Mes boulettes : best of

C’est La maman de Nice et la Mère Michel et son chat Ginie et son paillasson (avec laquelle j’ai d’élégants points communs) qui se sont mis dans la citrouille de me faire dévoiler sept choses sur moi (que tu ne sais déjà sinon quel est l’intérêt ! Jusque-là la démarche est logique.). C’est bientôt Noël et telle Thérèse qui mange de bon cœur les doubitchous de Sofia, je me prête à l’exercice. Ca fera 150 euros pour ma série de boulettes (soit 21,42857142 euros – approximativement – la boulette) , les filles. Merci.

1. Alors que mes parents nous avaient laissées, ma copine et moi à la foire de Paris, nous avons décidé d’aller goûter les vins de pays pour mettre en pratique nos connaissances en sciences-physiques (la morve était-elle soluble dans le pinard ? Si je me gargarisais avec de la piquette, y aurait-il une réaction chimique dans mon œsophage ? Les tanins du rouge tachaient-ils la langue à vie ?). Nous avions tellement mis d’ardeur à la réalisation de nos expériences que nous nous retrouvâmes dans un état proche du coma scientifique.

Avec du retard (beaucoup), nous rejoignîmes mes vieux au rendez-vous convenu.

« Papa, maman, hi hi hi, je crois que j’ai un petit peu bu, hips ! ».

J’avais quatorze ans. J’étais précoce et précise dans mes analyses. Ca m’a menée loin… (NDLR : Jusqu’au bout du caniveau)

2. Il était 7h30 dans une gare de banlieue bondée. Je me dirigeais vers la voie A, moulée dans une longue robe noire fendue jusqu’au popotin, les pieds chaussés de talons aiguilles. J’étais la femme la plus sexy et bandante de tout l’est-parisien. Je matais, effrontée, les greluches en jogging et baskets, le port de tête altier dans mes habits de princesse de la night. En rejetant ma mèche de cheveux en arrière, la dernière marche de l’escalier menant à la voie A se déroba sous mes stilettos et je fis un plongeon sur le bitume, m’étalant ensuite de tout mon long devant des centaines de voyageurs, la culotte en évidence.

J’étais en progrès. Habituellement et bizarrement, c’était toujours en montant les marches des escaliers que je me viandais…

3. Comme j’étais d’une timidité maladive, ma daronne m’obligeait le week-end à aller chercher le pain à la boulangerie. Ce jour-là, elle me confia dix francs. Je ratai la porte de la boulange et entrai dans l’animalerie du bled. Je revins avec une souris grise à la place d’une mie fraîche ; la garce avait bouffé toute la farine.

4. Mon meilleur pote était très enrhumé et passait son temps à sortir son paquet de mouchoirs de la poche de sa parka pour se moucher en classe. Et hop, un Kleenex ! Et hop, un autre Kleenex ! Et hop, une serviette hygiénique dans la main ! J’ai eu beau lui soutenir que je n’étais pas l’humble et délicate auteure de cette farce, il ne me crut pas ; ce qui prouve que je n’ai jamais eu de vrais amis, moi qui ne suis que dévotion, partage et douceur.

5. Je n’ai jamais autant ri (avec Mademoiselle Commandante) que quand mon Légionnaire s’est cassé le coccyx en se prenant une poignée de porte dans l’arrière-train. Il pouffait de douleur et je pleurais en me tenant les côtes. Avec la Fräulein, on se marre encore en se remémorant la scène. Je te l’ai dit : je ne suis que douceur.

6. J’étais en cours d’Allemand en cinquième. L’enseignante était très stricte. Elle venait de demander aux élèves de jeter leur chewing-gum à la poubelle. Elle avait pas précisé de jeter tous leurs chewing-gums. Il me restait quatre Malabar en bouche. Je faisais des concours de grosses bulles avec moi-même derrière le dos de Frau Grosse Saucisse. Quand elle se retourna, j’avais le visage mangé par une énorme toile collante. Pas de bol…

7. Il y a quelques années, il avait beaucoup neigé dans le camp. J’entendis derrière la fenêtre du Q.G. quelqu’un en train de glisser, rattrapé par une seconde personne. J’ouvris la fenêtre et aperçus Paul mon voisin, soutenu par sa femme.

Je dis en rigolant : « Attention, Paul, si tu tombes, tu risque de te casser une jambe ! », tout en pâlissant en entendant mes propres mots. Paul a une jambe de bois.

Je refile ce tag à qui n’en veut. Si tu es intéressé, tu m’en fais part dans les commentaires et je t’ajoute en édit à ma liste de Schindler.

56 commentaires sur « Mes boulettes : best of »

  1. On m’a déjà refilé le tag, et comme je fais ça à longueur de temps, raconter des anecdotes, je n’en ai raconté qu’une autre à cette occasion ! 😉
    En tout cas j’ai bien rigolé en te lisant… 😀 encore une fois, on a beaucoup de points communs…

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    1. T’es une honte sur pattes aussi ? M’étonne pas ! 😀
      Le tag est pas ciblé sur les boulettes à la base. 😉

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  2. Pipi culotte, c’est malin.
    T’as déjà vu une manière élégante de te péter le coccyx, aussi? Un truc pareil, c’est forcément la loose, bien que moins drôle que ce pauvre Légio qui atteint le sommet de la loose irracontable (non, je ne raconterai pas – ah si, tiens, je l’ai déjà fait – comment je me suis pété le mien, comment mon Homme s’est marré, et comment je fus vengée trois semaines plus tard quand il n’a pas osé me raconter qu’il venait de tomber de l’échelle et pan dans le coccyx. Tu sais donc ce qui t’attend cette année sur le verglas. Kleine Sünde straft der Herr sofort…)

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  3. Tiens, moi non plus je ne peux pas me retenir de rire quand quelqu’un se fait mal ou se vautre. Qu’est ce qu’on est mauvaises, quand même !
    Moi j’ai demandé à un ancien alcoolo s’il avait pris de la binouze dans son sac pour la sortie prévue avec mon père. Gloups…

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    1. Pas mal !
      Pour ma défense, je suis aussi tordue de rire quand je me vautre (même je sais pleurer en même temps si j’ai très mal).

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    1. On mettrait mes paroles en doute !!!
      Eh oui, je sais pas ce qui m’a pris pour la souris. Un coup de folie…
      Mais j’ai tellement fait de conneries…

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  4. C’est du lourd dis donc !!! Remarque je dis ça mais moi j’ aurai meme pas pu choisir tellement j’ ai de casseroles aux fesses. Ma préférée reste la numero 2 …

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  5. Et tu prétends n’être que douceur… aheum.

    Pas mal le coup de la jambe de bois, comme la fois où j’ai ironisé devant la tête défaite de ma collègue, ‘arrête de tirer cette tronche, t’as enterré ta mère ou quoi »
    et que son frère venait juste de se suicider.

    Certaines gaffes nous poursuivent toute notre vie.

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  6. ça m’apprendra à grignoter tout en lisant ton billet ! j’ai failli tout cracher sur l’écran de mon ordi quand je suis arrivée au paragraphe de la morve !!!

    t’es dégueu mais marrante, PTDRRRR

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  7. Je m’y suis déjà collée à ce tag mais alors franchement, je ne pense pas avoir été aussi hilarante que toi ! Non mais sérieusement, si je réveille l’Homme à l’heure qu’il est, je t’en tiens pour responsable… je suis morte de rire au fond du lit ! Rien de mieux pour se remettre d’une grippe qu’un bon fou rire, merci !!! 😉

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  8. Très bon, te casser une jambe…
    Remarque le bois ça casse aussi hein…
    Quant au coccyx…
    Homme s’est ouvert la tête cette semaine en tentant de ramasser la serviette que j’avais jetée dans l’entrée pour son retour, blasée de la retrouver humide en boule pour la énième fois dans la salle de bain.
    J’ai eu un horrible fou rire, totalement potentialisé par une once de culpabilité, je me retiens encore de me marrer à chaque fois que je vois sa plaie.
    Que douceur, tout comme toi…
    😉

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