Ton cordon est tombé, tout séché, tout rouge, tout mort.
Mes bras ne bercent plus mon ventre malgré moi la nuit, mes mains caressent tes cheveux soyeux, ton visage duveteux à la peau si fine, à la pose si paisible.
Moi aussi, je me sens sereine auprès de toi, ma douce, exquise.
Oh minette, comment pouvais-tu autant manquer à ma vie sans que je le sache moi-même ?
Le plus suave des mets n’avait aucune saveur, le plus gouleyant des vins me piquait la gorge.
Les étoiles filantes étaient ternes dans le ciel et les papillons fades dans mon filet d’espérance.
Oh minette, comment as-tu su transporter mon coeur sans que je le souhaite ?
Quelle fée es-tu ?
Quelle sorcière suis-je, qui but par mégarde un filtre d’amour, et fut comblée par toi ?
Ton cordon est tombé, tout séché, tout rouge, tout mort.
Et moi je souris ; je ris à ta vie !