Le jour où j’ai atteint l’ultime sagesse (maternelle)

Froid de décembre, troisième mouvement de grève depuis le début de l’année scolaire, l’occasion de rencontrer de charmants parents en attendant le Grognard à la sortie de l’école avec le Petit Poilu.

Maman Prems, accompagnée de Hildegarde en petite section également, observe attentivement mon affreux.

« Il a quel âge le Petit Poilu ?

– Qu’est-ce ça peut te foutre ? Nan, je dé-con-ne. Il aura quatre ans en mars.

– Ah d’accord, c’est pour ça qu’il parle mieux qu’Hildegarde… Hildegarde, elle a eu trois ans seulement en septembre, elle…

– Ben c’est bien on est contents. Je veux dire, c’est normal, six mois, ça peut faire une sacrée différence à cet âge-là.

– Mais elle est très dégourdie ! Très très dégourdie ! C’est la troisième, alors…

– Moi aussi c’est le troisième. Et toc.

– Ah…

– Eh eh…

– Surtout qu’en plus elle a une grande soeur qui a déjà douze ans ! Donc avec une grande soeur au collège… »

J’y ai rien rétorqué. J’y ai pas annoncé « Le mien il a été allaité, il a eu du liniment sur le fessier, il sait lire les pâtes en lettres de l’alphabet – ET surtout il a une soeur au Lycée !!! ». J’ai pas soulevé mon manteau pour montrer mon Polichinelle dans le tiroir.

En lui souriant, j’ai dit à moi-même « Ma vieille, c’est fini toutes ces conneries ! ».

Ensuite le dalaï-lama est venu me féliciter. En personne.

Je lui ai répondu « C’est logique dalaï, je vais quand même avoir quatre enfants. Mais tu peux pas vraiment comprendre ça, toi, si ? ».

6 commentaires sur « Le jour où j’ai atteint l’ultime sagesse (maternelle) »

  1. Ma voisine, elle m’a dit qu’elle est très déçue que l’école refuse de pendre sa fille (d’à peine 2 mois de plus que la mienne, un nouveau-né quoi), parce que sa fille, elle, ELLE EST TRES EVOLUEE, TRES TRES EVOLUEE, TELLEMENT EVOLUEE.
    (Je crois que l’école, elle a surtout refusé la mère.)
    #concoursdebite

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