajoute-elle d’un ton de légère réprimande bienveillante. »

Cette jeune femme, embarrassée elle-même d’un landau et d’un bébé, semble si touchée par ma situation qu’elle tient absolument à me soulager !

Je redémarre en pressant un peu plus le pas.
Dans mon bled, le ciel est bleu comme une orange, les rayons du soleil me brûlent les os, certains cartons sont décidément trop volumineux et une donzelle a fait le printemps.

Quel modèle pour mes enfants ?

shiva

L’année dernière je donnais des cours à l’IUT. C’était du lourd ces gosses majoritairement de sexe masculin, j’aurais pu ouvrir un blog, d’ailleurs je le leur disais et ça les faisait rire. Y a de ça de bien, ils n’étaient pas susceptibles et en plus, ils étaient gaulés comme des dieux.


Limites en situation d’illettrisme pour certains, zéro méthodologie, concentration néant mais 15 en philo et 16 en français au bac ; tous bacheliers donc, avec mention et dossier scolaire en béton.
Putain…
Ils n’étaient pas cons ces gamins ; on les prenait pour des cons. Depuis des années en leur faisant croire à des programmes d’excellence calibrés et surchargés (avec des barèmes de notation dont l’exigence était sans cesse revue à la baisse). C’est pas un hasard si beaucoup d’universités sont contraintes maintenant d’imposer des cours de français à leurs étudiants de première année…
Ils avaient acquis de nouvelles compétences, ils avaient développé d’autres approches intellectuelles avec les technologies actuelles. Ils avaient des idées. Mais ils étaient incapables, sans – grand – soutien préalable, de les structurer, de les agencer selon un plan défini dont ils ne mesuraient pas l’intérêt ; la base quoi. Ca restait du domaine de l’idée pure, inexploitable.

Ce que je retiens surtout de cette expérience, c’est l’absence d’attention (et accessoirement de finesse) chez ces jeunes.
Après avoir déclamé « Eh Madame, il a fait un CV de PD, il est rose !!! » (vous avez bien lu, hein ! Vous vous rendez compte ??? Il m’a appelée Madame !!!), Robert apercevant une palombe dans les arbres, s’approcha un peu de la fenêtre et se mit à imiter (fort bien) son cri (pleurs). Le vrombissement d’une mouche bourrée dans l’atmosphère, un stylo qui tombe par mégarde, tout était sujet à divagation, tournage de tête comme une palombe girouette, à un lâcher de chiots fous, à digression.
D’ailleurs la petite Fanny, rare fille dans cette section, ne dit-elle pas haut et fort, toutefois innocemment, lors d’un travail sur une synthèse concernant l’adulescence qu’il fallait profiter de sa jeunesse car on voyait bien qu’après les femmes de quarante ans, c’était toutes des cougars (Madame te remercie, Fanny).

Ce manque de concentration, je le note aussi chez nos gamins (les miens, les vôtres) qui ne sont pas à ce qu’ils font.
Mademoiselle Commandante, par exemple lit un livre pour le lycée en même temps qu’elle consulte ses SMS « T ou ? Lol », qu’elle écoute de la musique (même si c’est du bon vieux funk), regarde la vidéo du morceau et qu’elle fait des selfies avec son bouquin « Rabelais, c’est trop de la balle ». Bizarrement, à l’évaluation il y a marqué sur sa feuille qu’elle a fait des contre-sens…
Et je me dis que nous les parents, nous avons une responsabilité dans cette histoire.
J’ai une copine, Pénélope, qui me téléphone, en faisant ses courses, en demandant un renseignement à la vendeuse et en brodant une toile simultanément. Au cinoche, elle doit faire sa pédicure et ses sourcils en pensant à Ulysse, son mec.
Elle m’épate parce que personnellement je suis monotâche et j’ai déjà du mal à faire un truc de mes mains correctement. Pourtant je ne l’envie pas. En fait, elle m’effraie. Tous ces gens qui ont pris l’habitude de courir, de fuir en avant constamment, de ne pas lâcher leur portable, de dîner au restaurant côte à côte en twittant leur repas chacun dans leur coin (vu et revu) me font flipper.
Après on engueulera nos enfants en leur demandant de n’être qu’à leurs devoirs que l’on surveillera de l’oeil gauche en même temps qu’on répondra à nos mails (je plaide coupable) (le gaz de 10h46, c’est moi aussi).

Je note du reste qu’on leur offre peu de perspectives d’avenir.
Déjà, on leur dit que leur bac ne vaut rien (c’est bon pour leur estime de soi…), qu’ils seront au chômage, obligé, que s’ils veulent du boulot, il y a les vieux à s’occuper, l’avenir, ce sont les vieux. Très engageant.
Je pense également à la Fräulein qui, dans moins d’un an, devra s’inscrire pour étudier quelque part. Elle ne sait absolument pas vers quoi s’orienter, je lui mets la pression, et elle de me demander « Et toi, maman, tu vas faire quoi après ton congé parental » et moi de lui répondre « J’en sais rien. ». C’est vrai, je n’en sais rien. Je ne supporte plus notre système économique, je ne supporte de moins en moins les contraintes professionnelles à la gomme, les mots commençant par les préfixes « Co » et « Pro » et tout ce vocabulaire de merde ampoulé, de devoir faire mes preuves encore et encore, d’avoir un chef dont les ordres me semblent abscons. Je n’ai plus envie d’être sur-sollicitée en journée et de retrouver, vidée, mes gosses qui ont vraiment besoin de moi, eux, de réfléchir à des problématiques, de chercher à m’épanouir dans un boulot alors que je m’épanouis parfaitement sans. Non, je ne sais pas ce que je veux faire, jaurai quarante-deux ans cet été et je demande à ma fille de seize ans et demi avec ses petits pieds de choisir fissa son orientation et un métier.
Je ne compte pas réfléchir ardemment à tout ça durant mon congé parental, à l’investir pour plus tard, à avoir des activités que je pourrai valoriser par la suite. Chaque chose en son temps. Chaque chose en son temps. Je vais essayer…

Arriverai-je un peu à être un modèle cohérent pour mes enfants ?

En guise de conclusion queue de poisson, comme je vais jusqu’au bout de ma logique du « Fais ce que je te dis mais ne fais pas ce que je fais », j’écrirai que je n’ai respecté aucune méthode pour ce billet et je n’ai pas conçu de plan avant sa rédaction… Mais je m’en tape, aucun ancien étudiant ne me lira…

PS : Consulter les articles sur une thématique similaire de Maman@home et Poussières d’Estelle.

Ce que mon Légionnaire et moi avons perdu avec la venue de G.I. Jane

03

Début mars 2015

Tard le soir (20h30), deux individus sont prêts à s’abandonner à un sommeil de deux heures max. L’un d’eux porte contre son épaule l’enfant béni.

LMJ :
Elle me fait penser à Mademoiselle Commandante comme ça, la même position, la même expression.

Légio :
C’est exactement ce que je pensais. On revient quinze ans en arrière.

LMJ :
Dix-sept.
(ouais, je suis un peu chiante sur les bords)
C’est pour ça que j’ai l’impression d’avoir VINGT ANS EN MOINS !!!
(ouais, zéro logique temporelle…) (ouais, bien sûr je me couchais à 20h30 dans ma prime jeunesse)

Légio :
Moi j’ai surtout l’impression d’avoir DES CHEVEUX EN MOINS…

Et dans l’obscurité, ta peau sous mes doigts

P1060256

Il est 3h10. 23h30. Ou peut-être 2h15.

Celle aux alentours de 23h00 est toujours plus délicate. Elle m’extirpe, embuée, d’un sommeil profond que je n’avais pas envie de quitter. Je m’assoupis aussitôt, une main soutenant ta nuque et l’autre maintenant mon sein lourd. Tu lâches ce dernier, je m’éveille à nouveau.
Qu’ai-je rêvé ? Où est le rêve ? N’est-ce pas celui de toi à l’instant présent, nichée au creux de mon coude, repue et sereine quand les coliques te laissent une trêve ?

De la boulangère rue Marly au boucher rue Victor Hugo, ils veulent tous savoir si tu fais tes nuits.
A six semaines…
Ils ont l’air étonnés de ma réponse négative. Je suis étonnée par leur étonnement…
Tu feras tes dents, un jour. Tu feras tes nuits, une nuit. L’expérience nous a appris à être – très – patients…
Cela a bien peu d’importance du moment que je parviens encore à m’en accommoder.
Je préfèrerais qu’ils me demandent si je récupère correctement, si ton rythme me convient ou si nous parvenons à fonctionner ensemble ; quelque chose du genre.

Dans cette intimité où nul ne vient s’immiscer, hormis quelques ronflements paternels, au mitan de la nuit, au milieu du noir à peine aquarellé par les étoiles d’une veilleuse projetées au plafond, tu plonges ton si doux regard dans le mien – où est-ce l’inverse – tu t’abandonnes à ma chaleur maternelle.
De mon index, je redéfinis les contours de ce petit coquillage sous tes cheveux lisses qui n’attend que des mots d’amour susurrés dans une vague de tendresse, j’embrasse ton front duveteux et je tremble, éprise, en apercevant les plis de ce cou moite et moelleux.
Je serre ta main confiante dans la mienne, te caresse, quelques fois épuisée mais heureuse.
Mon enfant, n’est-ce donc pas un rêve ?

 

Prendre au pied de l’insecte

fourmi-werber

Le Petit Poilu, assis sur le canapé à côté de moi (et G.I. Jane) agite frénétiquement sa jambe droite.

« Maman, j’ai des fourmis dans le pied !

– Approche-toi, je vais te le masser…

– Nan, il faut le secouer !

– Si tu veux que ça passe, il faut plutôt marcher, Petit Poilu. »

Le Petit Poilu se lève et marche. (on a le charisme christique ou on ne l’a pas)
Il a l’air bien désappointé.

« Maman, y a rien qui sort !!! »

❤ ❤ ❤

Les stratagèmes de l’ado

visuel-les-beaux-gosses

Je sais que tu connais la vie (tu souffres de ton enfant de cinq ans qui fait une préadolescence précoce.) mais laisse-moi tout de même te conter la fabuleuse découverte que j’ai faite récemment grâce à mes gènes intellectuels surdéveloppés dans le domaine de la pédopsychologie (ma tante est infirmière psy).

Chez l’ado, il n’y a que deux alternatives : soit il te rentre dedans, soit il agit en douce.
Cela relève dans tous les cas de la politique « Foutetagueule ».

Le tien, il te fait de la provoc’. C’est un extrémiste. Il trouve que les Docs noires  devraient être placées au fond des magasins de chaussures tandis que les blanches devraient être en vitrine (j’espère que tu l’as appelé Jean-Marie si c’est un garçon et Marine si c’est une fille…). Ca va pas du tout avec l’éducation que tu lui as donnée (on trouve que ton mioche est un gros naze mais on est soulagés par rapport à toi ceci dit…). Et systématiquement quand tu lui a appris qu’il fallait aimer le tango, il aime la java (alors qu’un bon Benjamin Biolay, hein…).
Plus tard, il votera pour le neveu de Besancenot parce que t’auras vieilli et que désormais t’auras la flippe de tout ce qui est différent de toi (les jeunes, les foutus mendiants rue de Sèvres qui t’empêchent d’aller au Bon Marché sans culpabiliser, les étrangers qu’étaient mieux avant) ; il peut ne jamais guérir tout à fait de sa connerie.
Il beugle, claque les portes, fout du gothique à fond (le tango, c’était pour déconner) – il fait toujours du bruit – ou fugue, idiote que tu es, tu le cherches partout, faut croire que t’aimes pas être peinarde.
Bref, c’est un révolutionnaire.
IL TE FAIT CHIER.

La mienne, elle a pris la deuxième option, ni vue ni connue j’t’embrouille – Flamby Power, forcément elle est plus maligne à force de s’empiffrer de Nutella qui contient plein de bonnes choses pour la santé, du lait et du magnésium, des noisettes et du… du truc.
Sa phrase fétiche, c’est « Oui, maman <3. ». Voyez tous qu’elle n’est pas contrariante.
Elle te demande même des conseils pour tromper l’ennemie ainsi flattée : « Mamouna chérie, tu peux m’aider pour la méthodologie de la dissert’ ? ». Tu t’apercevras qu’elle n’en fait ensuite qu’à sa tête : pour elle une première partie commence toujours par « En effet » (c’est pas comme si tu lui avais dit 100 fois d’amorcer sa première partie en annonçant le contenu de ladite partie et que justement on ne fait pas de lien direct avec l’introduction par « En effet », « Effectivement », « Par conséquent »… ).
« Fräulein, tu ramènes tes affaires dans ta chambre steuplé.
– Oui, maman <3.
– Fräulein, t’as pris rendez-vous au CIO ?
– Je vais le faire, maman <3. (variante) »
Toutes ces demandes n’obtiendront JAMAIS l’acte attendu. Même lorsque l’escargot sur ton pot de géranium se sera fossilisé.
Mais elle est gentille, polie et douce (le fait qu’elle rote à table ne compte pas). T’es déjà contente qu’elle te demande la permission pour tout (parce qu’elle sait qu’en te demandant tu vas accepter) et qu’elle ait pas cédé à la mode des écarteurs d’oreille (parce qu’elle sait qu’elle ira en Irlande chez les bonnes soeurs).
Alors tu lui envoies pas ses fringues (et ton pantalon de grossesse, Légio s’est encore gouré en triant le linge) dans la gueule. Au final, tu les lui apportes dans sa chambre en aboyant et après tu vas te servir un petit susucre (faut te redonner un petit coup d’énergie pour appeler le CIO).
Bref, c’est une vraie socialiste, tout le monde vote pour elle tout en sachant qu’elle ne tiendra pas ses promesses – et qui qui c’est qui paie ? – ben c’est bibi.
ELLE TE FAIT CHIER.

Toutefois, quelque soit le stratagème utilisé par l’ado, ils ont un point commun, les ados, à savoir ils ont besoin d’attention et ont des phases régressives (quand t’aurais besoin qu’ils aient 35 ans de maturité, style quand t’es enceinte de sept mois).
Ils te prennent pour Doctissimo et t’envoient un SMS nébuleux « J’ai mal depuis le cours de SVT à mon ongle rongé, est-ce que je suis allergique aux sciences-nat’ ? » (« g mal a mon ongle depuis l svt, c 1 alergi ? lol ») ou ils déclarent soudainement un cancer du furoncle.  A force t’as soudoyé ton docteur pour qu’il te cède son Vidal. Ils ont mal au dos quand tu t’es pété le poignet et ils sont particulièrement fatigués quand t’as accouché (le fait qu’ils se pieutent à minuit ne compte pas).
ILS TE FONT CHIER.
COMME CA T’ES PAS TROP TRISTE QUAND ILS PARTENT DE LA MAISON A 18 ANS…

Billet écrit en partenariat avec Aldo Nounouri et Marcel Muflo

 

Une nouvelle femme

P1060195

Hier en me regardant dans la glace de la salle de bains, j’ai constaté que j’avais, horreur, des plis dans le dos.
J’étais devenue une nouvelle femme ; une nouvelle femme dont le corps chaque matin bouge comme des sables mouvants. Ca mincit par ici et du coup les graisses ressortent par là. Ca mincit et du coup ça paraît encore plus ramolli. Ca mincit et c’est pas spécialement gracieux. Chaque matin, je suis une nouvelle femme.
Mais je m’en fous (la mytho). Après chaque naissance, je suis toujours bien dans ma peau comme le Petit Poilu est bien dans ses couilles. J’aime que mon corps soit utile à autrui ; je lui donne toujours un sens en donnant la vie.

Je suis une nouvelle femme aussi parce que la grossesse est bel et bien derrière moi. Je peux regarder ce qui ne se passera jamais et qui aurait été très douloureux pour moi, par exemple une IVG et contempler ce que j’ai accompli, genre quatre têtards.
J’ai mis un point final à tout ça.
Je n’ai plus de trompes (la chirurgienne au vu de l’état de mon utérus a préféré carrément l’ablation à la ligature) et je n’ai plus aucun risque d’être enceinte. Je suis heureuse d’avoir mûri cette décision pendant huit mois et également que la nature ait été en accord avec mon choix. Je n’ai absolument rien à regretter.
Mine de rien tirer un trait sur sa maternité change une femme. Et donc… je suis une nouvelle femme (c’est bon, vous suivez) ! Avec les avantages de la ménopause, sans ses inconvénients (et à moi sexe et bites de poney !).

Je suis une nouvelle femme. 2,6 kilos de chair fraîche, là, tout minus, m’ont assommée avec leurs petits yeux en amande et leur gros pif (que c’est le mien, bordel). Avoir une gamine qui vous ressemble physiquement comme deux gouttes d’eau, ben ça c’est kekchose… Et ouais.
Pis j’ai toujours pas pigé comment elle a fait mais elle a changé mon rapport au monde. C’est comme si j’avais mué, enlevé la peau qui m’encombrait (et n’avait pas de plis dans le dos pourtant…). Comme si j’avais bazardé les enclumes.
Pour combien de temps ? Nul ne le sait mais je ne crois pas redevenir un jour complètement celle d’autrefois (que c’est quand même un peu con cette phrase…).

Le Petit Poilu est un gros dégueulasse

grosdegueulasse

ECHANTILLON

Mardi, en fin d’après-midi, les toilettes sont encore prises. Bientôt, il faudra un ticket comme à la sécu ou une minuterie comme dans les chiottes publiques (je suis experte en chiottes publiques de CampagneCity à FunkyTown).
De ce fait, mon Légionnaire installe le Petit Poilu sur le pot.
Sitôt le slibard baissé, le butor qui doit abandonner, forcé par son daron, son goûter « Ben quoi, c’est bon la dégustation de gâteau sur le pot ! » (il bouffe pas que des feuilles de lasagnes précuites), se touche automatiquement le zguègue. Eurk. Et sent, content. Re-eurk.

Il nous déclare plutôt impressionné et fier :

« Eh, z’ai les doigts qui sentent le pipi-Savane ! »

Eurk-eurk-eurk (et lol).

Plus tard dans la soirée, le Petit Poilu essaie d’avoir la parole à table. Même combat que pour les chiottes. Et toujours pas de ticket comme à la sécu (quant à l’interrupteur des chiottes publiques, je n’en vois pas l’utilité ici)…
C’est dur la vie de Petit Poilu. Toujours passer après les autres. Faire conneries sur conneries pour attirer l’attention…

Heureusement, maman veille au grain. Faudrait pas spolier le petit cochon non plus !

Mle Commandante (qui se bat comme toujours avec le Grognard pour monopoliser la conversation mais c’est toujours le Grognard qui gagne – haut la main) :
Eh, ben tu sais pas Grognard ce que j’ai mangé à la cantine ?

Le Grognard (qu’en a rien à foutre) :
Eh, j’ai une blague ! Vous sav…

Mle Commandante (qui a plus de voix) :
WOH, JE PARLE !!! Je disais donc : ben moi à la cantine j’ai mangé un hamburger et…

Le Grognard (qui se fout de sa gueule) :
Et de la choucroute ???

Mle Commandante (qui monte sur sa grande licorne) :
WOH, T’ARRETE GROGNARD !!! Maaaaaman, dis-lui, quoi, il m’écoute jamais quand je parle !

LMJ (lasse. Et vachement convaincue…) :
Grognard, écoute ta soeur…

Le Petit Poilu (qui tente une percée) :
Ben moi à la canti…

Mle Commandante :
WOH, C’EST MOI QUI PAAAARLEU !!!!

LMJ (énervée. Très énervée) :
Ouais ben tu finis et ensuite c’est le Petit Poilu. Il ne peut jamais en placer une, lui.

Et le match est reparti de plus bel entre Mle Commandante et le Grognard… Mon Légionnaire cuisine (dans sa cuisine). Je me dis que je devrais cuisiner plus souvent. N’ai-je pas désormais un Kitchenaid flambant neuf hautement décoratif (et en état de marche) ?
J’arbitre, fatiguée au lieu de leur lancer un bon « VOS GUEULES LES MOUETTES !!! ».
Je m’interpose. J’impose enfin le Petit Poilu.

LMJ (adoucie. Trop adoucie) :
Vas-y Petit Poilu, c’est à toi, mon chéri. Dis-nous ce que tu as mangé à la cantine…

Le Petit Poilu :
Et ben moi, à la cantine, z’ai manzé des crottes de nez !!!

Ca valait bien la peine que je prenne sa défense, à ce gros dégueulasse…

C’était ma meilleure amie

C’était ma meilleure amie.
Je n’ai pas bien compris pourquoi elle a coupé les ponts, en disparaissant sans prévenir, il y a quinze ans. Il faut dire, elle était si mal à cette époque…
J’ai encore rêvé d’elle cette nuit alors j’ai tapé désespérément, une fois de plus, son nom dans la barre de recherche de Google. J’ai tapé son nom de jeune fille et j’ai tapé son nom de femme mariée si usité. J’ai repensé à son mariage et au mien puisque nous avions été, témoin l’une de l’autre. Il n’y a eu aucun résultat avec son nom de jeune fille et, comme à l’accoutumée, j’ai fait défiler des dizaines de pages à partir de son nom d’épouse.
Puis j’ai cliqué sur « Images », comme ça, pour terminer mon petit rituel. Sa photo est soudain apparue à gauche de la troisième rangée horizontale. C’était bien elle, les lunettes et les rides en plus, la coiffure naturellement improbable mais avec une couleur de cheveux qui semblait être étonnamment la sienne.
Moi la petite blonde aux yeux azur, elle, la grande brune aux yeux pers. C’était bien elle. Elle. C’était ma meilleure amie.
Chantait-elle encore les chansons écrites ensemble ? Se souvenait-elle des boules magiques que nous sucions en nous montrant, rieuses, la couleur changeante de notre langue et en séchant les cours au lycée détesté dans lequel nous étions seules au monde ?
C’était ma meilleure amie, ma soeur choisie. On s’était tout dit, tout avoué. C’était ma meilleure amie, là, dans la photo de cette petite case sur laquelle je n’avais plus qu’à appuyer l’index pour avoir enfin un lien, une info, une bride de sa vie.
Ma meilleure amie…

J’ai à peine hésité. Je suis arrivée sur LinkedIn, un monde qui m’était totalement inconnu. Moi et les réseaux sociaux… J’ai lu sa page, bien proprette, bien professionnelle ; ça lui ressemblait. Elle avait fait plein de trucs différents ; ça lui ressemblait. Elle avait bifurqué vers la formation et l’enseignement ; ça lui ressemblait.
J’avais une image, des postes, des noms d’entreprises et des dates.
J’essayais de reconstituer son chemin, un chemin de quinze ans, sans émotions, sans vie personnelle, sans moi.

Dans un élan de joie, j’ai créé un compte moi aussi, avec l’essentiel, mon prénom-surnom, mon nom de jeune fille, et un emploi pour faire basique, j’ai soufflé un grand coup et je l’ai invitée à rejoindre mon réseau, LMJ, ma meilleure amie, avec ces quelques mots qui m’ont arraché des sanglots.

« Je n’y croyais plus…… Tu me manques… »

***

C’était ma meilleure amie.
Son fantôme me hante souvent dans mes songes… On peut brûler des chansons couchées sur du papier, rayer temporairement des souvenirs mais on ne tue pas le passé. De toutes les façons, je n’ai rien pu brûler, j’ai tout mis dans une chemise, crayonnée en cours de maths, au fond d’une grande boîte en carton.
On ne s’est pas vues maintenant depuis plus longtemps qu’on ne s’est fréquentées.
J’ai décidé de quitter ma meilleure amie il y a quinze ans, je n’ai pas vu d’autre alternative que la fuite à ce moment-là.
Pourtant, personne n’est venue la remplacer. Je n’ai plus jamais utilisé l’expression « meilleure amie » pour désigner un proche ; je n’ai plus parlé d’elle à quiconque ; je n’ai pas trouvé ni cherché d’autre marraine à ma fille, elle n’a pas été baptisée comme prévu des années avant même sa naissance.
J’ai tout verrouillé, si ce n’est mon sommeil.

Je vais pouvoir dormir.

Je consultai mes mails hier soir. Le fauteuil dans lequel j’étais confortablement assise s’est projeté violemment contre le mur, j’ai senti mes jambes flageoler, j’ai rougi, j’ai tremblé, j’ai pleuré.
Cécile.
Cécile Polte.
Cécile.
J’étais sidérée. Tourneboulée. Fracassée.
Je ne savais pas pourquoi je pleurais. Je ne savais pas si j’étais triste ou heureuse. Si j’étais soulagée ou effrayée.

« Je n’y croyais plus…… Tu me manques… »

Quel courage elle avait eu de reprendre ainsi contact…

Le matin-même j’avais écrit un billet sur « Ceux qui nous aiment » avec une petite pointe acide dans la poitrine, j’avais discuté sérieusement en suivant, avec Mentalo, sur l’amitié, sans jamais rien lui confier de celle qui n’était plus ma meilleure amie mais n’avait pas laissé de place vacante. Celle dont la perte volontaire avait certainement beaucoup conditionné la femme que je  suis aujourd’hui, davantage frileuse dans ses rapports humains, sur ses gardes, avec un gros cadenas autour du coeur.
Il faut croire que j’étais presque prête. Presque…

Quel courage…

Moi, je restai terrorisée et pensai que j’aurais vraiment dû changer cette photo de profil vieille et moche sur LinkedIn.

Ceux qui nous aiment

puzzle-mon-petit-poney

Comme une petite fille gâtée, j’oublie ceux qui nous aiment ; ceux qui nous aiment et devraient nous aimer encore plus car leur amitié ou leur tendresse, simple et sincère, est trop commune pour éclater de mille feux tous les jours ; ceux que je n’imagine même pas nous aimer ; ceux dont l’amour m’étouffe, n’ayant pas su grandir correctement.

J’oublie ceux qui nous aiment et j’oublie mon ingratitude à leur égard.
J’oublie que j’ai oublié de taire mes certitudes, mes souvenirs désagréables, de me taire avec bienveillance. La parole est d’argent mais plus souvent le silence est d’or.
J’oublie que j’ai oublié ce qui les toucherait, un coup de fil pour prendre des nouvelles, un message pour partager, une jolie carte choisie avec soin pour une fête ou un anniversaire. J’oublie égoïstement que les autres sont comme moi.
J’oublie que j’ai oublié comment bien recevoir, avec humilité, sans obligation, avec envie de faire plaisir à mon tour. J’ai oublié ce bonheur d’être attentionnée.

Les vieux amis, les collègues, les connaissances, les lecteurs, la famille éloignée, la famille proche, jusqu’à nos propres enfants, ceux qui nous apprécient, ceux qui nous aiment, un peu, beaucoup, énormément ; ceux-là qui sont là, une fois, parfois, souvent, toujours ; ceux qui méritent que je remarque leur gentillesse, leur clin d’oeil, leur coup de pouce et pourquoi pas leur coup de gueule salvateur, leur présence, leur sourire, leur aide ; tous ceux-là, j’espère avoir enfin assez de clairvoyance, de confiance en moi, de modestie pour les reconnaître, ceux qui nous aiment.

A ma dernière qui m’ouvre le coeur et les yeux, à eux, à mon amie, et à vous aussi

 

Les 3 FBI du week-end de Mister et Moule de conne

  • Faire le choix de la conduite accompagnée
    Ado au volant, pète au devant…
    (dès la première sortie avec son père…) (sinon c’est vachement plus sûr la conduite accompagnée, ils l’ont dit sur l’Internet)
  • Croire en « Ca pourra pas être pire » (que le Grognard ou le Petit Poilu)
    Ca peut TOUJOURS être pire. Lancer le concept de « 3ème journée », « Mes nuits sont pareilles que mes jours », « Un jour sans fin » (et sans marmotte).
  • Imaginer à tort son troisième en tortionnaire à bébé
    « Maman, ses zoreilles, c’est pour dire un secret… »
    S’approche d’elle et lui murmure : « Z.I. Zane, z’t’aime. »
    (après, il lui a quand même pincé le nez)

J’aimerais revoir mémé

hqdefault

Pousser la porte aux carreaux semblables à des vitraux de cathédrale. Il me suffisait de regarder au travers pour observer la vie dehors, jaune, bleue, verte ou rouge. La même vie, joyeuse comme un soleil, la vie calme d’un froid hivernal, la vie souriante comme un pique-nique dans un pré au printemps ou encore la vie sous le signe de la passion.
La vie, on la choisissait suivant un angle de vitre…

On allait chez mémé environ un dimanche par mois.
On s’éloignait vers la banlieue rurale, vallonnée, au fin fond de la Seine et Marne, où quand mon père dépassait enfin le soixante-dix, on sentait les roues se décoller de la route et notre coeur se soulever. On riait, mes frères et moi. Et on demandait à mon père de recommencer « S’il te plaît papa, va plus vite !!! ». Après avoir râlé pour la forme, mon père poussait alors la Simca, à quatre-vingt, quelques secondes pour nous faire plaisir.
Lorsqu’il faisait très chaud, on pouvait voir de grandes flaques sur le bitume. J’avais beau savoir qu’il s’agissait d’une illusion d’optique, j’étais toujours impressionnée par ces étendues d’eau tandis que je cuisais derrière le pare-brise.
J’apprenais la délicatesse avec RTL. Grâce à Philippe Bouvard, Madame Belpère de Loches n’avait plus de secret pour moi. On ne captait pas encore la FM…
J’aimais rêver avec le paysage, les mers de blé, les villages pittoresques oubliés des foules à seulement soixante kilomètres de Paris.
Je n’avais pas l’habitude de prendre la voiture et le trajet me semblait long, particulièrement à l’aller. Aussi, je m’occupais en divaguant et en oubliant par moments la radio…

Mémé nous attendait avec ses biscuits trop secs, ou ses crottes en chocolat premier prix à l’approche de Noël ou de Pâques, son éternel sirop au cassis Franprix, sa blouse et son fichu si l’air était frais.
On écartait les rideaux en plastique et on pénétrait dans une minuscule cuisine insalubre au poêle à l’odeur caractéristique. Les chaises étaient raides, il traînait quelques France Dimanche dans un coin, prêts à être consumés, dont ma grand-mère avait lu avec intérêt, et en les croyant dur comme fer, tous les potins de stars et annonces de médiums. Mémé parlait avec l’accent du terroir en roulant les « R » et en traînant sa voix sur les « A » ; je sirotais la boisson au goût métallique.
L’envie se faisait soudain pressante et je devais dévaler un escalier extérieur pentu aux marches délabrées pour rejoindre, avant la catastrophe, la cabane puante en arrivant à gauche dans le jardin potager où mémé nous donnerait, contente, un peu plus tard dans l’après-midi, des salades amères, un thym odorant jusqu’à l’écoeurement, des carottes biscornues et un potiron  avec lequel mon père préparerait de délicieuses soupes sucrées à volonté.
Je n’ai jamais déjeuné ou dîné chez mémé et je n’ai jamais eu le droit de m’aventurer dans sa maison au-delà de la cuisine mais je découvrais, dans la grange, à chacune de mes visites, les trésors de l’enfance paternelle, des BD poussiéreuses et extraordinaires des années cinquante, de vieux jouets en bois recouverts de toile d’araignées, un bric à brac dont nous rapportions toujours une ou deux babioles. Mémé ne jetait pas, même pas les bouts de scotch des paquets d’emballage qu’elle collait, en attendant une future réutilisation, sur le plafonnier bas de sa cuisine. Mémé était une pince mais elle sortait chaque fois une piécette du tiroir car on  avait bien travaillé à l’école. Elle était d’une grande gentillesse avec ma mère qu’elle aimait beaucoup et appelait par un surnom affectueux. Sans doute car Mémé désirait avoir une fille et avait attendu, après son fils aîné, quinze ans, une lune favorable et que sais-je encore, pour concevoir mon père qui fut affublé de robes et noeuds dans les cheveux durant quelques années. Je fus la première donzelle de la famille et elle m’adora.
Pour moi mémé était d’un autre monde. Plus les années passaient, moins j’aimais me rendre chez elle.

Mémé… Si j’avais su…

Mémé, elle était bien plus moderne que je ne le pensais. Elle conduisait au début du vingtième siècle, elle avait fait le choix de divorcer en pleine campagne, d’assumer seule ses garçons et son exploitation agricole après son veuvage. Elle était forte et émancipée.
Hélas la jeunesse se fout souvent de savoir comment a été la jeunesse précédente. Elle a même peine à se représenter qu’une vieille tassée dans sa blouse de marché et ses chaussettes en nylon ait pu un jour être réellement jeune et belle.
J’aimerais revoir mémé une dernière fois, lui dire « Bonjour mémé ! » d’un ton légèrement moqueur, regarder à travers les carreaux de l’entrée, pousser les rideaux en plastique, m’assoir sur une chaise raide et lui présenter avec fierté mes quatre enfants, devant un verre de cassis bon marché.

Planning journalier prévisionnel des tâches – Le matin

femalecarbs

Aujourd’hui G.I. Jane a un mois tout rond(*) – mais même pas trente jours (ça me perturbe). Elle a pris un peu plus d’un kilo depuis sa naissance (je crois que, pour sa santé, je dois continuer à manger des gâteaux).
C’est un bébé avec un visage qui a du caractère (elle a mon pif) et des golfes déplumés qui respirent la sagesse (elle a la coupe de Légio).
Les enfants ont trouvé leur place auprès d’elle : Mle Commandante a pouponné deux jours puis a été prise mentalement par des préoccupations de son âge (les fêtes le bac français), le Grognard cherche l’équation permettant de comprendre la vitesse à laquelle les os du crâne se referment chez les nourrissons et le Petit Poilu lui caresse tendrement le visage après avoir joué un petit morceau sur sa quéquette-guitare.
Mon Légionnaire prépare à nouveau ses cours à n’importe quelle heure (4h30. 12h18. 23h20). Je suis un peu triste d’être abandonnée après demain par mon meilleur ami (je teste le niveau de ses blagues)/ infirmier (je teste la qualité de ses piqûres de traitement anti-coagulant) / cuisinier (je teste le beurre sous toutes ses cuissons) / lavandier (je teste les pulls rétrécis et les hauts décolorés à l’eau de javel) / chauffeur (je teste de moins gueuler quand c’est pas moi qui conduis)/…/.
Aussi j’ai mis au point une stratégie d’organisation en toute autonomie (fertig l’assistanat !). Avant ça, j’en ai profité ce matin pour me soigner les cheveux : long rinçage du masque à l’huile, pose de shampoing qui fait de beaux reflets noisette, imprégnation d’hydrolat romarin senteur gigot du sud-est. Dire qu’il y en a qui ont arrêté de se laver la tête, qu’on appelle ça du « No poo » (et déjà, est-ce qu’on pourrait parler en bon français, bordel de merde ???!!!), elles savent pas ce qu’elles perdent (beaucoup de temps, d’eau, de mousse qui mousse et qui pique)…

 Donc voilà mon fameux planning journalier prévisionnel des tâches quotidiennes et domestiques (LMJ multinationale), avec pour exemple le matin, jour A.

5h12 à 5h18 : accès à la salle de bains

  • Récurer l’oreille gauche (oreille droite jour B)
  • Laver les dents du haut (dents du bas jour B)
  • Nettoyer les parties intimes (et pester parce qu’on a pas encore fait caca – je sais que ça vous le fait aussi de râler si vous avez fait votre toilette avant d’aller aux toilettes)

5h18 à 6h00 : tétée + lecture de « Bien vivre l’allaitement »

6h00 à 6h02 : petit-déjeuner

  • Mélange de biscottes bien écrasées avec beurre, confitures de fraise et d’abricot dans le café au lait. Avaler d’un trait.

6h02 à 6h45 : câlin à G.I. Jane qui a le hoquet

6h45 à 7h00 : Crier pour empêcher les garçons de crier et de réveiller G.I. Jane

7h00 à 7h30 : bercer G.I. Jane qui est devenue sourde (mais pas muette)

7h30 : Embrasser les garçons partant avec leur père pour le chemin de l’école et empêcher le Petit Poilu d’étouffer/lécher/renifler trop fort G.I. Jane.

7h31 : Respirer profondément.

7h32 à 7h36 : Accès aux chiottes

  • Pousser
  • Repositionner G.I. Jane dans l’écharpe

Eh !!! Ne pas oublier de s’essuyer !
(c’est ma cousine qui m’aide à écrire cet article. Faut lui pardonner, elle a pas dépassé le stade anal…)

7h36 à 11h00 : Faille spatio-temporelle (l’oubli de l’étendage intensif de lessive, décrottages de croupion, glandouille sur Internet pour trouver les meilleurs inserts les moins chers du web pour les langes à nouer etc. est salutaire)

11h00 : Se rendre compte qu’il est déjà 11h00.

11h05 : Mettre le plat Picard au four, la table, la couche sale qui traînait sur la table dans la poubelle. Se féliciter.

11h05 à 11h50 : Installer G.I. Jane dans l’écharpe. Se rendre compte que son pyjama est mouillé. Se faire pisser dessus en changeant la couche qui va traîner dans l’assiette du Légio. Tomber dans les pommes.

11h55 : Courir récupérer le Grognard.

11h56 à 12h02 : Prendre enfin sa douche (sous la pluie).

12h10 : Récupérer le Légio avec le Grognard qui m’explique un truc que j’ai encore oublié (6+5) – ou jamais su (la tectonique des plaques). Trouver une astuce pour empêcher le Grognard de monopoliser la parole (lui avoir apporté un crouton de pain dur qui colle à la machoire).

12h11 : Refiler l’écharpe de portage et la gosse en pleine rue au Légio (sous la pluie).

12h12 : L’après-midi va pas tarder à commencer. Bouffer comme une porcasse plein de machins sucrés (ne pas hésiter à ajouter du miel sur le poisson Picard). Se penser comme une athlète.

Ben j’ai hâte d’y être du coup, moi ! Je vous laisse, je dois maintenant aider Légio qui range le linge. 😉

(*) Sera bannie du blog toute personne bien intentionnée souhaitant à ma fille un joyeux Moisiversaire)

 

 

Coming out

  • De profil, je suis Monica Bellucci (au hasard).
    De face, je suis la tour Eiffel (verdict de Gustave, mon futal le plus grand, le préféré de mes hanches).
  • J’ai acheté des langes à nouer, pour la journée, à la maison, quand j’y pense. J’avais pas assez de boulot comme ça (putain, mais qu’est-ce qu’il m’a pris ce dimanche pluvieux où je regardais les sites bobios la carte bleue à la main sur l’Internet, moi ???!!!).
    J’ai rien dit à ma mère. Sinon elle me renie. Mais vraiment. Je les planquerai aussi quand toute femme d’une soixantaine d’années viendra chez moi.

pack-de-10-langes-a-nouer-disana

  • On a craqué comme cadeau de naissance pour un Kitchenaid.
    Ca, je l’ai dit à ma mère, rapport à sa participation financière. Je te raconte pas la gueule quand on lui a annoncé ce qui ferait plaisir à bébé G.I. Jane, le Kitchenaid donc.
    La CAF nous a aussi aidés. Je crois que pour la prime de rentrée scolaire en septembre 2015 on s’offrira une gazinière (c’est mon Légionnaire qui va bien s’éclater) ou un voyage pour deux (n’importe où).
  • J’ai un nouveau gourou. ❤
  • J’ai perdu tous mes neurones avec mon placenta.
    J’ai demandé à mon libraire indépendant et bègue (en me sachant incapable de lire autre chose que Chi, une vie de chat) un bouquin nommé Wladek dans la forêt. Il m’a répondu « J’ai Abebel dans la forêt… ».
    J’ai répondu à mon tour « Non, c’est pas ça, c’est un bouquin utopiste sur un mec qui va vivre seul dans la forêt qui a inspiré le héros du film The wild. ». Il m’a rerépondu « Into the wild, vouvous voulez dire ». « Oui, c’est ça ! », je lui ai rerépondu à mon tour.
    Après il a cherché et il m’a rererépondu « C’est pas le boubouquin de Totoro ? ». Je me suis demandé comment et quand Totoro avait écrit un livre ??? J’ai tiré une drôle de tronche (genre ma mère quand elle entend « Euh ben, euh, on aimerait bien un Kitchenaid pour G.I. Jane siltoplé).
    Mais en fait, c’était de Thoreau et c’était Walden ou la vie dans les bois.
    Je crois que mon libraire me prend définitivement pour une débile (j’ai du passif avec lui)…

18476888(Ca, c’est pas trop un film de Sean Penn…)

  • Je ne peux pas rebouffer de pâté (je bloque. Trop d’abstinence durant huit mois). Cette bonne hygiène de vie me fait peur.
  • Vendredi, après cinq semaines d’interruption, Légio reprend le chemin de l’école. Je vais moins faire ma maligne « Ouais, la super forme ! Trop fastoche quatre gosses ! Si j’ai le temps d’oindre avant 11h45 mon corps de belle actrice italienne ? Oeuf Corse ! »

Savourer…

P1050991

Profiter.
Est-ce que j’en profite ?
Je n’ai pas envie d’en profiter. D’être encore dans la rentabilité, la performance.

Je me suis déconnectée de mon cerveau ; je me suis reconnectée à mon corps, à mon instinct. Depuis mon accouchement, je pense avec mes tripes, mon coeur, mes muscles. Je suis son rythme à elle sans me soucier de ce que je dois faire ou pourrais faire.
Faire, faire ! Toujours être dans le faire, jamais se laisser vivre !

Je passe au laisser faire.
Rien ne dure alors je me laisse m’émerveiller. Je la laisse m’enchanter.

Je savoure cette bonne glace sucrée dégoulinante qui fond à vue d’oeil. Je savoure cet arc-en-ciel aux chaudes couleurs. Je savoure ce qui est bon, ce qui est beau, ce qui fait du bien.

On rigolera plus tard des choses énervantes qui nous arrivent (mais pourquoi sans cesse à nous ?!), ces choses qui permettent du partage dans des rires à gorges déployées, ces choses dont on se souvient avec amusement et qui ravissent nos amis. Ces choses dont j’ai choisi l’angle, celui de l’auto-dérision car il est bon pour l’esprit de se moquer de soi-même, de ne pas trop se prendre au sérieux.
La vie est un vaste terrain de jeux après tout…

Je ne lirai rien des bouquins qui m’attendent avec impatience, je ne peindrai pas comme prévu, je ne ferai rien de mes dix doigts si ce n’est lui caresser le visage, si ce n’est plier avec soin ses petits habits de poupée, si ce n’est lui choisir ses atours de princesse.

L’obscurité sera encore son royaume mais je ne m’en plaindrai pas. Je ne rêverai pas qu’elle grandisse pour dormir du sommeil du juste. J’accepte les réveils, qu’elle partage ma couche puisqu’elle en a besoin ; j’accepte pleinement cette petite chouette qui ne me donne même pas de cernes au lever.
Je savoure la chance d’être mère encore une fois, la fusion éphémère avec mon bébé d’homme qui grandira si vite. Oh comme ils poussent tels des haricots magiques ces enfants ! Parfois le jour venu ils sont déjà dans la prépuberté ou l’adolescence !
Méfiez-vous de la nuit…

Si ce château s’écroule, si c’est la dame qui pique qui s’immisce ensuite dans ma vie, j’aurais pris, sans arrière-pensée, ce qui s’offrait à moi : le temps, une bulle, une douce parenthèse. Ici et maintenant.

Les expressions favorites de ton ado (du moins de la mienne)

4ae027347fa14

  1. Ouais grave.
  2. Ouais, grave.
  3. Ouais, grave…
  4. Ouais, grave !
  5. Ouais, grave !!!

(leçon de vocabulaire d’élève en première L terminée pour aujourd’hui, vous pouvez reprendre sereinement vos tâches au boulot)

De l’occasion pour le Grognard de trouver facilement un nouveau « Monsieur et Madame »

Fin janvier 2015, à table, potins du jour

LMJ :
T’as vu Fräulein qu’ils avaient interdit à des parents d’appeler leur fille Fraise.

Mle Commandante :
Ouais, y a Nutella aussi qu’a été interdit. Mais Fraise ???

LMJ :
Ouais Nutella d’accord mais Fraise, franchement, c’est joli.

Mle Commandante :
Puis y a déjà plein de noms de fruits et ça pose pas de problème, clémentine, Prune, Myrtille. Y a pas Framboise aussi ?

LMJ :
Si, je crois ! Et Cerise aussi.

Légio :
Pfff…

LMJ :
Bon d’accord, Framboise et Cerise y en a pas des masses… Mais tant que c’est pas banane…
Bref, du coup ils ont appelé leur fille Fraisine. Super mignon. Ils ont dit que c’était un vieux prénom.
Et je me suis marrée parce que sous l’article  y avait un commentaire où un mec écrivait un truc du genre « Tout à fait Fraisine était un prénom ancien fort usité en 1690 et  il ne faut pas oublier la célèbre Fraisine de Cane Abisse ».
Ah ah ah !

Mle Commandante :
Ah ah ah !

Légio :
Pfff…

Le Grognard (7 ans pour mémoire) :
Eh maman, Monsieur et Madame de Cane Abisse ont une fille, comment l’appellent-ils ?

J’oublie toujours qu’on mange TOUS ENSEMBLE chaque soir…

Priorités adolescentes…

FullSizeRender-30

(moi aussi j’ai 16 ans 1/2 quand je veux)

Mle Commandante :
Wahou, il fait trop trop beau. On se croirait en été !

LMJ :
Plutôt au printemps, Fräulein…

Mle Commandante :
Ouais, c’est ça, au printemps !

LMJ :
Ouais…

Mle Commandante :
Ca sent la fête de l’école et la fête foraine et la fête de Funky Town et…

Regard soudain noir et appuyé de la daronne.

Mle Commandante :
Et… Et le bac…

Quinze petits jours

P1060315

Ton cordon est tombé, tout séché, tout rouge, tout mort.

Mes bras ne bercent plus mon ventre malgré moi la nuit, mes mains caressent tes cheveux soyeux, ton visage duveteux à la peau si fine, à la pose si paisible.

Moi aussi, je me sens sereine auprès de toi, ma douce, exquise.

Oh minette, comment pouvais-tu autant manquer à ma vie sans que je le sache moi-même ?

Le plus suave des mets n’avait aucune saveur, le plus gouleyant des vins me piquait la gorge.
Les étoiles filantes étaient ternes dans le ciel et les papillons fades dans mon filet d’espérance.

Oh minette, comment as-tu su transporter mon coeur sans que je le souhaite ?

Quelle fée es-tu ?
Quelle sorcière suis-je, qui but par mégarde un filtre d’amour, et fut comblée par toi ?

Ton cordon est tombé, tout séché, tout rouge, tout mort.
Et moi je souris ; je ris à ta vie !

Ma césarienne de rêve

751051_caesarean_birth_1

Le titre est bien pesé. Ce n’est pas la césarienne de mes rêves mais bien ma césarienne de rêve car je n’aurais jamais pu imaginer que cette quatrième  opération-naissance se déroulât aussi formidablement.

Tout comme ma dernière grossesse s’est passée de façon diamétralement opposée aux précédentes, mon accouchement m’a agréablement surprise voire stupéfaite, moi qui avais à son sujet et à ses suites beaucoup d’appréhension.

J’avais du mal à mesurer que le jour J soit le plus beau jour dans la vie d’une femme, maintenant je le comprends pleinement, son souvenir me laisse en bouche un goût sucré, un ersatz de bonbon au miel réconfortant, une coulée de sirop symbolisant mon chemin vers une certaine révélation de la maternité.

J’ai fait un long chemin de dix sept années, parfois difficiles et tristes, souvent simples et gaies mais il me manquait le point final à mon accomplissement. G.I. Jane, petit bout volontaire, force vitale extraordinaire, est, plutôt sera, ce point final.

L’amour m’a dépassée. Mon corps s’est surpassé.

En premier lieu, je pense avoir très bien fait de rédiger un projet de naissance.
Lors d’une césarienne et au cours de son hospitalisation on est si vulnérable et dépendante qu’il est important de bien formaliser ses souhaits en amont, d’autant que certains petits détails peuvent ulcérer en cas de perte totale d’autonomie.
Par exemple une perfusion positionnée dans l’avant-bras au lieu du poignet et bien cela change tout ! (ça, ce nétait pas du tout prévu dans mon projet mais j’ai grandement apprécié !)
J’ai eu la chance que ce projet soit très bien accepté par ma chirurgienne et respecté. Tous les points avaient été discutés ensemble lors des consultations dans de véritables échanges et j’ai ensuite formalisé par écrit ce dont nous étions convenues. Rien de farfelu et aucune décision prise unilatéralement.
Ce projet m’a aussi permis de me préparer mentalement à la naissance – angoissante pour moi – de mon enfant. Ceci dit, le report de ladite césarienne pour cause de grippe paternelle m’a fait prendre conscience qu’un projet reste un projet, c’est-à-dire une possibilité de.

En second lieu, l’intervention a été réalisée avec brio.
L’anesthésiste a procédé à une rachianesthésie pour laquelle je n’ai pas eu les désagréments associés à celle réalisée pour le Petit Poilu, à savoir sensation de l’aiguille s’enfonçant dans les vertèbres, décharges électriques dans la jambe au moment de la piqûre, chute de tension avec bradycardie (avec impression de mort imminente très désagréable). Les jours suivants, je n’ai pas ressenti de douleur au point de ponction.
En revanche, je fais toujours une réaction à la morphine sous forme de morpions déambulant sur tout mon corps pendant vingt-quatre heures bien tapées.
La chirurgienne a été très douce dans ses gestes pour dégager le bébé et n’a pas brûlé de chair (utilisation d’une technique parallèle) donc il n’y a pas eu cette odeur épouvantable de cochon grillé pendant et après l’opération. L’ensemble de l’équipe a été prévenant et professionnel.
Le fait d’assister avec mon Légionnaire à la sortie de G.I. Jane de mon ventre reste un moment absolument unique et fabuleux. Un simple drap baissé m’a permis de découvrir mon enfant en direct, de le reconnaître de suite, de l’accompagner lors de son premier souffle.
C’était une telle émotion !
Après, le père a fait un malaise en emmenant sa fille pour les premiers soins mais ceci est une autre histoire… (Légio, il m’aura tout fait)

En troisième lieu, pour la première fois, j’ai pu bénéficier de la présence de Légio quasiment en continue et surtout la nuit.
Cela m’a évité la fatigue, des gestes inutiles qui auraient trop sollicité mes abdominaux, le petit coup de blues du soir, de laisser ma fille aux bons soins d’étrangers.
On a pu se gérer complètement et c’était très plaisant pour nous comme pour le personnel soignant (débordé avec les accouchements en nombre avec la pleine lune).
Je sais à quel point il a été mon héros du quotidien. Je lui suis infiniment reconnaissante ainsi qu’à ma belle-mère d’avoir tout mis en oeuvre pour alléger mon séjour à la maternité.

Ces trois points m’ont sans doute permis de perdre vingt ans en vingt heures alors que j’en prenais vingt à chaque fois pour mes précédents accouchements.
Je n’étais pas fatiguée, dès le lendemain j’ai pu me lever sept fois, le surlendemain j’étais déjà sous la douche, toutefois pas en talons à un conseil des ministres (j’ai pas eu la golden césa de Rachida…). Je n’ai pas souffert de douleurs post-opératoires, je n’ai quasiment pas connu de tranchées. Je n’ai presque pas saigné. Ma montée de lait a été parfaite (timing respecté malgré une micro G.I. Jane en hypoglycémie trop faible pour téter et aucun engorgement). Je suis réconciliée avec ma cicatrice et je peux même avouer qu’elle me rend fière (si !) ; je me suis très rapidement réapproprié mon ventre en le pansant, le massant. J’ai aussi dégonflé comme un ballon de baudruche.
Comme quoi l’âge…

Alors, même si on a échappé à la catastrophe parce que mon utérus tricicatriciel n’en pouvait plus, même s’il y a des risques pour une grossesse tardive (de ne pas tomber enceinte, de faire une fausse-couche, du diabète, de l’hypertension, d’avoir un enfant trisomique…), même si ce bébé n’était pas désiré à la base, j’aimerais apporter une lueur d’espoir aux vioques, aux zézettes et futures zézettes balafrées, à celles qui doutent en ce qui concerne la maternité, leur maternité etc.
J’aimerais leur laisser un témoignage positif.
J’adore dire également quand tout va extrêmement bien (sans travestir la réalité) mais c’est hélas chose rare.
Dans la vie il n’y a pas de fatalité et même, des fois, c’est super chouette.

Edit : Si je veux être tout à fait honnête, je dois reconnaître qu’au vu de l’activité multipliée par trois en salles de naissance ce jour-là, les sages-femmes n’étaient pas disponibles et j’ai attendu plus de deux heures en salle de réveil avant de revoir ma fille. C’est le seul bémol que j’ai presque déjà oublié. 😉

Un enchantement

Views_of_a_Foetus_in_the_Womb(Position préférée de G.I. Jane. Dans mes bras…)

Il était au bord de la rupture, moi j’étais très calme. A une semaine près, il a failli mourir. Je ne le savais pas. Je ne m’étais pas trop demandé si je pouvais lui faire confiance ou non. J’ai peu pensé à lui, en somme. C’est sans regret que je vais cesser de le tourmenter, lui laisser une seconde vie de repos après tout ce qu’il a fait pour moi et lui accorder tous les honneurs qu’il mérite. Mon utérus aux quatre cicatrices.

Il m’a offert un dernier enfantement ; ma surprise, ma sauveuse, ma perle, ma merveille, mon sucre candide, mon ange, ma douce, mon aimée, ma cerise, mon adorée, ma petite plume, ma belle brune, ma rose, ma princesse, ma fille, ma minette, ma G.I. Jane.

Un enchantement… Un enchantement… Un enchantement…

Je suis pas une gonzesse !!!

Alors 1 000 fois oui je suis tombée, sereine, de moi-même vers elle.

10 000 fois oui ma G.I. Jane m’a coupé le souffle, a capturé mon coeur, a crevé mes abcès.

100 000 fois oui je sens ma poitrine battre à tout rompre de bonheur et la joie illumine toute mon âme.

MAIS FAUDRAIT QUAND MEME PAS OUBLIER QUE JE SUIS PAS UNE GONZESSE !!!

FullSizeRender-31

J’ai conservé tout mon glamour et mon sex-appeal (à défaut de sexe à poils). Dédicace PapaPervers PapaCube

doigt mater

Quatre heures après mon opération, je n’ai rien perdu de ma réactivité et de mon côté rock (ni de ma subtilité) pour notre quart d’heure photos avec Mademoiselle Commandante (qu’est-ce qu’on rigole toutes les deux, eh eh).
Après morphine m’a fait rencontrer Morphée…

BO du billet

(la pharmacie pour le Doliprane est dans la 1ère rue à droite)

Neuf heures cinquante-sept minutes

P1060275

Tu te souviens, petite fille, c’était il y a six jours.
Le paysage était d’une pureté sans pareille, dehors.

Dedans.
Ils ont baissé le champ opératoire, ils m’ont laissé le champ de vision.
Tu es apparue à l’horizontal, sortie de mes entrailles.
Petit à petit. Tout doucement.
Les cheveux noirs collés, et moi je pleurais.
Tes yeux en amande, ton nez semblable au mien, et moi je pleurais.
Tes lèvres fines que je devinais rosées sous la fine couche blanchâtre, tes épaules menues et pâles. Je pleurais, je pleurais.
Ton petit abdomen, tes mains d’araignée, ta féminité, et moi de suffoquer.
Tes jambes élancées, tes pieds de lapereau. Et moi… Moi…

Moi je t’ai reconnue. Mon enfant. Ma princesse. Mon adorée.

Tu te souviens, petite fille, c’était à neuf heures cinquante-sept, ce quatre février.
Le plus beau jour de toute ma vie.
Aujourd’hui la neige a fondu et le soleil s’est mis au garde-à-vous pour t’accueillir chez toi, pour t’aimer chez nous.

J’attendais la neige…

P1060240

J’attendais impatiemment la neige pour mon bébé nouveau, j’attendais désespérément la neige dans mon pays chaud. J’attendais la neige et elle est venue, la neige, au tout petit matin, pour la fille de l’hiver, la petite fille qui devrait clore, demain, les quatre saisons de ma vie.

Eh oui, encore là…

caducee-pharmacien-Couleur

« Et si papa rentre à la maison, c’est qui qui va te garder ? », m’a dit le Petit Poilu tout tremblant, ce matin.

Personne. Parce que moi aussi je suis rentrée à la maison…

Papa avait plus de 39 de fièvre depuis dimanche. Maman a pleuré cette nuit, fort. Papaïtou.

« Ok pour mercredi . » a tranché à 8h15, souriante et compatissante, la chirurgienne après un « Comment ça va ? » et un « Vous devez être contrariée, non ? », de circonstance.

Papa, faut que tu sois guéri mercredi, que tu puisses prendre G.I. Jane dans tes bras quand les miens seront immobiles, que tu puisses l’embrasser, que tu veilles sur nous la nuit et cerise sur le gâteau, que tu sois là comme prévu pour l’accouchement. Même si un projet de naissance restera toujours une naissance sûre mais un projet incertain, jusqu’au bout.

PS : Merci à tous pour vos gentils mots depuis vendredi.

Je solde tout.

12-04_duracell2

Entrez, entrez. Madame ! Monsieur !
Entrez, entrez, je solde tout.
Je solde tout, avant l’enfantement. Je solde pour laisser derrière moi. Je solde pour avancer. Je solde ; je dois tout solder.
Plongez la tête dans ces cartons, regardez, regardez. Plongez la tête dans ces cartons, soyez émus par ce que vous trouverez.

A ma gauche, dans cet emballage ordinaire, je fais 90%. 90%, vous avez bien entendu. Penchez-vous en avant, vous y verrez mes rancoeurs. Dépêchez-vous, il y en a peu. Prenez les plus anciennes, celles dont l’addition a été lourdement payée, laissez éventuellement celles qui rappelleront que je suis humaine. Fouillez, fouillez, certaines sont bien cachées.

Je solde tout.

Plus au centre, dans ce papier encore humide, je fais 50%. 50%, parfaitement. Prenez des gants pour ne pas vous mouiller. Vous y attraperez mes deuils, des deuils qui naissent ou refont surface durant mes grossesses. Le deuil d’être une petite fille, le deuil d’avoir une mère parfaite, le deuil de mon beau-père, le deuil de ma grand-mère, le deuil de la maternité… Laissez-vous toucher par les mémoires qu’ils renferment. Si je fais 50%, c’est pour taire la douleur mais ne pas oublier.

Je solde tout.

Complètement au milieu, dans cet impressionnant empaquetage cadenassé, je fais 25%. 25%, ne pas négocier. On ne marchande pas avec les gros dossiers. Des chemises intimes du passé, dépassées, qui se consument lentement dans le présent parce qu’elles ne pourront jamais brûler complètement. Ce sont des trésors d’expérience pour qui sait finement les observer.

Je solde tout.

A ma droite, dans ce colis multicolore, je fais 10%. Je fais 10% et il faut prendre le lot. Pour si peu de rabais, je rembourse sans discuter. Prenez-le le prochain week-end, vous aurez tout le loisir de le pratiquer. Vous comprendrez qu’il contient trois roses, qu’il faut les apprivoiser, que leurs épines sont aiguisées, que leurs pétales sont frêles et fragilisées, qu’il faut mieux me les ramener, la vie de la vie des autres ne peut être la vôtre.

Je solde tout.

Tout au fond, dans ce coin reculé que nous n’aviez pas remarqué, je fais 100%. Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, dans ce si petit carton, pas plus épais qu’une âme naissante. 100% de remise, carrément. Je partage avec vous gratuitement cette joie immense, cette joie plus forte que la peur. Emparez-vous-en, un morceau chacun, serrez-le contre votre coeur, pour lui donner du baume, pour le faire battre plus fort, à l’unisson avec le mien. Et en échange, Madame, Monsieur, ayez pour moi une pensée lundi quand j’accoucherai ; après avoir tout soldé.

Il ne saura pas

P1050400

Là, le même éclat mutin dans l’oeil. Et là, ce trait anguleux dessinant le menton. Des épaules particulièrement charpentées.

« Mais c’est pas possible, vous ne voyez pas ??? Vous avez de la merde dans les yeux ou quoi ?! »

Je ne sais pas pourquoi je m’agace ainsi.

Là, le même éclat mutin dans l’oeil. Et là, ce trait anguleux dessinant le menton. Des épaules particulièrement charpentées.

Il n’a pas su que c’était un garçon. Il n’a pas appris son prénom. Il n’a pas connu sa date de naissance. Il est mort avant.

Il n’a pas attendu. Il n’a pas entendu, nos pleurs déchirants et les cris du nourrisson qui lui ressemblera plus tard. Il est mort deux mois avant. Deux mois minuscules, deux mois profonds comme un caveau, deux mois qu’il a abandonnés à la faucheuse tout sourire.

J’ai regretté par la suite mon caprice de femme enceinte, de n’avoir pas voulu connaître le sexe de l’enfant, de n’avoir pas pu le lui dire pour qu’il emporte au moins l’image d’un petit-fils dans sa tombe.
Mais ne sont-ce pas les absents qui ont toujours tort après tout ?

Là, l’éclat éteint dans l’oeil. Et là, cette émotion tremblante sur le menton. Des épaules particulièrement affaissées.

« Pour le faire-part, j’ai noté tes parents. Oh pardon, pardon ! J’ai noté ta mère… »

Je ne sais pas pourquoi je m’embrouille ainsi.

Là, l’éclat éteint dans l’oeil. Et là, cette émotion tremblante sur mon menton. Mes épaules particulièrement affaissées.

Il ne saura pas qu’il est grand-père pour la dixième fois. Il n’apprendra pas son prénom. Il ne connaîtra pas sa date de naissance. Il est mort avant.

Quatre ans avant.

« On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce que le mortel est mort.« , Bossuet

Maman-maîtresse

MagrittePipe

(Au temps de la pénurie d’ophtalmos en Belgique…)

Il y a deux choses qui ne me font plus du tout envie pour le moment : étudier à un niveau supérieur et enseigner. Si j’aimais avoir les doigts dans la terre, que j’avais la main verte et ne craignais pas le froid, je ferais fleuriste.
J’ai certaines dispositions pour ce qui est chiant et conceptuel, pour l’animation de groupe et la transmission de connaissances. Alors je garde ces atouts pour mes lardons, ayant prouvé sur mon CV de mère professionnelle que j’étais capable de mener d’une main de maître des activités pédagogiques à la maison.
Je veille à apporter à mes trois enfants ce dont ils ont besoin. Je m’adapte aux capacités et aux aspirations de chacun.

Exemples.

Le Petit Poilu et l’apprentissage des lettres de l’alphabet

Le Petit Poilu, ce picard ( » Hein ??? T’as dit quoaaaaa ? ») est méga casse-burnes à se tirer une balle en souffrance. Il n’arrive plus à se positionner, à trouver sa place, son identité. Il a des crises de régression (j’ai deux ans, ça fait bientôt deux ans que j’ai deux ans, laissez-moi rêver que j’ai deux ans). Il espère que le chirurgien va découper la tête de ce bébé qui va se pointer. Il aimerait, je cite, « Etre grand comme le Grognard et que le Grognard soit petit comme lui » (je crois ben qu’il aimerait déjà pouvoir en placer une avec son aîné…). J’ai cessé de l’appeler Choupinet du coup (c’est dur).
Il veut apprendre à lire et à écrire. Tout de suite. Il est en demande constante. Il passe désormais son temps à déchiffrer les lettres sur tout support écrit en faisant des liens avec des mots ou les prénoms qu’il connait. Je l’aide  à progresser, à faire encore davantage de ponts.

 » Maman, ça c’est le P de papa.

– Oui, bravo ! Et c’est aussi le P de prout ! »

Le Grognard et l’élargissement de son vocabulaire

Ah, le Grognard, c’est tout un programme ! Lui il ne s’autorisait pas à lire. Ca l’angoissait de devenir autonome (je vous ai déjà raconté que j’étais pédo-psy dans une vie antérieure ?). Bref l’année dernière on flippait tous les deux (je suis un bon soutien) pour l’entrée au CP (qui a glissé comme sur des rollers).
Le Grognard – que j’aurais dû prénommer Raymond – a un lien de parenté avec Devos et Queneau. Il adore les jeux de mots, être précis dans son vocabulaire. Il en a d’ailleurs un favori, à savoir pipi, zizi, fesse (son cousin, c’est Titeuf) ; ce qui lui a valu cet été un contrat écrit non négociable (« Si t’arrêtes de dire zizi à toutes les sauces, t’auras dix euros. […] D’accord, vingt. ») Comme personnellement, je regrette la pauvreté lexicale actuelle (qui dit encore « rouge carmin », « rouge rubis », « rouge poisson » ???), je mets un point d’honneur à l’accompagner en ce sens.

« Papa, ça me gratte le zguègue !

– Ca va pas, Grognard ???!!!

– Ben j’ai pas le droit de dire zizi…

– Laisse Légio, c’est moi qui lui ai appris… » (bah quoi, c’est drôle)

Mademoiselle Commandante et ses premières notions de philo

Avec Mademoiselle, cette adorable Commandante-Cantona (« Eh mamang, j’ai un copaing dans ma classeu, il prononceu limiteu Charles de Gueule, n’importe quoi, ça se dit Charleu de Gôleu ! » => Traduction : « Eh maman, j’ai un copain dans ma classe, il prononce limite Charles de Gueule, n’importe quoi, ça se dit Charleu de Gôleu ! »), j’ai renoncé à une orthographe convenable (de toutes les façons, je suis pas en état, moi-même je ne vois plus mes erreurs ; j’en profite pour m’excuser de mes multiples coquilles. Et de toutes les façons, même sa prof de français s’en fout, des fautes de la Fräulein, et des miennes aussi).
Mais je n’ai pas tiré une croix sur tout enseignement avec elle (je suis vraiment tenace). J’ai décidé de la préparer à LA discipline dans laquelle elle devra exceller l’année prochaine pour son bac L, la philosophie. 1ère leçon, le surréalisme. A distance, par SMS, on est moderne chez nous.

– Coucou !

– Coucou !

– Ca va ? 😉

– Ouais… un peu fatiguee

– Ah mince… aller plus que 6 jours! 😉 alors pour les timbres tu fais comment? Sinon Ruben à des trucs pour toi! 😉
(Ruben est un pote qui deale des huiles essentielles, ndlr)

– < 3 Ruben (ceci n’est pas une paire de couilles.)

Voilà, avec un peu de volonté, et beaucoup de pédagogie on peut vraiment former soi-même ses enfants.
Dans le doute, souvenez-vous toujours de mes trois exemples !

Etre enceinte après quarante ans

P1060229

INFORMATIONS PREALABLES ESSENTIELLES

Info n°1 : Je suis dans ma quarante-deuxième année et je suis enceinte de 8 mois.

Info n° 2 : J’attends mon 4ème du même père.

Info n°3 : C’est un bébé surprise.

Info n°4 : Ma première et ma dernière auront presque 17 ans d’écart.

Info n°5 : Je signe pour une 4ème césarienne.

En préambule, je tiens à remercier Tena, mon sponsor non officiel ainsi que, sur un autre plan, les stars (Madonna en premier lieu car j’ai toujours été fan) ayant ouvert une voie vers une meilleure acceptation des maternités tardives.

***

Ca fait longtemps que ce billet me trottait dans la tête mais j’ai préféré attendre d’arriver au bout de ma grossesse. Effectivement, j’accouche dans cinq jours (et une brouette d’heures).
Quand j’ai appris le 26 juin 2014 (jour exact du terme de Mademoiselle Commandante) que j’étais enceinte, je suis tombée de pas très haut, du trône fraîcheur Airwick, mais je suis tombée quand même. Je n’avais même pas souvenir d’avoir eu une relation dans le mois, et par conséquent encore moins que le plastique à bite avait fait défaut. Ca a été un choc. Evidemment, ce n’est pas fleur bleue dit comme ça car ça ne l’est pas et ça sonne bien cru car ça l’est. Soit je dis la réalité, soit je la tais. Je n’allais pas emprunter quatre chemins pour dire une vérité qui a son importance. Ne pas se souvenir d’avoir été mise en cloque, ça perturbe, style héroïne dans « Neuf mois ferme ».
De plus, complètement décontenancée par mon âge avancé, j’ai fait des recherches Internet de toutes sortes à base des mots clefs « bébé », « quarante », « quarantaine », « grossesse », « enceinte », « vieille morue fertile ». J’avais besoin de me rassurer, de voir que je n’étais pas seule dans mon cas. C’est ce qui me décide à rédiger cet article. J’aimerais bien à mon tour faire part de mon expérience.

***

J’ai eu un mal fou à annoncer ma grossesse, à en parler. J’avais envie de la garder secrète pour moi, pour nous avec mon Légionnaire. J’étais aussi gênée parce que huit jours plus tôt peut-être, j’avais crié sur tous les toits qu’il fallait être com-plè-te-ment malade pour pondre un quatrième chiard. Après Légio, j’ai mis de suite au courant mon amie, cette grande malade.
Je m’inquiétais pour mon aînée, commençais à réaliser l’engagement envers un enfant, à réaliser qu’il fallait assurer sur certains points, notamment financièrement. Et même si j’avais toujours fait le maximum pour gagner le minimum, l’argent m’important peu, il faudrait payer, bientôt, très bientôt.
Puis trente-cinq ans d’élevage de mioches, allais-je m’en remettre ?!
Les garçons m’avaient épuisée, la reprise d’un travail à plein temps avant la fin de la première année du Petit Poilu associée à un déménagement en ville avait été particulièrement éprouvante. J’en avais marre des culs à torcher, des bagarres à gérer, de devoir être disponible dans la seconde après avoir été sollicitée toute la journée au boulot. Entre autres.
Elle était devenue bizarre ma vie, faite davantage de contraintes que de plaisirs, davantage de désillusions que d’espoirs. Lourde, pesante était ma vie.
Elle ne s’est pas allégée avec une nouvelle recrue dans le ventre, ma vie ; l’enfant-embryon a apporté une autre perspective, un renouveau, un possible. C’était ça la vie !

***

A plus de quarante ans, avec déjà trois enfants et un caractère bien trempé, les autres réagissent différemment qu’avec une primipare le lait lui sortant des narines en appuyant dessus et qui accessoirement a peu de risques de trisomie 21 et moins de prédispositions à faire du diabète, de l’hypertension etc.
Les félicitations sont modérées quand ton annonce ne fait pas place à un grand blanc, on ne te donne plus de conseils, on s’aventure rarement à peloter ton abdomen, tu ne subis pas d’interrogatoire. Ca a un côté bénéfique et pourtant c’est comme si ton petit n’était pas reconnu, attendu.
J’en suis venue à regretter les remarques indélicates quoique bienveillantes de mes vingt-quatre printemps. Les gens ne nous veulent pas du mal ; ils sont maladroits… Finalement, ils sont touchants et ce sont les premiers à donner un espace dans notre monde à l’enfant à venir. Ils prennent un peu de lui, cet enfant appartenant plus à son époque qu’à sa mère.

Toutefois, j’ai été surprise, sans doute grâce à un entourage un peu bobo dont quelques copines ayant enfanté sur le tard, que l’on ne soulève pas l’histoire de mon âge (cela dit, c’était sans compter sur ma mère) et tout ce qui va bien (ou pas) avec.
Sans pour autant me ménager particulièrement malgré mes antécédents de menace d’accouchement prématuré et le nombre d’enfants à charge, le corps médical fut moins clément, surtout avec les risques d’anomalie chromosomique. J’avais un gamin différent en puissance dans la bedaine…
Pour la première fois, j’ai accepté un tri-test (pour rassurer mes proches ; ils ne m’ont du reste jamais rien demandé à ce sujet !), qui a donné de mauvais résultats. J’ai refusé tout net l’amniocentèse, ai dû parfois me justifier. Comme j’étais au clair, j’ai pas lâché le morceau. J’ai eu droit à une jolie échographie supplémentaire à 18 SA. J’ai énormément regretté cette prise de sang qui a duré deux minutes et m’a pourrie durant de longs mois. Je ne connais pas un seul parent, capable de partir sereinement avec l’idée de la possibilité d’un handicap pour son enfant, même s’il est prêt à assumer de garder l’enfant malgré tout. On rêve tous d’un enfant qui, de prime abord, saura facilement s’insérer dans la société, qui ne souffrira jamais du regard des autres, qui ne nous donnera pas trop de fil à retordre par sa différence. C’est un leurre mais on en rêve tous, de partir avec les bonnes cartes en main qui garantiraient un avenir tracé dans l’eau douce des longs fleuves tranquilles.
Sinon ma grossesse n’a pas été trop médicalisée, du moins pas plus que pour les autres. Les examens habituels en somme.

J’ai été en pleine forme (excepté les nausées et vomissements de départ que j’ai été ravie de connaître) ! Autant mes précédentes grossesses avaient été amorcées avec un décollement de l’oeuf, me vidaient, me donnaient des contractions précoces ; j’étais sous-tension, essoufflée, anémiée, alitée… Autant pour celle-ci j’ai seulement rencontré quelques coups de pompe ponctuels.

Psychologiquement, je l’ai trouvée très rude. Très très rude. Je me suis posé des questions de jeune maman, des questionnements d’une décontractée du bulbe repentie. Et est-ce que j’allais l’aimer autant que sa fratrie ? Et est-ce que je serais une bonne mère ?
J’avais peur de cette vie naissante. J’avais peur de la mort. Peur peur peur. De ne pas savoir la protéger en mon sein, cette dernière vie en moi. La peur s’est installée petit à petit, est montée en puissance, sournoise, tapie, prête à surgir n’importe quand, n’importe où, sans atteindre le stade de la pathologie.
Elle s’est évaporée, subitement, il y a une semaine. Exceptionnellement, je regardais un film banal dans l’après-midi, allongée sur mon canapé et paf, elle s’est enfuie, sans crier gare. Adieu, l’angoisse ! Bonjour, la zénitude !

***

C’est le roman d’une femme qui est sur le point d’accoucher, qui a fait le choix définitif de ne plus avoir d’enfants en profitant de sa césarienne pour se faire ligaturer les trompes et dont le choix lui donne un sentiment de liberté incroyable.
C’est le roman d’une femme qui a été huit fois enceinte, qui aura fait quatre fausses couches et eu quatre grossesses, qui est restée avec une enfant unique pendant dix ans et qui a eu la chance d’en avoir trois autres inespérés.
C’est le roman d’une femme, d’une femme quelconque, dans une vie quelconque où tout lui paraît assez extraordinaire.

Grand frère malade

munch_TheScream

Tu sais Nico, maman m’a dit. J’ai encore pensé à toi hier soir, avant de m’endormir. A ta vie, à tes rêves, si tu en as encore. Maman m’a dit mais je le savais depuis toute petite. Maman l’a dit enfin, le nom de ta maladie. Moi je savais, moi je savais. J’étais la seule à la voir.

Tu sais Nico, tu m’as fait souffrir. J’ai cru que c’était moi qui étais folle. Que c’était moi parce que j’étais le témoin muselé de ta cruauté : quand tu arrachais leurs pattes aux araignées, quand tu balançais des grenouilles du balcon de ta chambre au deuxième étage pour les admirer s’écraser violemment, quand tu te réjouissais d’un air sadique de me terroriser avec une poêle brûlante…
Tu étais agressif, bourré d’orgueil, tu te sentais supérieur à tous.

J’ai eu peur pour toi, Nico. Je t’ai vu tomber dans les paradis artificiels. Tu voulais m’y emmener avec toi ; tu m’as fait fumer mon premier joint. A l’adolescence on a connu quelques moments de répit, de confidences dans ton antre toujours close sur toi, où la musique était si forte qu’elle couvrait la pudeur de nos mots.

Je sais Nico, tu as définitivement sombré dans la maladie. A l’heure où on construit, une maison, une famille ; tout s’est détruit dans ta tête. J’imagine que tu n’as plus eu le choix, que ces voix et ces visions étaient devenues insupportables, qu’il a dû être atroce de croire que ceux qui t’aiment s’étaient retournés contre toi.
Tu vis sous camisole chimique, ça te permet d’avoir un travail à responsabilités. J’imagine que ce n’est pas tous les jours facile, les effets secondaires et les délires qui ne partent pas tout à fait. J’imagine que cacher une partie de soi est douloureux et d’autant plus déstructurant. On ne raconte pas ses monstres nocturnes comme on raconte ses symptômes grippaux…

On ne s’est pas vus depuis plus de dix ans, Nico et je ne peux pas t’aider. Je te fais vivre en cet instant car tu me manques, j’ai mal à toi, je veux parler de toi tel que tu es quelque part, que tu existes. Et puis je voulais, te dire Nico, je suis fière de toi. Tu es courageux, d’une volonté exemplaire. Malgré la maladie la plus handicapante et la plus taboue qui soit, la maladie mentale, la psychose, dans la solitude tu es parvenu à combattre bien des démons, à devenir un homme. Et moi, à devenir ta soeur.

Horoscope – Lion – semaine du 26/01/15

funny-lion

CLIMAT ASTRAL

Avec Vénus dans Satourne, vous réalisez qu’il va bientôt falloir envisager le grand rasage. Un voyage se prépare. Il serait peut-être temps de faire votre valise, non ?!

AMOUR

Si votre conjoint est gémeaux, il a lui aussi un déclic « Dis donc, dans sept jours, je vais être à nouveau papa, moi, hi hi hi ! » et vous traite gentiment d’ogresse (ça le fait kiffer les femmes-ogresses).
Profitez-en pour lui rappeler que vous êtes enceinte et que le bébé dans votre ventre, vous ne l’avez pas mangé, juste il vous empêche de marcher à 25 kms/heure.

TRAVAIL

Vous êtes en congé maternité (bien que vous ne bossiez plus depuis quelques mois, chomdu oblige). Vous avez pour objectif de créer un tableau Excel dans lequel vous rentrerez toutes les références des romans graphiques que vous avez lus depuis un an, soit genre 300 ou 400 titres. Ce que vous en ferez ? Les étoiles ne le disent pas mais ça a l’air important pour vous.

AMIS

Vous serez tentée de faire du chantage à vos amies à coup de « Han, j’aimerais que tu viennes avant que j’accouche ! ». Il y a fort à parier que la semaine prochaine, vous leur demanderez de passer parce que vous avez accouché.

FAMILLE

Si vous attendez votre quatrième enfant, vous percuterez qu’il serait mieux de ne pas déjà en avoir d’autres (d’enfants). Seulement, c’est pas le concept du quatrième enfant… Votre aînée de 16 ans 1/2 vous réclame des câlins, les deux cadets vous réclament des baffes. Ne cédez pas à cette dernière tentation, contentez-vous d’hurler (de toutes les façons, vous pouvez mourir dans cet immeuble, personne ne fera signe d’avoir entendu vos « JE VAIS PETER UN CABLE AVEC VOUS !!! ».

VITALITE

Désormais c’est grève tous les lundis à l’école donc il vous en faut beaucoup (beaucoup, beaucoup, beaucoup). Prenez du café serré le matin et des tisanes mélisse / fleur d’oranger le soir. Réfléchissez bien avant de confirmer votre sortie anticipée de l’Hôtel Mater 4*.

Tout au bord

P1060111-001 De voir ton visage, de sentir ta peau. As-tu quelques cheveux ? Sont-ils blonds ? Sont-ils bruns ? As-tu une tache ? Deux taches ? Crèmes ? Marrons ? Violines ? Auras-tu le timbre d’un chaton ? Comment t’iront le rose, le blanc au teint ?

De prononcer ton prénom, de le pleurer dans ma gorge. Ta main sera-t-elle fripée ? Ton cou plissé ? Ton pied rond ? Ouvriras-tu les yeux ? Ton regard sera-t-il frêle et encore éteint ?

De penser à la grande, au moyen, à l’ex petit dernier, comme toi, si petits dans mes bras, si géants dans mon coeur, de m’enivrer de ta douceur, de toucher ton corps mou, de verser dans ton cou des sanglots de miel.

Je pleure petite enfant. Je pleure ma jeunesse. Je pleure ma grossesse. Je pleure de joie. Je pleure de fatigue. Tout au bord je pleure d’attendre et d’aimer.

Trêve dans la fratrie

Cela a commencé ainsi le lundi.

 » ❤ ❤ ❤ Ze t’aime ❤ ❤ ❤ .

– ❤ ❤ ❤ Merci ! Moi aussi, je t’aime. ❤ ❤ ❤ « 

Ils se sont embrassés, les fistons. Ils ont réitéré plusieurs fois leurs « Ze t’aime » et « je t’aime » et leurs accolades. J’ai déposé un minuscule caillou blanc sur mon petit autel de la sérénité, sur mon petit autel des moments trop mimis, sur mon petit autel rue de la paix.

Cela a suivi comme ça le mardi.

« Maman, j’ai fait des sablés (1 cm2 de surface, ndlr) à l’atelier pâtisserie. Y en a pour tout le monde !

– Hmm hmm. C’est bien mon Grognard.

– J’ai mis du colorant !

– Ah.

– ❤ ❤ ❤ Maman, tu crois que si t’en manges, G.I. Jane elle va en manger aussi. J’aimerais bien qu’elle y goûte à mes sablés. ❤ ❤ ❤

– ❤ ❤ ❤ Bien sûr mon chéri qu’elle va y goûter. ❤ ❤ ❤ « 

P1060218

Euh… Finalement, je préfère pas… (eurk)

Cela s’est terminé de cette façon le dimanche.

 » Tu te rends compte Grognard, dans deux semaines elle sera là !

– Déjà !!! Moi j’aimerais mieux qu’elle reste encore un peu dans ton ventre.

– Ah bon ??? Ben pourquoi ???

– Bé tu te rends compte… Et si elle est moche ???!!! »

Eh ouais, comme la semaine commence le lundi et finit le dimanche, la trêve aussi.

J – 2 semaines : le vaste complot

028b641

  • Votre foetus fait des crises d’épilepsie la nuit.
  • Vous auriez dû écouter jeudi votre mère, toujours de bon conseil et qui a également toujours des comparaisons de bon aloi, « Avec un chien, au moins, tu pleures qu’à sa mort ».
  • Le personnel de l’école a encore décidé de faire grève. Exprès pour vous faire chier.
  • Rolande, prof de céfran, vous confie son gamin en plus des vôtres pour remplacer la garderie du matin. Elle a peur que vous vous fassiez chier.
  • Vous avez un gosse dans le ventre, un sur le dos, un à chaque main. Il pleut, les voitures s’arrêtent pas, le revêtement au sol devant la mairie est ultra glissant. En plus des clebs ont chié.
  • On propose à votre Légio une petite formation le mercredi après-midi précédent votre accouchement et un stage pendant son congé paternité où la maîtresse du Petit Poilu est chaude aussi pour que Légio accompagne la classe à une sortie.
    La collègue de Légio se pète la jambe, lui donnant ainsi un peu plus de boulot soit 60 heures/semaine au lieu des 50 habituels (enseignant, c’est un bon plan glandouille).
  • L’électricien (formateur en CFA, c’est certain) n’a toujours pas réparé l’interphone de l’immeuble. Il pense à votre santé. Quatre étages à dévaler pour ouvrir à Rolande ou au facteur. Et ensuite à remonter. Depuis que l’interphone est en panne (environ trois mois), le voisin du dessous (qui doit  être prof de kekchose, spapossible) pense justement à bien fermer la porte qui condamne l’accès aux escaliers à toute personne non autorisée par une clef dûment agréée par le collectif Toutapié.

Conclusion :
Vous avez particulièrement un problème avec l’Education Nationale et le règne canin.

Projection :
A vue de nez, nous prédisons d’ores et déjà des perturbations SNCF le dimanche 1er février quand Belle-maman doit venir par le TGV de 17h26 pour s’occuper de vos petits durant votre accouchement.

Edit de 13h00 :
La binôme du Légio est portée pâle pour une semaine au moins. Cool. Trop cool. 70 heures/semaine ?

Dans la tendresse. Et avec classe.

daniel-guichard

Daniel Guichard, la tendresse
(ça se voit tout de suite dans son regard)

 

Mes parents sont mariés depuis quarante-cinq ans. Ca nous rajeunit pas. Mais c’est rassurant. Quelque part dans ce monde, y a des gens qui ont décidé de s’unir du vit à la morgue et qui s’y tiennent.
Je ne suis pas romantique ; j’aime simplement cette idée de passer sa vie avec quelqu’un, de l’aimer, le haïr, l’accepter tel qu’il est, vouloir l’emplâtrer, résister à l’emplâtrer, le regarder vieillir, le voir emprunter des chemins, essayer de le rencontrer à nouveau à la croisée d’un de ces chemins, le respecter, lui en vouloir, lui pardonner, être auprès de lui dans un silence serein, se chamailler avec lui, construire, déconstruire, reconstruire avec lui, le maudire en l’embrassant, l’embrasser soudain fougueusement, veiller sur lui, le soutenir, le laisser s’éloigner, le laisser mourir.

Désormais quand ma mère me parle de mon père, elle le fait avec bienveillance, elle s’inquiète pour lui, le protège, prend soin de lui. Je ne sais pas si elle a été un jour amoureuse de mon père, en tout cas aujourd’hui elle l’aime. Cela me touche intensément et je les admire, d’autant que comme peut-être pour tout couple, il n’a pas s’agit d’attendre que les années fassent leur oeuvre tranquillement, sans heurt et sans chaos. Cette longévité s’est bâtie, parfois dans les larmes, parfois dans les petits bonheurs du quotidien, parfois dans les grandes joies. Ils ont aussi mis des masques ou des oeillères, ils se sont mordu la langue, ils ont mangé leur poing, ils se sont enfoncé des couteaux dans le dos, ils se sont même une fois donné des coups de pieds pour y parvenir.
Ils ont et avaient sans doute, tous les deux, vraiment envie de se contempler l’un l’autre leurs rides…

Je souhaiterais qu’il en soit ainsi pour mon Légionnaire et moi. Je ne rêve pas à la passion. Je ne rêve pas au coeur qui bat, au corps qui transporte. Je ne rêve pas à un parcours idéal. Je rêve que lui et moi, dans vingt ans, ne soyons pas séparés par la mort ou par la vie. Vivre ensemble dans la tendresse. Et avec classe.

« Chéri, je peux venir dans tes bras ?

– Et moi, je peux venir dans ton cul ??? »

Voyez, dans la tendresse. Et avec classe.

Et si on s’était rencontré dans la vraie vie ?

P1050411

On se serait sans doute connu dans le cadre du travail. Avant même de voir la couleur de tes yeux, j’aurais senti ton parfum. Tu aurais peut-être remarqué avant tout ma douceur. Tu m’aurais peut-être trouvée d’emblée sympathique ou légèrement hautaine selon mon humeur, selon ton humeur. Je t’aurais vouvoyé spontanément, je n’aime pas les familiarités.

Tu ne connaitrais pas le trio « Putain, merde, fais chier » que je réserve à la conduite en voiture et à mon chez moi malgré les réprimandes des enfants. Mon langage serait plutôt châtié, mes mots pesés, ma voix assurée ; le ton ne monterait pas. Je dirais ce que je pense mais pas tout ce que je pense ; je vérifierais d’abord, pour ne pas te blesser, ce que tes oreilles peuvent entendre. De toutes les façons, je préfère écouter. Je ne te poserais pas de questions, non par désintérêt, loin de là, mais par crainte d’être indiscrète et puis je me contenterais de ce que tu as à me livrer. Si je t’interrogeais, c’est que tu aurais su gagner mon entière confiance.

Tu me verrais un jour pleurer ; les autres jours tu me verrais rire. Constamment. Je ris quand je suis intimidée, je ris quand je suis gênée, je ris quand je suis amusée d’un rien, je ris quand j’ai peur, je ris quand je m’ennuie, je ris quand je suis contente, je ris quand je prépare une gentille blague, je ris quand je taquine (souvent)… Et quand je ne ris pas, je souris.

J’évoquerais peu mes enfants, tu ne saurais pas que j’écris, je préfèrerais te faire découvrir ce vin rond et cette musique exotique que j’ai choisis avec soin pour toi, partager mes bonnes adresses pour se sustenter, mes dernières lectures et mes sorties culture ou nature locales. Tu saurais que j’ai une certaine passion pour la gastronomie sans cuisiner pour autant, pour les romans graphiques et ma région. Sans doute ne connaitrais-tu pas ma religion, ma vieille dépression, où j’ai passé mon enfance. J’ai la phobie des étiquettes.

Tu me croiserais facilement à la médiathèque ou à la librairie, tu me croiserais avec mon Légionnaire dont je suis inséparable. Tu verrais qu’on se tient encore par la main dans la rue et qu’à fréquence régulière je lui saute au cou pour l’embrasser. Il aurait été éventuellement désagréable avec toi lors des présentations car il faudrait que l’on se serre pour te faire une place. Tu l’aurais peut-être trouvé d’emblée sympathique ou légèrement hautain selon son humeur, selon ton humeur. Il ne t’aurait pas embrassé spontanément, il n’aime pas les familiarités non plus.

Je serais une piètre copine, une plus piètre amie encore. Je ne téléphone jamais. Je suis rarement disponible pour un café. Je ne me déplace pas. Je ne fais pas d’efforts pour entretenir les relations. Je n’ai souvent rien de plus à donner que ma sauvagerie et mes prières, que l’écho de mon rire et ma main de fer dans un gant de velours. Et pourtant, si je t’avais rencontré dans la vraie vie,  je ne serais pas indifférente, tes peines seraient les miennes le soir tombé, ton bonheur illuminerait mes journées, même sans te voir durant vingt ans.

Le jour où j’ai atteint l’ultime sagesse (maternelle)

Froid de décembre, troisième mouvement de grève depuis le début de l’année scolaire, l’occasion de rencontrer de charmants parents en attendant le Grognard à la sortie de l’école avec le Petit Poilu.

Maman Prems, accompagnée de Hildegarde en petite section également, observe attentivement mon affreux.

« Il a quel âge le Petit Poilu ?

– Qu’est-ce ça peut te foutre ? Nan, je dé-con-ne. Il aura quatre ans en mars.

– Ah d’accord, c’est pour ça qu’il parle mieux qu’Hildegarde… Hildegarde, elle a eu trois ans seulement en septembre, elle…

– Ben c’est bien on est contents. Je veux dire, c’est normal, six mois, ça peut faire une sacrée différence à cet âge-là.

– Mais elle est très dégourdie ! Très très dégourdie ! C’est la troisième, alors…

– Moi aussi c’est le troisième. Et toc.

– Ah…

– Eh eh…

– Surtout qu’en plus elle a une grande soeur qui a déjà douze ans ! Donc avec une grande soeur au collège… »

J’y ai rien rétorqué. J’y ai pas annoncé « Le mien il a été allaité, il a eu du liniment sur le fessier, il sait lire les pâtes en lettres de l’alphabet – ET surtout il a une soeur au Lycée !!! ». J’ai pas soulevé mon manteau pour montrer mon Polichinelle dans le tiroir.

En lui souriant, j’ai dit à moi-même « Ma vieille, c’est fini toutes ces conneries ! ».

Ensuite le dalaï-lama est venu me féliciter. En personne.

Je lui ai répondu « C’est logique dalaï, je vais quand même avoir quatre enfants. Mais tu peux pas vraiment comprendre ça, toi, si ? ».

Bierbauch

 

Ce week-end mon temps de sommeil a dû avoisiner les trente heures.

Le dimanche soir quelque chose avait poussé au dedans de mon ventre.

Ca m’a rendue un peu guillerette.

Dans trois semaines… Trois semaines !bierbauch

#JeSuisCucul

Dans 24 jours, 4ème césarienne – mon projet de naissance

Mademoiselle Commandante : Haaaan, mais tu sais pas exactement dans combien de jours tu accouches ???!!!
LMJ : Demain, je m’en occupe !

cesarienne-accouchement

J’ai mis le décompte en marche.

Je ne réalise toujours pas. (Genre primi la gonz’)

Je ne vais pas accoucher, on va m’accoucher.
(Mais je dis quand même que « je vais accoucher » pour faire plaisir aux gens. Dans le même style, je ne m’énerve pas quand on s’étonne qu’après trois césariennes j’en aie automatiquement une autre…)

Mon enfant va venir au monde et je vais être opérée. Ou Je vais être opérée et mon enfant va venir au monde.

Je ne vais pas découvrir son sexe comme la dernière fois ; je vais découvrir s’il est triso ou pas.

Il y a certaines réalités qui nous rattrapent.

Pour rattraper moi aussi la réalité, avoir prise sur elle, je fais des listes, je prépare ce qui peut l’être avec minutie, je consigne, j’écris mes voeux de naissance 2015.

Cette grossesse m’a rendue un peu psychopathe. Ou très pragmatique.

Edit : J’ai bien fait de rédiger ce billet, j’ai envie de chialer, moi, maintenant…

***

PROJET DE LA MERE JOIE AUTOUR DE LA NAISSANCE DE G.I. JANE

EN ACCORD AVEC LE PERE, LEGIO

Date programmée d’accouchement par césarienne : 02/02/2015

Maternité de l’Hôpital de BIG CITY

A l’attention du Dr Chirbienaimée

Madame,

J’ai eu l’occasion d’échanger avec vous, le Dr Spéculum et avec l’anesthésiste qui m’a reçue en entretien concernant mon séjour à la maternité de BIG CITY pour la future naissance de mon enfant.

Je tiens à vous remercier pour l’attention que vous, le Dr Spéculum et le Dr Grosse-aiguille avez accordée à mes diverses questions et demandes.

 Aussi, je vous fais parvenir ci-joint, comme convenu, le projet final rédigé autour de la naissance de ma fille G.I. Jane.

 Je suis consciente que les indications suivantes pourront être réalisées uniquement si cela est possible selon les circonstances ou d’un point de vue protocolaire.

 Je vous remercie encore pour votre compréhension et vous prie de bien vouloir agréer, Madame, mes salutations les plus distinguées.

 

Je souhaiterais :

 AVANT LA NAISSANCE

  • Etre admise à la maternité le matin-même de la césarienne et non la veille au soir (vu avec le Dr Grosse-Aiguille, qui le jour de la consultation pour l’anesthésie, y était favorable).

 

PENDANT LA NAISSANCE

  • La présence du père lors de l’intervention.
  • Que mes bras ne soient pas attachés ou du moins que l’on me les détache pour pouvoir serrer mon enfant dans mes bras au moment de la présentation.
  • Que le champ opératoire soit baissé au moment de la naissance.
  • Que le père puisse couper le cordon (non encore évoqué en entretien).
  • Que mon enfant soit ensuite posé sur ma poitrine et qu’on nous laisse nous reconnaître quelques instants.
  • Que le père accompagne l’équipe pour les premiers soins au bébé puis fasse avec lui du peau à peau.
  • Avoir une stérilisation tubaire sans clips.
  • Etre surveillée après l’opération de préférence en salle d’accouchement plutôt qu’en salle de réveil.
  • Allaiter à la demande mon enfant avec une mise au sein en peau à peau le plus rapidement possible après la naissance.

APRES LA NAISSANCE

  • La présence du père auprès de moi la nuit pendant le séjour et donc la mise en place d’un lit supplémentaire dans la chambre. Je me permets d’insister sur le fait que cette disposition est très importante pour moi..
  • Que le père puisse participer aux soins du bébé voire les gérer rapidement de façon autonome.
  • Pouvoir sortir de façon anticipée et être suivie ensuite à domicile par une sage-femme libérale.

Fait à Big City, le 5 janvier 2014

La Mère Joie

Mon ado est Charlie

P1060213

C’est Mademoiselle Commandante qui m’a appris hier à 17h45 la terrible nouvelle.

« Y a eu une attaque sur un Charlie…. » et elle a écorché le nom suivant, sans savoir qu’il s’agissait de celui d’un journal. Moi j’ai de suite compris mais sans bien réaliser pour autant, moitié amusée par sa petite bourde, moitié abasourdie.

C’est en nous précipitant dans le salon pour en informer mon Légionnaire « C’est moi qui lui dis, maman ! », insista la Fräulein, fière pour une fois de détenir un scoop (je lui souffle toujours les news sur Nabilla), et que nous avons trouvé celui-ci hébété devant la page du Monde sur laquelle s’étalaient des mots comme Cabu et Wolinski. Mon enfance venait d’être torpillée. Le nez de Dorothée et les dessins grivois avec lesquels on cherchait à se rincer l’oeil.

Nous avons beaucoup discuté Mademoiselle Commandante et moi ce matin, sur ce qu’il s’était passé, ce que cela pouvait signifier, sur les conséquences éventuelles et on s’est vite retrouvées à diverger sur l’école et l’éducation. On s’est arrêtées parce qu’on avait changé de cap en cours de route et puis pas tant que ça. On s’est dit que c’était la base.
On était d’accord que ne pas être d’accord c’était bien, que nos réflexions se nourrissent des avis divergents, que la pensée unique même s’il s’agit de la nôtre, ça n’aide pas à progresser. On a philosophé de comptoir. On avait besoin de parler.

On est revenues sur les rassemblements spontanés qui ont fait suite aux évènements de la veille. On a évoqué le fait que ça aurait pu mal tourner.  Comment ne pas y penser. Elle m’a demandé si elle pouvait se rendre à celui prévu ce soir. J’ai accepté. Non sans un pincement toutefois sûre de mon choix, de son choix.

Elle a été fière de voir son père aller au bahut avec un badge « Je suis Charlie », réfléchi sur les slogans existants, sur ceux qu’elle pourrait trouver d’elle-même. Des rires ont fusé. Oui, on a ri parce que tout paraissait absurde au regard de l’horreur passée et que les maximes kitsch des ados ressemblent toujours un peu à des « Plus qu’hier et moins que demain ».

Après quelques essais infructueux où elle se regardait devant la glace sa pancarte à la main comme si elle essayait un sac soldé dans une boutique pour voir comment il rend sur elle (ce qui ne manqua pas de me faire sourire également), elle est revenue à du « basique », plus motivée, plus consciente que jamais.

Elle a écrit, a colorié avec application, a tenté de donner trois yeux à la Nouvelle Recrue avec ses stylos feutres à l’odeur asphyxiante et probablement hautement toxique.

Elle est prête pour tout à l’heure. Sans doute pas prête à préférer mourir debout que vivre à genoux mais prête à être debout, vivante, dans l’action. Prête à dire non.