Archives pour la catégorie Les mémoires du soldat

Mon 21 septembre

« Je vais chercher le pain. » et il s’en va.

10h17

Cette matinée de vendredi me semble longue ; j’ai très mal dormi cette nuit, mon Légionnaire et moi connaissons une période de fortes turbulences. Je me lève pour tendre un document à Huguette, la jeune décoratrice qui vient d’être embauchée. Nous sommes seules toutes les deux, les architectes étant en réunion chez  Archibidule. Elle a pris exceptionnellement la place de Gontrand au lieu d’être à ma gauche, face à la fenêtre.  je vis à Toulouse depuis un an et  je travaille dans ce cabinet depuis six mois. Cela m’a réconciliée avec le monde du travail. Je me sens bien dans cette atmosphère à taille humaine où je suis reconnue. Mon patron Simon me taquine parce que je vais à la messe et moi je lui rétorque que s’il ne se tait pas je vais lui tirer les papillotes. J’aime beaucoup Simon.

Je me lève pour tendre ce papier et le sol bouge sous mes pieds. Je suis tellement vaseuse que je ne réagis pas à cette secousse anormale. L’immense baie vitrée à deux ou trois mètres de moi implose. Huguette et moi nous regardons interloquées.

« Que s’est-il passé ?

– Ca vient du dehors ! »

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Rentrée des classes 2008 racontée par le Grognard (souvenirs souvenirs)

Le 3 septembre 2008

Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ouinnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !!! Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga. Dada Gue gue gue. Hin hin hin. Dadada gaga.Dadada gaga.Dadada gaga.

Traduction :

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Du tag au tag

Mère Bordel et Lane m’ont taguée. Les petites coquines ! Ou comment faire renaître de la plouquerie une pratique tombée dans l’oubli depuis la nuit des temps, à savoir il y a cinq mois et deux jours.

Sept secrets à dévoiler. Ca rigolait pas. Alors je l’ai joué spécial « Salut les névrosés ! ».

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Monsieur X ou le Grand Plan Personnel de Retour à la Chance

Voici l’histoire vraie qui m’arriva un beau jour de mai 2009…

La semaine dernière, alors que le Grognard joue une fois de plus avec le téléphone et qu’il est décroché (le téléphone. le Grognard, lui est plutôt du style accroché, pot de colle), celui-ci se met mystérieusement à sonner.
Je prends le combiné et entend une voix de femme robotisée par l’effet répondeur.

« Attention Fantômas quelqu’un d’important souhaite vous parler. »

Je raccroche.
Le Grognard tire sur le combiné et ça cause toujours dans l’appareil.
Je raccroche.
Le Grognard tire sur le combiné et ça cause toujours dans l’appareil.
Surprise, je décide d’écouter.
Cette fois ci, une voix de mâle, toujours robotisée.

« Dans quelques jours, vous recevrez un courrier vous prouvant l’étendue de mes pouvoirs psychiques. »

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Etre l’enfant du milieu dans une fratrie de trois : mon avis, mon vécu

 

Hier j’ai mentionné (j’y avais déjà fait allusion dans ce journal) très brièvement cette donnée : je suis issue d’une famille de trois enfants dont je suis la seule fille. J’ai d’ailleurs, en voulant faire vite, piètrement abordé la question d’une manière ne correspondant pas vraiment à mon opinion sur le sujet. Voilà ce que c’est quand on veut peut-être inconsciemment causer d’un truc et qu’on va pas jusqu’au bout…

La reconnaissance d’une problématique spécifique à l’enfant DU milieu dans une fratrie de trois (et qui est particulière par rapport à l’enfant AU milieu d’une fratrie d’un nombre supérieur à trois parce que dans une fratrie de plus de trois gosses il n’est pas tout seul à cette place n’étant ni celle de l »‘aîné » ni celle du « benjamin »  (on est enfant du milieu par opposition) ; on nomme plus communément dans ce cas-là l’enfant AU milieu « cadet ») est assez récente. D’ailleurs, je n’ai jamais vu de théories scientifiques bétons  (mais cela a pu m’échapper) ou d’ouvrages dessus hormis L’enfant du milieu ou comment être seul dans une fratrie de trois de Nicole Léglise lu il y a plusieurs années et que j’avais trouvé assez médiocre. Cela dit, ça avait le mérite de donner la parole à ces enfants devenus adultes (tiens c’est rigolo de dire adulte : « je suis un enfant du milieu »). Et je pense que s’il n’y a pas de théories pointues sur la  prépondérance de la place des enfants dans la fratrie et en particulier sur celle de l’enfant du milieu dans la construction de soi, c’est justement parce qu’une personne ne se détermine pas seulement en fonction de sa position dans une fratrie.

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La Saint-Sylvestre de mes vingt ans

« Maman, j’ai fait caca dans le pot ! »

« Maman, j’ai envie de faire pipi ! »

Voilà qui a de quoi donner à la daronne d’un mioche de trente-sept mois et demi un immense sentiment de fierté.

Le Grognard est propre le jour. Ouais Grognard ! Bravo Grognard ! On avait pensé que peu de personnes portaient des couches de leur naissance à leur cercueil en épicéa mais tout de même, on était enclins à vider ton livret A plutôt qu’à le remplir chaque mois pour financer tes protections à fion.

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Fausses couches à répétition : l’aînée aux premières loges

Entre mes deux mioches, j’ai fait quatre fausses-couches. Ce n’est plus un secret pour personne. D’ailleurs ça ne devrait jamais être tabou. Car à la peine de perdre un petit bout que l’on voyait déjà grand s’ajoute parfois la difficulté de dire que « Voilà, c’est fini. » (Jean-Louis Aubert est mon ami), de mettre mal à l’aise les personnes au courant, de les entendre nous débiter des mots pas du tout réconfortants alors qu’on voudrait juste être écoutées, que notre mal-être soit accepté sans être sans cesse relativisé.

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Mes boulettes : best of

C’est La maman de Nice et la Mère Michel et son chat Ginie et son paillasson (avec laquelle j’ai d’élégants points communs) qui se sont mis dans la citrouille de me faire dévoiler sept choses sur moi (que tu ne sais déjà sinon quel est l’intérêt ! Jusque-là la démarche est logique.). C’est bientôt Noël et telle Thérèse qui mange de bon cœur les doubitchous de Sofia, je me prête à l’exercice. Ca fera 150 euros pour ma série de boulettes (soit 21,42857142 euros – approximativement – la boulette) , les filles. Merci.

1. Alors que mes parents nous avaient laissées, ma copine et moi à la foire de Paris, nous avons décidé d’aller goûter les vins de pays pour mettre en pratique nos connaissances en sciences-physiques (la morve était-elle soluble dans le pinard ? Si je me gargarisais avec de la piquette, y aurait-il une réaction chimique dans mon œsophage ? Les tanins du rouge tachaient-ils la langue à vie ?). Nous avions tellement mis d’ardeur à la réalisation de nos expériences que nous nous retrouvâmes dans un état proche du coma scientifique.

Avec du retard (beaucoup), nous rejoignîmes mes vieux au rendez-vous convenu.

« Papa, maman, hi hi hi, je crois que j’ai un petit peu bu, hips ! ».

J’avais quatorze ans. J’étais précoce et précise dans mes analyses. Ca m’a menée loin… (NDLR : Jusqu’au bout du caniveau)

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Sur mon métier… (article collector)

En mars, cela fera trois ans que je ne travaille plus.

Les huit premiers mois de ma grande pause professionnelle, j’ai voué mes journées à faire germer mon haricot magique. Je ne sais pas faire autre chose qu’être enceinte durant mes grossesses. Donc j’ai dormi, mangé, pas trop vomi, engraissé, caressé mon gros ventre et coûté mon poids en bronze à la sécu.

Et depuis quasiment deux ans, volontairement, je m’occupe à plein temps du Grognard, de Mademoiselle Commandante et j’écris tous les jours.

Le travail ne me manque pas ; mon métier si, parfois.

J’exerce une profession-passion avec une large autonomie, une forte liberté intellectuelle. Je suis payée dix euros bruts de l’heure nets de tout supplément pour ma profession-passion, avec des conditions de travail pourries, des responsabilités et sans moyens.

Dans mon job, tu rigoles pas énormément. Y a peu de chance pour que ton « Paulo, comment faites-vous pour compter jusqu’à dix avec seulement quatre doigts à chaque main ? » remporte un franc succès.

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Mon week-end initiatique

Il y a sept ans, alors que mon Légionnaire et Mademoiselle Commandante étaient en vacances à Paris, m’abandonnant lâchement à mon sort de travailleuse émérite, je décidai le temps d’un week-end (tu suis, j’étais travailleuse donc ça pouvait pas trop être en semaine) de partir seule à l’aventure.

Munie d’un seul sac à dos et de mon fidèle vélo – je ne savais pas conduire à l’époque – je choisis la pleine cambrousse (j’avais une idée très sommaire de l’itinéraire).

J’étais libre comme l’air, il y en a même qui disent qu’ils m’ont vue voler (appelle-moi Max)…

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Noces de soie

Cela fait douze ans jour pour jour que mon Légionnaire et moi sommes mariés pour le meilleur. Et pour le pire. Le jour fatidique de l’engagement, je portais un tailleur crème et un chapeau, des chaussures aussi. Mon mariage n’a pas été le plus beau jour de ma vie ni la naissance de mes lardons d’ailleurs. Pour moi ce qui comptait était tout ce qui restait à construire.

Nous nous sommes unis très rapidement, au bout de trois mois de fricotage intensif et je pense que personne ne donnait crédit à notre mariage tant nous étions faits en apparence pour ne pas nous entendre, mon Légionnaire et moi. Nous avons appris à nous compléter, à nous maudire parfois, à nous chérir beaucoup. Nous avons appris ensemble que rien n’était jamais acquis, qu’un amour grandit en s’entretenant par des crises obligatoires. Nous avons réalisé qu’aimer ce n’est pas être amoureux en permanence avec le cœur qui bat ; c’est regarder ensemble le plus possible dans la même direction.

Nous avons traversé des épreuves difficiles, connu des retrouvailles où l’autre n’était plus la projection d’un phantasme mais prenait une place à part entière de sujet. Nous nous sommes acceptés avec nos qualités, nos défauts, nos déceptions de l’autre. Nous avons fait des compromis qui ne nous coûtaient pas puisqu’ils étaient des choix de vie commune. Jamais nous ne nous sommes sacrifiés pour nous garantir ni regrets ni rancoeurs. Nous nous sommes pardonné nos propres erreurs pour pouvoir nous pardonner l’un l’autre. Nous avons mûri ensemble dans le souci de maintenir un équilibre car une vie familiale réussie était pour nous prioritaire à nos ambitions personnelles.

Et par-dessus tout, nous n’avons pas laissé le quotidien d’un vieux couple ruiner notre vie sexuelle :

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