Bloguite aiguë

Hum, qu’il est fameux ce Côte d’or aux noisettes ! Le Petit Poilu calé dans le creux de mon coude, cherchant lui aussi à se restaurer, je déguste en prime l’extraordinaire livre sur l’allaitement que je viens de recevoir. Mademoiselle Commandante est étendue aussi à côté de moi, l’air pensif. Mais qu’est-ce donc que cela ?! Plus de chocolat alors que j’ai mes deux bras !!! Et si je tentais de demander à ma fille d’aller m’en prendre dans le fridge, inconsciente que je suis ?

« Fräulein, tu pourrais aller me chercher un carré de chocolat pendant que je garde le Petit Poilu steuplé ? »

Attention, ça va grogner…

« ☺Ouuuuuuuuuuais, PAS de problème !☺ »

???

Elle revient, tout sourire, heureuse de faire plaisir à sa p’tite môman.

« Tiens maman ! », lance-t-elle, enjouée, fière de sa bonne action. Merci, brave enfant. Elle me regarde, langoureusement, hésite à me dire qu’elle m’aime. Maladie d’amour, maladie de la jeunesse… Oh mais dis, brave enfant ! Mais dis, dépêche-toi !

« Maman… Je voudrais te poser une question… Est-ce que je pourrais créer un blog ? »

PS : Pour voir le blog flamblant neuf de la Fräulein, c’est ici !

De France à Dakar, on a du talent !

(Illustration : Eudoxie / My Georges)

 

Pour honorer la venue du Petit Poilu, il convenait d’offrir à ce blog un décor tout neuf !

J’ai eu la grande chance de pouvoir m’entourer de pointures :

• Une fidèle Mentalo qui a toujours trente-quatre idées à la minute pour les mails de brainstorming.
• Eudoxie, l’illustratrice généreuse de génie, également en charge du faire-part civil de naissance de la Nouvelle Recrue via My Georges, l’Agence d’Event Design et que je remercie pour son immense gentillesse.

• Dom, notre ménagère préférée, affairée à l’infographie.

Trois personnes grâce à qui la bannière du journal de campagne décapant a pu prendre forme et trouver une chouette identité. ♥♥♥

 

 

Merci

En attendant les récits de mes pérégrinations parisiennes qui, je l’espère, pourront tous être publiés ces prochains jours (j’ai pas fini de produire car j’ai rien glandé dans le train), je tenais à te remercier. Depuis quelques semaines, je réfléchis à ce que nous pouvons tous nous apporter ici mutuellement et ça m’a paru une évidence en quittant le Q.G. de te faire part de ton impact sur ce journal et sur moi.

Comment les blogueurs bloguent

L’ami(e),

Il y a deux semaines, je lançais sans grande conviction un non tag mais avec un fort désir de connaître, de comprendre comment les blogueurs procèdent pour rédiger leurs articles ; si je donne l’impression d’être organisée, c’est plutôt le parcours du combattant. Aussi, je me demandais « Comment ils font les autres ? ». Je me suis aperçue une semaine plus tard que le thème avait circulé il y a deux ans sur la blogosphère avec un titre identique et avec un contenu légèrement différent.  Je ne suis pas parvenue en revanche à remonter à la source. Que l’initiateur se dénonce !

Homer qui avait quelques jours plus tôt quant à lui lancé une chaîne sur « La meilleure façon de bloguer » (ce que je ne savais pas non plus) a élaboré parallèlement « une perle » sur les articles relatifs à l’environnement des blogueurs. Nous nous sommes mis en relation pour développer cette dernière. Ca, c’est du travail d’équipe !

J’en profite pour relancer le tag de Aude sur un thème annexe : montrer notre p’tit coin de blogueur.

J’ai été plus qu’impressionnée de constater que beaucoup répondaient à mon appel.

Je remercie chaleureusement tous ceux qui se sont portés volontaires pour exprimer leurs ressentis face à leur blog, pour livrer leur secret et se livrer simplement. Et bien évidemment, je remercie nos grandes personnalités du web qui ont relayé le sujet et grâce à qui ce dernier s’est étendu. Ca prouve bien  encore une fois qu’on fait rien tout seul.

Ptain, pas chialer, chuis pas une gonzesse.

Ca m’a pris beaucoup de temps de retrouver les billets, de les lire. Mes commentaires dessus ont du coup été un peu lapidaires.

Les billets ont été plus intéressants, honnêtes les uns que les autres, fouillés, même franchement émouvants pour certains, passant d’une idée déjà abordée sur leur propre blog il y a quelques mois (comme Carole ou Angie) à des mots sur les motivations et les évolutions d’un blog. De l’enthousiasme, parfois de la lassitude et l’impression de se perdre un peu en chemin, le besoin de se recentrer, de redéfinir ses besoins et ses objectifs (ça me fout les glandes, je parle comme une commerciale…). Mais ce plaisir d’écrire, l’amusement étaient toujours très présents. Du reste, certaines réponses sont très drôles.

Dis-moi comment tu blogues, je te dirai qui tu es

Quand on blogue quotidiennement, cela implique une exigence énorme. Je ne m’oblige à rien envers les lecteurs, c’est pour moi une discipline d’écrire ainsi (pour le moment).

Le blog est certes un art mineur qui ne demande pas une cohérence parfaite au sein d’une « œuvre » mais il me demande un travail régulier, consciencieux et de longue haleine.

Quel auteur peut se vanter de produire tous les jours, rapidement un papier avec une ligne directrice qu’il s’est imposée et qu’il soumet immédiatement à un « public », sur du long terme ?

Le blog est un art mineur mais qui demande des qualités particulières ; les « blogueurs-rédacteurs » ne pouvant pas tous prétendre à être écrivains et réciproquement. Chacun son niveau de compétences. T’auras pigé que j’ai appris à être fière d’être blogueuse.

Concrètement, d’un côté, j’ai énormément d’idées qui germent et que je laisse mûrir ou périr tranquillement. Et d’un autre, j’ai des infos que j’ai envie de partager immédiatement.

Il y a donc les billets auxquels je laisse du temps et d’autres qui, pour donner ce fameux fil directeur à mon journal, se doivent aussi d’être écrits rapidement.

Dis-moi comment tu tagues, je te dirai qui tu es

Soyons claires.

Jusqu’à présent, je ne comprenais pas trop à quoi pouvaient servir les tags ou chaînes qui, comme par magie, pullulent en fin de mois à l’approche du classement Wikio (je te linke, tu me linkes, nous nous aimons).

Et honnêtement, décrire ma chemise de nuit ou annoncer la couleur de mon slip, ça me laissait perplexe.

Et puis il y eut un déclic (en trois temps quand même) :

Quelques nouvelles frisquettes speed dans le désordre et sans transition

L’ami(e),

* Je suis très heureuse de te retrouver. Merci d’avoir dynamisé ce journal durant mon absence. Tu me permettras d’être frustrée de ne pas pouvoir répondre aux discussions, faute de temps.
De joyeuses bébêtes avatars ont fait leur apparition, je leur souhaite la bienvenue et en profite pour saluer la maman d’EmmA dont je me délecte des commentaires sur le blog de sa fille. EmmA, loues-tu ta maman pour les grandes occasions ?
Tant qu’on y est, je passe le bonjour au paillasson de Ginie qui m’a présenté récemment Mélina. Ce paillasson est décidément bien éduqué. Qui a dit mieux que sa maîtresse ???!!!

* J’ai un retard monumental en lecture de blogs… + j’en ai de nouveaux à visiter. + je n’oublie pas le roman de Ficelle. Alors je vais passer et peu poster si je veux pouvoir produire. J’ai juste 6 bras pour étendre la lessive, porter le Grognard et m’essuyer les fesses simultanément.
Profession : Lecteuse de blogs à l’arrache.

* Je viens de passer 15 jours où le Paic Citron se nommait lave-vaisselle ; la cuisinière, Belle-maman ; la serviette de toilette, drap de plage etc.. Je suis subitement dépassée par le rythme post-glandouille. Comment c’est-y qu’on fait pour devenir rentière ?

* Je compte les heures, les minutes, les secondes et les centièmes avant la reprise des hostilités au Q.G. : abattage d’un mur rebelle, construction de cloisons pour créer une troisième chambre et qu’enfin nous ne dormions plus dans un recoin de l’entrée et que je puisse pousser des cris nocturnes de femelle en rut.
Envoie-moi tes ondes positives : je vais devoir maîtriser deux lardons dont un bébé dans un chantier de béton, de siporex sous un orage de poussière.

* En réintégrant le Q.G., j’ai été prise de l’angoisse psychanalytique du frigo vide MAIS j’ai retrouvé un campement nickel que j’avais récuré de fond en comble entre une cérémonie matrimoniale, une pose de fenêtre de toit et des valises à boucler.
J’exige une prime de Ménagère parfaite de moins de trente-sept ans.

* J’ai deux Elle à dévorer : les régimes pour les anorexiques, la mode pour les anorexiques et les chroniques d’AGA pour les anorexiques (de l’humour).

* Pour rédiger des billets, outre les tâches de femme au foyer ensevelie sous les décombres, je naviguerai entre la lecture du Figaro par mon Légionnaire, les jeux sur ordi de Mademoiselle Commandante et le visionnage de DVD nazes.
Le jour où la médaille du mérite de la blogueuse existera, j’espère être récompensée comme il se doit !

* Ma menthe et mon basilic ont crevé. La pelouse est devenue folle. Tu peux pas faire confiance au règne végétal. Tous pourris, chacun pour soi.

* C’est pas que je vive dans un monde virtuel mais ma messagerie a été saturée de mails de blogopines quand ma BAL et mon tél. sont restés sourds aux amis qui m’ont oubliée / étaient en vacances / avaient égaré mon adresse / étaient morts sans que je le sache (raye la mention qui te gave le plus). Y a même une blogueuse fofolle de l’ouest qui m’a ravitaillée en bouffetifaille (cependant je la soupçonne d’avoir fait le choix des rillettes au maquereau et de la crème de sardine au regard des préférences de mon Légionnaire et de la Fräulein… C’est bon n’empêche !) et une autre fofolle de l’est qu’a essayé par anticipation birthdaysienne de m’initier aux vins d’Alsace (culturel, c’était culturel !).
Potesse du net, je m’incline et t’offre en retour toute mon amitié sincère.
Et ce sera le mot de la fin. Ou du début si tu préfères.

My first tag de chez Blogoskool

J’étais confortablement assise sur ma chaise rigide, flânant chez Cranemou. Le soleil tapait à travers le carreau et je n’avais pas collé mes cheveux à l’attrape-mouches depuis au moins une heure – ce qui était de bon augure comme chacun le sait.

J’avais connu Cranemou chez l’Adjudant Chef Carmagnole, lecteur assidu de blogs rigolos. Cranemou m’avait fait de suite une bonne première impression : elle avait des références culturelles (Princesse Sarah, Clémentine, Dorothée) aussi pointues que les miennes tout en étant de la génération précédente et rotait après le coca.

J’avais suggéré à Cranemou, enceinte alors d’un fœtus à couettes, d’ouvrir un blog pour obtenir un avancement auprès de l’Adjudant Chef. Elle m’écouta et l’intitula Si j’ai une sœur, on l’appellera CacaBoudin. Cranemou à vingt-huit passés comptait-elle être à nouveau frangine ?

Cranemou prit rapidement du galon et mon premier souhait fut exaucé (dans ce journal, il y a des mystères spatio-temporels limites Terminator : nous allons le comprendre ci-après).

J’appréciais en outre chez Cranemou son aversion pour les chats (enfin j’espère avoir capté correctement sinon mon deuxième souhait qui était l’extermination complète et définitive des saloperies à pattes rétractiles n’aura pas lieu grâce à Cranemou) et son amusement dans l’écriture.

Je me promenais donc chez elle, car Cranemou est une femelle, nous l’aurons compris par mes discrètes allusions, et je découvris l’envie subite et forcée (Cranemou me prévint des risques de souffrances atroces du lobe droit et d’une vie sexuelle terne et morne en cas de renoncement, la flippe !) de ravaler la façade de mon journal avec des graffitis.